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 Tournedos au poivre
        à la florentine

 

 

 

 

 

 

À la florentine
En cuisine, l'expression "à la florentine" désigne un plat dans lequel des épinards viennent agrémenter l'aliment principal.
Les italiens, grands navigateurs et voyageurs avaient déjà incorporé dans leur cuisine épices, plantes, recettes et techniques apportées d’Orient et d’Asie.
C'est la cuisine italienne qui modifiera la cuisine française au XVIème siècle, sous l'influence de Catherine de Médicis et de ses cuisiniers florentins.
Catherine de Médicis n’apporte pas seulement la fourchette dans ses bagages (1519) mais aussi son goût pour les légumes.
Ainsi "la florentine" emmena avec elle d'Italie, plusieurs de ses légumes préférés, dont l'épinard, qui dès lors, fut abondamment cultivé en France.
Étrangement, c'est dans sa version sucrée qu'on en raffolait à l'époque...

 

 

 

 

 

 

 

 

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Ingrédients pour 4 convives

  • 4 Tournedos

  • 1 kg d'épinards en branches

  • 80 g de raisins secs de Corinthe

  • 4 cuillères à soupe de bouillon de volaille

  • 1 verre de cognac

  • 80 g de beurre

  • 4 cuillères à café de poivre mignonnette

  • Sel

Indications de préparation

  • Cuire les épinards à la vapeur pendant 10 min, et les garder au chaud.

  • Plonger les raisins dans 50 cl d eau bouillante pour 5 min d'ébullition.
    Égoutter, puis les rafraîchir et les éponger.

filet de bœuf

  • Saler les tournedos.
    Les passer dans le poivre en pressant afin de le fixer.
    Les cuire dans une poêle avec 10 g de beurre blond.
    Réserver au chaud.

  • Verser raisins et cognac dans la poêle sur feu très doux.
    Gratter les sucs à la cuillère en bois.

  • Ajouter bouillon et le reste de beurre par petites noisettes.
    Mélanger et lier bien.

  • Arroser les tournedos et épinards avec la sauce.
    Servir chaud.




 

 

 

 

 

 

 

 

Le tournedos est 1 tranche de rôti de bœuf taillé dans le filet et bardée d'1 fine tranche de lard.
Généralement d'une ép. d'1 à 1,5 cm, le tournedos a un Ø de 10 à 12 cm, pour un poids de ± 100/150 g. Au delà de ces dimensions, cela devient un chateaubriand...

En cuisine, le tournedos est destiné à être grillé (exposé directement à une chaleur vive) ou sauté (cuit à bonne chaleur dans un corps gras) quelques minutes sur ses 2 faces.
Les apprêts de tournedos sont parmi les plus nombreux de la cuisine gastronomique française.
Le Guide Culinaire d'Auguste Escoffier, par ex, propose ± 95 recettes différentes, dont la + connue reste celle du tournedos Rossini.

Le vocable "tournedos" ou "tourne-dos" désigne à partir du XVIIIe siècle, une manière de présenter sur un étal une denrée, notamment le poisson, dont la fraîcheur semblerait douteuse.
"Vendre à tourne-dos", c'est donc présenter la marchandise à l'envers de ce qui se fait habituellement, à "dos tourné" pour en cacher les défauts.

Mais l'application de cette appellation spécifique à 1 tranche de filet de bœuf bardée reste controversée...

  • L'Académie des Gastronomes, en 1962, affirme :
    "on appela tournedos les bouts de filets de bœuf restés quelques jours à la resserre. Ce terme ayant été mis par inadvertance sur une carte de restaurant, aurait été adopté par le public qui en ignorait le sens".

  • Le Larousse Gastronomique nous offre cette autre explication :
    "… l'origine du tournedos est liée à l'apprêt commandé par Rossini (au foie gras et aux truffes), si surprenant aux yeux du Maître d'hôtel de l'époque que celui-ci fit passer le plat "dans le dos" des convives."

  • De fait, il est vraisemblable qu'il fut mis au point vers 1876, dans la maison Noël PETER'S, par M.Bezacon, qui en dirigeait alors les cuisines.
    "Une maison si connue des Parisiens et des étrangers, et qui n'a pas sa pareille pour présenter la côte de bœuf rôtie si appréciée des gourmets et tant en faveur sous le nom de roatsbeef chez nos gourmands voisins d'outre-Manche".

    (Restaurant Luce Noël Peter's, 24 Passage des Princes & 95 Rue de Richelieu - La Salle Mauresque)

  • Enfin, une explication prosaïque :
    En principe le tournedos se prend sur 1 morceau de filet d'une épaisseur normale de 3 cm. Ce morceau de filet partagé en 2 parties donne deux ½ ronds qui seront ensuite accolés ensuite "dos à dos" pour le dressage.
    D'où le terme adopté, à "tourne-dos" - C.Q.F.D

 

Qualité des viandes


On détermine la maturation des viandes et leur tendreté en mesurant leurs propriétés électriques.

Comment être certain que la viande que l’on se prépare à cuire sera bonne ?
les cuisiniers ont leurs méthodes. Par ex., ils examinent le "persillé" : lorsqu’ils voient dans le morceau des infiltrations grasses, ils supposent que la viande aura du goût, en raison des molécules odorantes présentes dans les graisses et que cette viande aura une bonne texture, grâce au "fondant" apporté par le gras.

Pour voir si la viande est tendre, ils savent aussi la pincer entre les doigts : si la texture approche celle du beurre, la viande a des chances d’être tendre. D’autres font glisser le pouce dessus, afin de sentir le "grain" (la rugosité serait de mauvais aloi). Méthodes artisanales, subjectives, que l’on aimerait maîtriser.

Au Centre INRA de Clermont-Ferrand-Theix, Jacques Lepetit, Sylvie Clerjon et Jean-Louis Damez ont montré que les propriétés électriques des viandes fournissent des informations objectives sur l’état de maturation des viandes, élément essentiel de la résistance mécanique des viandes, dénommée tendreté.
Au cœur du travail, la notion d’impédance électrique : pour la viande comme pour n’importe quel matériau, l’impédance électrique décrit la façon dont un objet, placé entre 2 électrodes, permet le passage d’un courant électrique alternatif. Cette impédance se compose de 2 parties : d’une part, la résistance électrique, qui mesure la dissipation de l’énergie sous la forme de chaleur ; d’autre part, la capacité, qui mesure la quantité d’énergie stockée.
Dans la viande, cette composante capacitive est notable, parce que la viande se comporte comme un condensateur : les liquides intra et extracellulaire, qui contiennent des ions, sont conducteurs, mais les mouvements de ces charges électriques sont gênés par les membranes biologiques isolantes.
Les chercheurs de l’INRA ont tiré profit des variations de l’impédance selon la direction du courant (parallèle ou perpendiculaire aux fibres musculaires). On conçoit la cause de la différence : la viande est un matériau anisotrope, parce qu’elle est constituée de fibres musculaires, qui sont des cellules allongées contenant un réseau de protéines, de l’eau et tout ce qui fait vivre ces cellules. Ces fibres musculaires sont limitées par leur membrane et gainé par un tissus fibreux contenant du collagène (lequel donne la gélatine, après une longue cuisson dans l’eau). Elles sont réunies en faisceaux par d’autres tissus faits de collagène et des graisses et sont incluses dans la structure.

Tendreté et électricité
Comment évolue la tendreté de la viande de bœuf  ?
L’état de santé de l’animal est important, mais la maturation après l’abattage est crucial : c’est un processus lent et, surtout de durée très variable selon les animaux.
En France la viande bovine est généralement commercialisée après 1 à 2 semaines de stockage, alors que l’optimum de maturation n’est pas toujours atteint : le consommateur paye cher une viande qui n’est pas toujours tendre.
Comment le satisfaire tout en minimisant les frais de stockage ?
Des méthodes de laboratoire, physique ou biochimique, permettent déjà de connaître cet état de maturation, mais ces méthodes ne sont pas exploitables en site industriel.
Les chercheurs ont donc mis au point des méthodes de mesure rapides et non destructives, adaptées aux contraintes industrielles.
Ils ont découvert une relation entre les propriétés électriques et mécaniques de la viande en cours de maturation : pendant la maturation, l’impédance diminue proportionnellement à la résistance mécanique.
Pourquoi ? Parce que le muscle évolue au cours de sa maturation : d’une part, les membranes cellulaires se détériorent progressivement, ce qui réduit leur capacité électrique ; d’autre part, l’espace extracellulaire évolue, ce qui change sa résistance électrique.
Toutefois, la relation découverte entre impédance électrique et résistance mécanique n’est pas exploitable pour le contrôle de l’état de maturation, car le rapport entre impédance électrique et résistance mécanique varie d’un muscle à l’autre.
Cul-de-sac technologique ?
Pas tout à fait : très récemment, les chercheurs de Theix ont montré, que l’anisotropie électrique, c’est-à-dire la différence entre les impédances électriques mesurées parallèlement et perpendiculairement aux fibres musculaires, est directement relié à la résistance mécanique, indépendamment du muscle et de l’animal.
Cette relation résulte d’un même mécanisme biochimique qui dégrade les membranes et le réseau des protéines dans les fibres musculaires.

Un bonheur ne vient jamais seul, et les chercheurs ont fait un nouveau pas avec le passage aux hyperfréquences : lorsque l’on envoie une onde électromagnétique de fréquence comprise entre 300 mégahertz et 20 gigahertz, polarisée linéairement (la direction du champ électrique est fixe), on peut également mesurer l’anisotropie diélectrique de la viande. Comme pour les fréquences comprises entre 1 et 10 kilohertz, l’anisotropie des réactions aux hyperfréquences diminue au cours de la maturation.
De surcroît, avec les  hyperfréquences, il n’est plus nécessaire de planter des électrodes dans la viande pour enregistrer son impédance (ce qui risque de propager des micro-organismes) : on mesure la maturation de la viande sans contact, à l’aide d’antennes.
Des capteurs hyperfréquences révèleront-ils bientôt la maturation des viandes ?
Quand cela sera , les bouchers sauront, mieux qu’au toucher, déterminer la tendreté de leur produit. - 2010 -

 

Accès au site Original - ex - cuisine-collection.com , devenu :  ja6.free.fr

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

 

 

 

L'épinard

 


L’épinard était cultivé en Chine et dans la Perse antique.
Il gagna l’Europe au Moyen Âge, soit dans les bagages des croisés de retour de Terre sainte, soit introduit par les Maures via l’Espagne - ou des 2 façons à la fois.
Au XIIIe siècle, l’on disait espinarde, d’après espina issu de l’arabe d’Espagne : isbnâkh, ''épine''.
Au Moyen Âge on le consommait avec du sucre. On disposait d’une dizaine de variétés dont les fameux ''monstrueux de Viroflay'' et ''merveille de Versailles''.
Catherine de Médicis était si friande de ce légume que, depuis la Renaissance, l’expression "À la florentine" signifie "avec garniture d’épinards".
À en croire un proverbe du temps, "ar l’épinard et le poireau, on obtient le lis de la peau".
À la même époque, des jeunes filles allaient à dos d’âne vendre aux étudiants de Paris et d'Orléans des boules d’épinards pressés.
Le grand mythe "popeyesque" des épinards regorgeant de fer ne tenait, qu'à une erreur de virgule mais l'épinard est bel et bien riche en vitamine C et provitamine A ainsi qu'en calcium et acide oxalique.

 


Le raisin de Corinthe

 

Ces raisins, récoltés en Grèce, sont réputés pour leur petite taille et leur saveur. Leur calibre minuscule est une preuve de leur grande qualité. Petits les raisins de Corinthe noirs se distinguent des autres raisins par leur taille minuscule, ils n'en sont pas moins juteux et légèrement sucrés.
On les nomme aussi raisins Zante ou raisins à champagne
L'appellation “raisins à champagne” est d’origine U.S, plus précisément de Californie. Dans cette région, on sert le champagne dans des verres ornés de petites grappes de ces raisins. Décoratifs, ils sont dépourvus de pépins, sucrés et très savoureux.

Corinthe est le nom de la ville grecque et Zante le nom de l'e grecque où s'effectuait le commerce intensif de ces raisins il y a plus de 2 000 ans...