Salade de Monsieur Seguin
On s’éloigne un peu du “chèvre chaud” distribué dans certaines enseignes avec 2 feuilles de salade… pour retrouver un plat faussement rustique mais réellement délicat.
Comme tous les plats simples, la qualité des ingrédients reste essentielle à sa réussite.
Ingrédients par convive
50 g de lard fumé maigre - coupé en lardons
2 Petites tranches de pain - coupé en dés
1 Petit fromage de chèvre pas trop sec: pélardon par ex.
1 cuillère à soupe de farine
1/2 Œuf
1 cuillère à soupe de chapelure blonde
2 cuillères à soupe d'huile d'olive
1 cuillère à café de vinaigre de vin
1/2 cuillère à café de moutarde
1 cœur de laitue
Sel & Poivre
Indications de préparation
Placer les lardons et le pain ensemble dans un plat à four modéré, de telle façon que la graisse des lardons soit absorbée par le pain.
Retirer du four lorsque l'ensemble est bien doré.
Rouler le fromage dans la farine et l'œuf battu, puis dans la chapelure blonde.
Le fromage ainsi pané ne coulera pas mais l'intérieur deviendra moelleux et fondant…
Placer dans un four préchauffé à 190°c - Th 6, pendant 6 à 7 min.
Faire une vinaigrette en mettant l'huile, le vinaigre de vin et la moutarde dans un récipient à couvercle hermétique et en agitant vigoureusement.
Mélanger la salade avec la vinaigrette.
Poser délicatement le fromage sur la laitue, éparpiller tout autour les lardons et les croûtons croustillants et servir illico.
![]() C’est au Califat omeyyade que
la France doit de produire et de déguster tant de délicieux
fromages de chèvre. |
Alphonse Daudet, en 1866, a reçu du plus fameux
des poètes provençaux d’alors, Frédéric Mistral, un formidable
compliment : “Vous avez su écrire le provençal en Français...”
Ce conte remue des sentiments qui traversent les ciels de toutes les
enfances.
Il y est question de Liberté, de Fraternité, de la
Cupidité punie et de l'Orgueil qui ne doit rendre aveugle,
c’est-à-dire sot.
Une belle histoires d’humanité et de tendresse dans un monde qui en
semble parfois dépourvu.
Dès l'antiquité, ce petit fromage était fort
apprécié à Rome. Pline L’Ancien au Ier siècle, vante le fromage de
Nîmes, des pagi du mont Lozère et des Gabales. Nîmes, lieu de
commercialisation d'une production liée à la transhumance dont le
Lozère a toujours été un haut lieu.
En 1756 l'abbé Boissier de Sauvages s'attarde sur la définition du
fromage appelé “Peraldou”, et présenté comme un petit fromage rond
et plat, fabriqué en Cévennes.
Depuis l’antiquité, le Languedoc est le royaume des chèvres. Le plus
souvent élevées avec les moutons, elles assuraient viande, lait et
fromages aux habitants de la région. Comme souvent, afin de
conserver le lait, les paysans le transformèrent en un fromage à
usage domestique : le Pélardon (pélardou ou Péraudou).
Aujourd’hui, le pélardon est quasiment produit en Cévennes, protégé
par une AOC.
Pour obtenir son goût caractéristique, la garde des chèvres dans les
Landes et sous les châtaigniers n'est pas une légende, mais une
réalité qui permet ainsi de maintenir une activité économique dans
des zones rurales parfois très défavorisées.
L’affinage, qui révèle le goût du fromage, doit être au minimum de
11 jours. Le Pélardon jeune présente une croûte couleur crème,
parfois parsemée de moisissures superficielles bleues ou blanches.
Fin et onctueux, son goût de noisette plait même aux plus jeunes.
Plus affiné, après 3 semaines, sa croûte s’assombrit, il s’affermit
et développe un goût de chèvre plus marqué qui lui, ravit l’amateur.