Ramequins
cévenols
Dans certaines régions assez reculées du Massif central, l'une des
ressources essentielles avec le tourisme, est l'élevage des chèvres
et des moutons.
Quelques recettes campagnardes savent exploiter avec originalité la saveur des fromages locaux.
L’on pourra accompagner cette entrée chaude d'une salade verte bien
croquante assaisonnée de vinaigrette à l'échalote.
Ingrédients pour 7 convives
100 G de beurre
100 G de farine
1 Litre de lait
4 Œufs
400 G de fromage de chèvre fermier un peu sec…
Sel & poivre blanc
Indications de préparation
Fondre le beurre dans une casserole de taille moyenne à fond épais.
Verser la farine et mélanger avec une cuillère en bois sur feu moyen jusqu'à obtention d'un roux bien blond.
Pendant ce temps, chauffer le lait dans une autre casserole.
Verser le lait bouillant sur le roux, saler et poivrer, puis incorporer les 4 œufs entiers 1 par 1 et mélanger jusqu'à consistance homogène.
Émietter ou râper grossièrement 350 g de fromage et l’ajouter à la crème précédente.
Mélanger encore une fois sérieusement en évitant les grumeaux, rectifier éventuellement l'assaisonnement.
Répartir la préparation dans des ramequins individuels et ajouter le reste de fromage en fines lamelles sur le dessus.
Placer les 8 ramequins dans le four à 180°c et laisser cuire pendant 20 min.
Servir chaud.
Depuis les monts du Lyonnais jusqu'aux
contreforts du Limousin, de la Creuse jusqu'à l'Aubrac en
passant par le Rouergue et la Limagne, c'est bien le cœur de
la France, débordant les limites proprement dites du Massif
central. Le Limousin, qui sur les marches tient aussi
du Périgord et du Quercy, du Poitou et du Bourbonnais et l'Auvergne,
"réserve d'eaux vives, d'herbe douce, de forêts et de landes
virginales…” |
![]() C’est au Califat omeyyade que la
France doit de produire et de déguster tant de délicieux
fromages de chèvre. |
Dès l'antiquité, ce petit fromage était fort
apprécié à Rome. Pline L’Ancien au Ier siècle, vante le fromage de
Nîmes, des pagi du mont Lozère et des Gabales. Nîmes, lieu de
commercialisation d'une production liée à la transhumance dont le
Lozère a toujours été un haut lieu.
En 1756 l'abbé Boissier de Sauvages s'attarde sur la définition du
fromage appelé “Peraldou”, et présenté comme un petit fromage rond
et plat, fabriqué en Cévennes.
Depuis l’antiquité, le Languedoc est le royaume des chèvres. Le plus
souvent élevées avec les moutons, elles assuraient viande, lait et
fromages aux habitants de la région. Comme souvent, afin de
conserver le lait, les paysans le transformèrent en un fromage à
usage domestique : le Pélardon (pélardou ou Péraudou).
Aujourd’hui, le pélardon est quasiment produit en Cévennes, protégé
par une AOC.
Pour obtenir son goût caractéristique, la garde des chèvres dans les
Landes et sous les châtaigniers n'est pas une légende, mais une
réalité qui permet ainsi de maintenir une activité économique dans
des zones rurales parfois très défavorisées.
L’affinage, qui révèle le goût du fromage, doit être au minimum de
11 jours. Le Pélardon jeune présente une croûte couleur crème,
parfois parsemée de moisissures superficielles bleues ou blanches.
Fin et onctueux, son goût de noisette plait même aux plus jeunes.
Plus affiné, après 3 semaines, sa croûte s’assombrit, il s’affermit
et développe un goût de chèvre plus marqué qui lui, ravit l’amateur.