Poularde bretonne farcie
Une belle poularde - jeune poule engraissée pour la table - farcie
aux marrons et aux pruneaux constitue un plat de fête très apprécié.
Comme garniture, on pourra proposer un gratin de chou-fleur, voire
de pommes de terre.
Dans les verres,
un saumur-champigny
Ingrédients pour 8 convives
1 Poularde de ± 2 kg - prête à cuire
100 G de pruneaux
200 g de foies de volaille
125 g de lard de poitrine fumé
100 g de beurre
1 Tasse de chapelure blanche
150 g de marrons au naturel
1 Carotte
1 Oignon
1 Blanc de poireau
6 Ailes de poulet
1 Bouquet garni
25 Cl de bouillon de volaille
Concentré de tomate
Sel & poivre
Indications de préparation
Laisser gonfler les pruneaux dans un bol de thé tiède pendant 1 heure.
Couper les foies de volaille en morceaux, tailler le lard en petits lardons.
Pré chauffer le four à 240°c.
Chauffer la moitié du beurre dans une
casserole, ajouter les foies et les lardons pour les saisir,
puis ajouter ensuite les pruneaux égouttés et dénoyautés, la
chapelure, les marrons égouttés et coupés en deux et 1 bonne
pincée de poivre.
Mélanger bien et retirer la casserole du feu.
Saler & poivrer la poularde intérieurement et
extérieurement.
Introduire toute la farce à l'intérieur sans trop serrer.
Brider la volaille et la poser dans le plat à rôtir sur une
cuisse la laisser dorer pendant 15 min, la retourner et la
laisser dorer pendant 15 min sur l'autre cuisse.
Pendant ce temps, peler la carotte et l'oignon, parer le blanc de poireau et tailler ces 3 légumes en très petits dés.
Faire chauffer le reste de beurre dans une sauteuse et ajouter les légumes et les ailerons. Faire blondir en remuant, ajouter le bouquet garni et le bouillon.
Laisser cuire d'abord doucement, puis en augmentant le feu, jusqu'à ce que le liquide soit presque entièrement évaporé.
Sortir la poularde du four et la poser sur le
dos.
Étaler les légumes braisé, sur tout le dessus de la
poitrine - jeter le bouquet garni - et conserver les ailerons
pour un plat économique ultérieur.
Remettre la volaille dans le four et laisser la cuisson se poursuivre et s'achever en ajoutant de l'eau bouillante, cuillerée par cuillerée, afin d'arroser la volaille.
La poularde étant cuite, la poser sur un plat de service chaud, couvrir et la tenir au chaud.
Dégraisser le jus de cuisson, ajouter 1
cuillère à soupe de concentré de tomate et un peu d'eau
bouillante.
Faire chauffer pendant quelques minutes et verser ce
jus dans une saucière.
Débrider puis découper la poularde, la servir avec la sauce bien chaude.
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Il
y a 2000 ans ou presque, Virgile célébrait déjà le pruneau et ses
vertus. Il ne s'agis pas encore, pourtant, de notre pruneau
"national".
Celui-ci attendit, pour apparaître, le Moyen Âge. Ce sont les moines
de l'abbaye de Clairac, près d'Agen, qui, au cours d'une année de
surproduction, auraient constaté que le séchage au soleil des prunes
permettait de les conserver toute l'année...
Tunnels d’air chaud ou étuves ont désormais
remplacé la traditionnelle méthode de dessiccation. Au cours de
cette opération, le fruit perd une grande partie de sa teneur en
eau, plus de 3 kilos de prunes sont nécessaires pour l'obtention d'1
kg de pruneaux...
Une fois séchée, la prune conserve toute sa richesse.
Rouges ou violacées, les prunes d’Ente, variété du ''prunus
domestica'', dites aussi “prunes-dattes” ou “robe de sergent”,
seuls les pruneaux issus de la prune d'Ente à droit à l'appellation
"pruneau d'Agen".
L'Agenais ne détient pas le monopole du pruneau célèbre. Il y eut
jadis, à Tours, la prune sainte-Catherine, avec laquelle on
confectionnait de fameux pruneaux fourrés. Il y eut les prunes de
Brignole, qui jouèrent un petit rôle dans l'Histoire et furent
surnommées'' prunes de Monsieur'', par allusion à un de leurs grands
amateurs, Gaston, frère de Louis XIII. Et il y a encore, à Vitteaux,
en pays Auxois, des pruneaux blonds...
Originaire des régions méditerranéennes, le
châtaignier était recherché par les Romains comme source de
nourriture et de bois. Ils entreprirent de l’acclimater dans les
Cévennes, mais on a produit des châtaignes dans la plupart des pays
du sud de l’Europe où elles représentaient un aliment important pour
nourrir les paysans plusieurs mois par an.
Les premières réelles cultures de châtaigniers sont apparues en
France au XIIIe siècle. C’est en s’inspirant des techniques de
greffages du Proche Orient, que les ardéchois ont commencé à
exploiter la culture de la châtaigne dans leurs forêts. Séchées “à
la clède”, au-dessus d’un feu sans flammes, les châtaignes pouvaient
se conserver toute l’année et palier ainsi aux carences alimentaires
fréquentes à l’époque. Ce fait d’histoire vaut au châtaigner son
surnom “d’arbre à pain”.
L’Espagne en a exporté en abondance. On dit que celles de Madère
sont les plus grosses. Plus au nord de l’Europe. Le châtaignier s’il
peut atteindre une taille impressionnante, ne fructifie bien
qu’après les étés chauds, il est donc plutôt planté pour son bois.
Châtaignes et marrons, 2 noms pour le même fruit. "Châtaignes"
désigne un fruit plus petit. Variété de châtaigne cultivée et
améliorée — le châtaignier pousse à l’état sauvage — le "marron est
aisément reconnaissable : sa bogue hérissée d’épines, sans
cloisonnement intérieur, ne renferme qu’1 seul lobe, bien régulier
et toujours bombé, alors que la
châtaigne sauvage en contient plusieurs, serrés les uns contre les
autres et souvent aplatis sur une face, II demeure ainsi plus
présentable après l’épluchage. Ne pas le confondre avec les fruits
du marronnier — les marrons d’Inde — qui
jonchent le sol à l’automne, amers et non comestibles, pour tout
dire très toxiques ...