Le canquelin
Cuite dans des feuilles de chou…, cette pâtisserie rustique se
retrouve dans plusieurs régions, en Poitou notamment.
La pâte agrémentée de fruits : cerises, pommes…, est plus ou moins
riche selon que l'on met ou non des œufs et que l'on utilise du lait
à la place de l'eau, de la farine de
seigle ou de froment.
Ingrédients pour 4 convives
200 g de farine
3 Œufs
40 cl de lait
150 g de sucre en poudre
100 g de beurre
4 Pommes de reinette
1 Citron
1 Chou cabus vert
Sel
Indications de préparation
Préparer une pâte assez fluide en mélangeant la farine tamisée et les 3 œufs battus en omelette dans une terrine.
Délayer en versant le lait tout en remuant, puis ajouter 1 pincée de sel, le sucre en poudre et 80 g de beurre fondu.
Mélanger bien et laisser reposer.
Peler les 4 pommes et les couper en 2 puis en
quartiers.
Retirer le cœur et les pépins, puis les tailler les
quartiers en lamelles régulières.
Les citronner légèrement et
réserver.
Préparer le chou retirer toutes les feuilles dures du pourtour, détacher ensuite 4 belles et grandes feuilles - réserver le reste pour une soupe, un gratin ou une salade...
Laver les 4 feuilles de chou à l'eau bouillante, puis les essuyer.
Beurrer la tôle du four.
Étaler les feuilles
de chou, côtes en dessous - éventuellement, les niveler en
pratiquant quelques entailles avec un couteau.
Ajouter les pommes en lamelles à la pâte et
mélanger bien, puis répartir cette pâte sur les feuilles de
chou.
La pâte doit être assez fluide et s'étaler facilement sur
les feuilles de chou.
Cuire dans le four à 150°c - Th 5, pendant ± 20 min.
Servir chaud sur des assiettes chaudes.
On
pourra poudrer d'un peu de sucre à la sortie du four.
Massif Central, cœur de la France...
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Nos pommes actuelles, Malus communis, sont issues de pommiers sauvages originaires d’Asie centrale. Les espèces sauvages de pommes étaient déjà récoltées pendant la préhistoire. On a retrouvé des restes de pommes coupées dans les cités lacustres des vallées alpines.
Les pommes étaient aussi bien connues des Phéniciens. Caton n’en comptait que 6 variétés au IIe siècle av. J.-C. Mais lorsque Varron rédigea son Rerum rusticarum, au Ier siècle av. J.-C., chaque région possédait ses pommiers. Un siècle après, Pline en connaissait déjà 32 variétés. Les Romains qui pratiquaient le greffage, importèrent la pomme en Gaule...
Le Moyen Âge apprécia beaucoup la pomme, on en
trouvait partout, elle était, en
général, peu chère et on la considérait comme un fruit pouvant
également servir de légume. Les Celtes appelaient le pommier
avallo, un nom que l'on retrouve dans celui de la ville
d'Avallon, île légendaire et sacrée dont le nom signifie simplement
''pommeraie''. D'ailleurs, dans la famille des langues
indo-européennes, la pomme était nommée abol, qui a donné
apple en anglais, apfel en allemand, et appel
en néerlandais.
En latin, pommum désigne un fruit à pépin ou à noyau. Au
Moyen Âge, dans certaines langues comme le français et le catalan,
le mot pommum a changé de sens pour désigner uniquement la
pomme.
Dans d’autres langues comme le roumain, il signifie encore
aujourd’hui le fruit.
Le chou, est un légume primitif dont les ancêtres croissent toujours à l’état sauvage sur les côtes de l’Europe occidentale et méridionale.
Une légende grecque assure que le chou jaillit
des larmes d’un prince de Thrace châtié par Bacchus pour avoir
détruit des vignes. L’auteur latin Caton affirme de son côté que
consommer du chou macéré dans le vinaigre, peu avant ou après des
agapes, permet d’échapper à la ''gueule de bois''...
C’est en vivant de chou et d’eau claire, dit-on, que Diogène
atteignit les 90 ans. Il aurait déclaré un jour à un jeune
courtisan:
''Si tu vivais de chou, tu n’aurais pas à
flatter les puissants''. À quoi l’insolent répondit : ''Si tu
flattais les puissants, tu n’aurais pas à vivre de chou''.