Thé
froid au granité de pêche
L’on pourra, sans problème, remplacer le granité de pêche par un
sorbet au citron…
Ingrédients pour 4 convives
2 Cuillères à soupe de thé de Ceylan
3 Pêches blanches - mûres à point
1 Citron jaune
40 G de sucre
Indications de préparation
Presser le citron et filtrer le jus.
Peler les pêches, les couper en morceaux en éliminant les noyaux, et les mettre dans le bol d'un mixer.
Ajouter le sucre et le jus de citron, puis mixer pendant 2 min environ, jusqu'à l'obtention d'une fine purée.
Transvaser cette préparation dans une sorbetière et laisser prendre.
Verser le thé dans 50 cl d'eau frémissante, laisser infuser pendant 5 min hors du feu, filtrer et laisser refroidir.
Réserver le thé au réfrigérateur 30 min au moins avant de servir, afin qu'il soit bien froid.
Répartir le granité dans les verres, arroser de thé glacé et servir.
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300 ans avant J.-C., le philosophe grec
Théophraste connaissait la pêche et la nomma ainsi pensant qu’elle
venait de Perse. Les premiers écrits hébreux n’y font pas allusion
et elle n’a pas de nom sanskrit, aussi est-il probable que les
pêchers n’atteignirent l’Europe que peu avant l’ère chrétienne.
Au Ier siècle, Dioscoride y faisait allusion, et Pline, qui
connaissait plusieurs variétés de pêches, affirmait que les Romains
ne les avaient importées de Perse que récemment. Il raconte comment
la transplantation des pêchers envoyés d’ Égypte sur l’île de Rhodes
a échoué et comment les arbres ont ensuite été expédiés en Italie.
En réalité, les pêches sont d’origine chinoise.
Les Chinois, la cultivent depuis des temps immémoriaux. Confucius
les cite dans l’un de ses livres au Ier siècle av. J.-C., et on les
retrouve sur des gravures jusqu’au Xe siècle av. J.-C. Les Chinois
en possèdent encore une grande diversité et, lui prêtent le pouvoir
d’apporter ''mille printemps”...
Autrefois, on les propageait à partir de noyaux. Ceux-ci produisent
facilement des arbres mais ne sont pas fiables, cette variabilité
peut avoir fait obstacle à l’expansion des pêchers en Europe.
Toutefois, il est probable que plantés d’abord dans des pays chauds,
à trop basse altitude et privés de leur dormance hivernale, ils
aient eu du mal à fructifier. Jusqu’à la Renaissance, les pêchers
cultivés en France étaient en plein vent. En 1695, Girardot initia
la culture sur espaliers devant un mur blanc servant de réflecteur
de chaleur.
La Quintinie, directeur des Jardins fruitiers et potagers du Roi,
fit une grande place aux pêchers en espalier dans le Potager de
Louis XIV. À cette époque on connaissait une quarantaine de
variétés. Les pêchers furent ainsi cultivés en abondance en
Île-de-France, comme à Montreuil où l’on construisit des kilomètres
de murs, afin de les abriter les pêchers du froid. Après l’avènement
du chemin de fer, la capitale fut alimentée avec des fruits en
provenance du Midi de la France, d’Espagne et d’Italie.
Les pêchers d’Île-de-France et leurs murs tombèrent alors en
désuétude. La pèche est restée associée à des desserts raffinés:
pêche cardinal, pêche Condé, ou encore pêche Melba...
Cristallisés par le froid, le fruit et le sucre se transforment en
paillettes colorées.
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