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 Ramequins cévenols

 

 

 

 

 

 

 

Dans certaines régions assez reculées du Massif central, l'une des ressources essentielles avec le tourisme, est l'élevage des chèvres et des moutons.

Quelques recettes campagnardes savent exploiter avec originalité la saveur des fromages locaux.

L’on pourra accompagner cette entrée chaude d'une salade verte bien croquante assaisonnée de vinaigrette à l'échalote.

 

 

 

 

 

 

 

 

 









Ingrédients pour 7 convives

  • 100 G de beurre

  • 100 G de farine

  • 1 Litre de lait

  • 4 Œufs

  • 400 G de fromage de chèvre fermier un peu sec…

  • Sel & poivre blanc

Indications de préparation

  • Fondre le beurre dans une casserole de taille moyenne à fond épais.

  • Verser la farine et mélanger avec une cuillère en bois sur feu moyen jusqu'à obtention d'un roux bien blond.

  • Pendant ce temps, chauffer le lait dans une autre casserole.

  • Verser le lait bouillant sur le roux, saler et poivrer, puis incorporer les 4 œufs entiers 1 par 1 et mélanger jusqu'à consistance homogène.

  • Émietter ou râper grossièrement 350 g de fromage et l’ajouter à la crème précédente.

  • Mélanger encore une fois sérieusement en évitant les grumeaux, rectifier éventuellement l'assaisonnement.

  • Répartir la préparation dans des ramequins individuels et ajouter le reste de fromage en fines lamelles sur le dessus.

  • Placer les 8 ramequins dans le four à 180°c et laisser cuire pendant 20 min.

  • Servir chaud.

 



 

 

 

 

 

 

 

 

Massif Central, cœur de la France...

Depuis les monts du Lyonnais jusqu'aux contreforts du Limousin, de la Creuse jusqu'à l'Aubrac en passant par le Rouergue et la Limagne, c'est bien le cœur de la France, débordant les limites proprement dites du Massif central. Le Limousin, qui sur les marches tient aussi du Périgord et du Quercy, du Poitou et du Bourbonnais et l'Auvergne, "réserve d'eaux vives, d'herbe douce, de forêts et de landes virginales…”
La cuisine traditionnelle de ces régions date du siècle dernier, époque qui voit se généraliser la consommation de la pomme de terre : la truffe, et l'engraissement du porc.
Avec des images de potée, charcuteries, farcis et estouffades, la gastronomie arverne donne une image de rusticité simpliste, solide et généreuse, avec des classiques qui progressivement se sont implantés sur la carte des bistrots les plus courus : tripous et chou farci, petit salé, truffade et aligot.
Pour mieux en saisir l'originalité, au-delà des richesses que son terroir propose : cochonnailles et fromages, lentilles du Puy, ail de Billom, pâtes de fruits et autres spécialités locales…  il est bon de préciser les véritables signes distinctifs de la cuisine auvergnate :
● Rencontre du vin rouge, de l'oignon et du lard, avec la pomme de terre. Un quatuor aussi à l'aise pour accompagner viandes et volailles que poissons ou légumes secs.
●  Accord du lard et de la pomme de terre, avec pour témoins : ail, oignon, serpolet ou sauge.
●  Caractéristique importante, l'alliance particulière du sucré et du salé, avec l'apport des fruits secs : pruneaux, raisins secs, ou encore des châtaignes.
●  Quant au lait et produits laitiers, on les trouve sous toutes les formes, avec ces spécialités typiquement cantaliennes que sont les recettes à base de fromage et de pommes de terre.
●  On ne saurait oublier le chou, qui fait magnifiquement alliance avec le porc.
Auvergne et Limousin témoignent finalement d'une même robuste imagination culinaire. Cuisine de pays pauvre, mais débrouillarde, ingénieuse, utilisant au rythme des saisons ce que fournissent la ferme, le jardin, le saloir.



C’est au Califat omeyyade que la France doit de produire et de déguster tant de délicieux fromages de chèvre.
Arrêtés à Poitiers (معركة بلاط الشهداء) en octobre 732, puis chassés de France, ces fiers descendants des Arabes nous ont laissés en repartant vers l’Espagne, leurs chèvres, leur savoir-faire et leurs recettes de fromage.
Les plaines des bords de la Loire en sont devenues le berceau pour se répandre progressivement dans le reste de la France, notamment dans les Causses...

 

 

 

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Le pélardon



Dès l'antiquité, ce petit fromage était fort apprécié à Rome. Pline L’Ancien au Ier siècle, vante le fromage de Nîmes, des pagi du mont Lozère et des Gabales. Nîmes, lieu de commercialisation d'une production liée à la transhumance dont le Lozère a toujours été un haut lieu.
En 1756 l'abbé Boissier de Sauvages s'attarde sur la définition du fromage appelé “Peraldou”, et présenté comme un petit fromage rond et plat, fabriqué en Cévennes.
Depuis l’antiquité, le Languedoc est le royaume des chèvres. Le plus souvent élevées avec les moutons, elles assuraient viande, lait et fromages aux habitants de la région. Comme souvent, afin de conserver le lait, les paysans le transformèrent en un fromage à usage domestique : le Pélardon (pélardou ou Péraudou).
Aujourd’hui, le pélardon est quasiment produit en Cévennes, protégé par une AOC.
Pour obtenir son goût caractéristique, la garde des chèvres dans les Landes et sous les châtaigniers n'est pas une légende, mais une réalité qui permet ainsi de maintenir une activité économique dans des zones rurales parfois très défavorisées.
L’affinage, qui révèle le goût du fromage, doit être au minimum de 11 jours. Le Pélardon jeune présente une croûte couleur crème, parfois parsemée de moisissures superficielles bleues ou blanches.
Fin et onctueux, son goût de noisette plait même aux plus jeunes.
Plus affiné, après 3 semaines, sa croûte s’assombrit, il s’affermit et développe un goût de chèvre plus marqué qui lui, ravit l’amateur.