Araignée de mer farcies
Txangurro
Un plat du Pays Basque
Ingrédients pour 4 convives
4 Araignées de mer de ± 1 kg chacune
10 cuillères à soupe d'huile d'olive
2 Poireaux - émincés
2 Carottes - coupées en fines rondelles
1 Oignon moyen - émincé
1 gousse d'ail - hachée
10 cl de cognac
1 Kg de tomates
40 cl de vin blanc sec
50 cl de fumet de poisson
30 g de riz
1 Petit piment rouge piquant
40 g de beurre
4 cuillères à soupe de chapelure
Poivre noir moulu & Sel
Indications de préparation
Jeter les araignées dans une grande casserole d'eau bouillante salée et les laisser cuire ± 10 min.
Pour les âmes sensibles, le moyen le plus “soft” de tuer Homard, langouste ou autre crustacé..., reste de le placer 15 min au congélateur...
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Les ouvrir et ne garder que la
chair des pattes et du corps, ainsi que le dessus de la
carapace.
Broyer les pattes et la carapace
du dessous.
Les faire revenir dans une cocotte avec 8 cuillères
à soupe d'huile, l'ail, l'oignon, les carottes et les
poireaux.
Prélever 12 cuillères à soupe de cognac.
Verser le reste dans la cocotte,
le faire chauffer et flamber.
Ajouter les tomates, le vin, le
fumet, le piment et le riz et laisser mijoter pendant ± 1 h.
Passer ensuite ce mélange au
chinois - passoire fine, assaisonner et réserver.
Chauffer le reste de
l'huile et 30 g de beurre dans une terrine.
Ajouter la chair
et mélanger.
Flamber avec le cognac
restant.
Incorporer la sauce et mélanger.
Remplir les carapaces avec cette
farce, les saupoudrer de chapelure et déposer 1 noisette de
beurre.
Les passer 3 min dans le four préalablement
chauffé – Th 9 - 270°c.
Servir immédiatement !
Quel crabe Aristote a désigné par le nom
de maia ? |
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Appelée aussi crabe, kinit à Brest, mousse (jeune
araignée), le maïa est la variété d’araignée de mer la plus connue
de l’Atlantique. Il appartient à la grande famille des crabes,
reconnaissable à sa carapace rouge en forme de cœur, couverte de
tubercules épineux, d’où s’échappent 10 longues pattes graciles et
velues, dont une paire munie de pinces. Certains spécimens mesurent
jusqu’à 20 cm et peuvent peser 3 kg...
Abondante dans le golfe normand et breton, ainsi qu’au large des
côtes septentrionales de la Bretagne, l’araignée de mer vit sur tous
types de fonds entre les niveaux des basses mers et les fonds de 70
m. Surtout pêchée, au filet ou au casier, de décembre à juillet, ce
crustacé compte parmi les plus appréciés en Bretagne. Délaissée
durant de longues années, bien que sa chair soit plus fine que celle
du tourteau, l'araignée retrouve une place de choix auprès des
gourmets.
L'araignée mousse
est une araignée normale maia
squinado qui vient de réaliser sa mue de printemps ( entre
avril et juin). Leur carapace est alors extrêmement fine, les
piquant sont très pointus, ainsi que leur griffes. Leur chair est
alors particulièrement succulente et se détache de la carapace très
facilement... Cette particularité est surtout valorisée dans le Nord
de la Bretagne où le prix des araignées mousses peut être de 2 à 3
fois + cher que les autres. Plongée vivante dans un bouillon, on la
laisse pocher ± 15 min. Sa chair blanche et fine préfère le jus d'un
simple citron à la traditionnelle mayonnaise.
Le naturaliste Pierre Belon aurait été le
premier, au milieu du XVIe siècle, à baptiser le crabe que nous
connaissons "araignée de mer". Celle-ci reste un produit
relativement peu développé en dehors des franges côtières
françaises. Ces difficultés tiennent autant à sa fragilité lors du
transport qu’à l’irrégularité de l'approvisionnement.
Le piment d'Espelette ou Ezpeletako biperra
en basque, est un piment cultivé au Pays basque dans le département
des Pyrénées-Atlantiques. Il tire son nom de la commune d'Espelette.
Introduit au Pays basque au XVIe ou au XVIIe
siècle. La plante est d'abord utilisée en médecine puis très vite
comme condiment et conservateur des viandes et du jambon.
En 1650, on commence à planter des piments à Espelette. Des graines
sont sélectionnées donnant naissance à la variété Gorria,
connue aujourd'hui sous l'appellation "piment d'Espelette".
À l'échelle de
Scoville, le piment d'Espelette a une valeur de 4, il
n'est donc pas plus fort que le poivre. En revanche, il est beaucoup
plus parfumé car il est resté longtemps à sécher au soleil.
Il est utilisé depuis 5 siècles à la place du poivre dans toute la
cuisine basque.
Avec son arôme fruité, tomate, poivron et foin sec, sa belle couleur
rouge brique, le piment tient la vedette, le dernier week-end
d’octobre à Espelette, et ce depuis 1965.
L'on retrouvera ainsi la variété Gorria en corde fraîche ou
corde sèche, en poudre ou en purée, en gelée ou dans des
chocolats...
Il est dommage que son prix ne soit plus populaire.