Potage
d'Auvergne aux orties
Ingrédients pour 6 convives
500 g de têtes d'orties - bien tendres
3 Pommes de terre
1 Oignon
2 Litres de bouillon de volaille ou de bœuf
1 Poignée de feuilles d'oseille ou d'épinard
20 g de beurre
10 cl de crème fraîche épaisse
Noix de muscade
Sel & poivre
Indications de préparation
Peler les pommes de terre, les laver et les couper en cubes.
Peler l'oignon et l’émincer finement.
Réunir ces 2 ingrédients dans une casserole, verser 1 litre de bouillon et le faire cuire tranquillement pendant ± 30 min.
Pendant ce temps, laver les orties en jetant les tiges - enfiler pour ce faire des gants en caoutchouc - puis les faire blanchir dans une casserole d'eau pendant 30 secondes.
Une fois ébouillantées, les feuilles d'ortie
ne piquent plus.
Les égoutter et les réduire en purée au mixeur.
Laver, éponger et ciseler les feuilles d'oseille ou d'épinard.
Les faire fondre dans une casserole avec 1 noix de beurre, puis ajouter la purée d'orties et mélanger pendant ± 15 min en ajoutant un peu de bouillon.
Égoutter les pommes de terre à l'oignon et
les passer au moulin à légumes.
Les remettre dans leur casserole avec le bouillon de cuisson et
le reste du bouillon.
Ajouter également la purée verte et mélanger intimement.
Incorporer enfin la crème fraîche, saler, poivrer et muscader.
Faire chauffer en remuant jusqu'à liaison
parfaite.
Goûter et rectifier l'assaisonnement.
Servir chaud, avec éventuellement de petits croûtons de pain rissolés au beurre…
L’on pourra aussi servir le potage sur de fines lamelles de pain de seigle ou de pain de campagne au levain, légèrement grillées.
Massif Central, cœur de la France...
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Difficile de s'en passer : 7,5 milliard de
cubes vendus par an dans le monde.
La pomme de terre nous vient des Andes
péruviennes où les Incas la cultivaient il y a près de 3000 ans sous
le nom de ''papa'', elle remplace le maïs en altitude... Les
écoliers anglais apprennent que Sir Walter Raleigh l’a rapportée
d’Amérique latine en passant par la Virginie, puis l’Irlande -
version confirmée par Jefferson qui acquit les siennes auprès
d’immigrés venus d'Ulster. Sur le continent, on raconte plutôt que
ce sont les marins de Pizarre qui en firent don, en 1534, a un
couvent de Séville.
Les 2 récits sont sans doute authentiques. Raleigh en offrit
quelques plants a Élisabeth I, mais le cuisinier royal apprêta les
feuilles et jeta les tubercules... Plus tard, on la cultiva pour
nourrir les armées à bon compte.
Son succès fut très timide en Espagne, dans le sud de la France et
dans les états italiens, où elle fut longtemps utilisée pour nourrir
les animaux. C’est alors que Antoine-Augustin Parmentier agronome et
pharmacien militaire, vit en elle une parade contre la famine
pendant sa captivité en Prusse... Louis XVI soutint sa campagne en
portant à la boutonnière une fleur de pomme de terre. En 1780, dans
la plaine des sablons, Louis XVI, fait céder à Parmentier 57 arpents
de terre afin de cultiver expérimentalement la pomme de terre.
Faisant ostensiblement garder tout le jour ce champ de pommes de
terre, laissé par ailleurs, sans surveillance la nuit... afin
d’encourager le chapardage. La stratégie porta ses fruits, la pomme
de terre devint une denrée de base en France. Une réussite !
Parmentier n’en tira pas profit. Napoléon, lui, fût plus généreux:
Légion d’honneur, 1 titre de Baron et une charge d'inspecteur
général de la santé.
À la fin du XVIIIe siècle, elle constitue la
principale production agricole de l’Allemagne, où elle fait son
apparition pendant la guerre de 30 ans. En Irlande elle a été
introduite vers 1565 et massivement consommée, jusqu’à l’apparition
du mildiou qui détruisit les récoltes entraînant la famine et le
départ vers l’Amérique d’1 million d’irlandais entre 1845 et 1850.
Aujourd’hui, c’est surtout la quatrième grande culture mondiale, après le blé, le riz et le maïs.
Originaire de l’île Banda – Archipel des
Moluques. Graine d’un arbre odorant de 6 à 15 m de haut, avec une
flaveur très épicée, résineuse, à odeur de noix fraîche, et une
saveur brûlante et âcre.
Les noix de muscade toujours râpées sont employées pour relever des
plats assez fades, comme les soufflés, la sauce béchamel et la purée
de pommes de terre. Elles aromatisent des viandes blanches, des
ragoûts, des fondues, des poissons sardines), des pâtés, boudins),
des légumes, des potages (soupe à l'oignon) et des sauces destinées
à accompagner les viandes et les omelettes. Elles sont incorporées
également dans des gâteaux, des cakes, des biscuits, des tartes aux
fruits, des gâteaux au miel et au citron, des soufflés sucrés, des
compotes de fruits, des entremets à la vanille et des confiseries.
Il convient de doser cette épice avec soin pour éviter de masquer
les arômes assez subtils des fruits. La muscade donne son arôme au
vin chaud sucré.
Elle entre dans la fabrication de certaines liqueurs (Chartreuse) et
de certains apéritifs (Vermouth). La muscade est présente dans des
mélanges d'épices. Elle s'associe en particulier, au poivre, au clou
de girofle et à la vanille.