Soupe d'oranges entières
Accessible à tous, cette recette plaira.
Ingrédients pour 8 convives
8 oranges
500 g de sucre en poudre
50 cl d'eau
25 cl de porto blanc
Quelques feuilles, de coriandre fraîche
Indications de préparation
Laver 4 oranges et râper finement leurs zestes - en réserver quelques-uns pour le décor.
Peler toutes les oranges à vif.
Au fur et à
mesure, les ranger dans une casserole de manière à ce qu'elles
puissent tenir côte à côte, bien serrées.
Ajouter le sucre en poudre et l'eau.
À l'intérieur de la casserole, poser une assiette retournée sur les fruits pour les empêcher de flotter.
Porter sur feu doux et laisser cuire 1 h à frémissement très léger.
Laisser refroidir environ 12 h dans le sirop.
Le lendemain, recueillir le sirop et le verser dans une casserole plus petite.
Ajouter les zestes d'oranges blanchis. Porter sur feu doux et faire encore réduire de moitié.
Hors du feu, incorporer le porto et bien délayer.
Napper les oranges avec le sirop et mettre au frais jusqu'au moment de servir.
Servir chaque orange dans une coupelle individuelle transparente avec du sirop autour.
Décorer chaque assiette de quelques feuilles de coriandre et de zestes d'oranges réservés et déguster aussitôt.
Le genre Citrus est riche de plus de 160 espèces aux origines obscures mais qui dérivent probablement de sélections issues d’un ancêtre commun.
Ce sont des arbres à feuillage lustré et
persistant, parfois épineux, surtout à l’aisselle des feuilles.
Celles-ci exsudent une huile parfumée, caractéristique de cette
famille. Les fruits contiennent parfois des pépins. Ces fruits sont
des baies particulières que les botanistes appellent des ''hespérides''.
Les agrumes sont originaires de Chine et du sud-est de l’Asie, où
certaines espèces sont cultivées depuis la préhistoire. Leur aire de
répartition s’est lentement étendue à l’Inde, à l’Arabie et aux pays
méditerranéens. Les Grecs ne semblaient connaître aucun agrume. Les
Romains utilisaient le cédrat Citrus medica comme plante à
parfum et médicinale. Ils le mentionnent en Palestine au Ier siècle ap. J.-C., mais il y était probablement arrivé des siècles
auparavant. Des cédratiers, plantés à grande échelle en Italie aux
IIe et IIIe siècles, devinrent très populaires, surtout du côté de
Naples.
L'orange AMÉRE, la ''bigarade'', atteignit l’Europe par l’intermédiaire des Arabes au IXe siècle. On sait qu’elle poussait en Sicile vers l’an 1000, et qu’elle était cultivée à Séville en Espagne par les Maures au XIIe siècle. On dit que saint Dominique planta un oranger à Rome en 1200.
L’orange DOUCE n’atteignit l’Europe par le Portugal qu’à la Renaissance. Repérée en Inde en 1330, elle fut plantée pour la première fois en France en 1421. On l’appelait jadis ''pomme d’orenge''. Rapportée de Chine par des marchands génois ou portugais au cours du XVe siècle, elle fut longtemps un fruit d’une grande rareté, que l’on réservait au tables princières ou que l’on offrait en cadeau. Un oranger, planté à Lisbonne en 1548, engendra la plupart des orangers d’Europe - il vécut jusqu’en 1823. Ces nouveaux fruits se répandirent rapidement à travers toutes les régions chaudes de l’Europe et, bien au-delà grâce aux voyageurs des XVe et XVIe siècles. Christophe Colomb sema sans doute des pépins le long de sa route, car des agrumes poussaient aux Açores en 1494 et aux Antilles en 1557. En 1587 des vergers étaient plantés en Amérique du Sud et à Cuba.
De nos jours, tous les pays chauds, jusqu’aux
tropiques, produisent des agrumes. Ils sont cultivés commercialement
en Californie, en Floride. Importée aujourd’hui du Maroc, d’Israël,
des États-Unis ou d’Afrique du Sud, disponible toute l’année,
l'orange est le fruit le plus consommé en France, après la... pomme.
- 2006