Potée galicienne
Pote gallego
Avant de devenir l’emblème d’une cuisine populaire, le
pot-au-feu a connu une longue maturation historique.
À l’origine était le pot,
contenant ancestral, fondement culinaire des civilisations humaines, dans
lequel on cuit soupes, bouillies et potages parfois enrichis d’un mélange
roboratif de viandes et de légumes.
Les plats en cocotte ou
“potées”, relèvent de la cuisine traditionnelle, tout comme les
daubes et les pot-au-feu, ils se présentent sous de multiples formes.
Leur composition dépend à la fois de la saison, du portefeuille, des états
d’âme du cuisinier ou de la cuisinière et de l’occasion.
Le caractère
hivernal qu’on leur attribue généralement est dû au long temps de préparation
et de cuisson. Chose autrefois inconcevable en été, même en Galice.
Ingrédients pour 6 convives
500 G de gîte de bœuf
150 G de chorizo
250 G de jambon de pays
150 G de boudin noir
150 G de lard frais non salé
300 G de haricots blancs secs - lingots
150 G de pommes de terre épluchées
500 G de chou vert - épluché
Sel
Indications de préparation
La veille faire tremper les
haricots pendant 12 h dans de l'eau froide.
Le jour même placer toutes les
viandes dans une marmite. Recouvrir d'eau froide et laisser
cuire à feu doux pendant 2 h. Enlever l'écume à la surface
du liquide.
Pendant ce temps, mettre les
haricots dans de l'eau froide salée et les laisser cuire
pendant 1 h 30.
Faire cuire le chou à part, dans
de l'eau salée, pendant 40 min.
Égoutter les haricots et le chou et les ajouter aux viandes,
dans la marmite.
Ajouter les pommes de terre coupées
en morceaux, saler et laisser cuire le tout pendant 20 min.
Servir la potée dans une grande
jatte en terre ou dans une marmite en cuivre...
Le haricot nous vient d’Amérique du Sud. Christophe Colomb le découvrit à Cuba, Jacques Cartier au Canada un demi-siècle plus tard.
Son nom semble bien dériver de l’aztèque ''ayacotl''. Le XVIe siècle le vit conquérir l’Europe, avec tant de succès que les Toscans furent surnommés ''mangafugioli'', mangeurs de haricots. Le Soissons français apparut au XVIIIe siècle et le premier flageolet en 1878, introduit par Chevrier, près d’Arpajon. L’Anglais William Robinson, chroniqueur horticole, observe en 1869 qu’en France on sert des haricots ''tous les jours en hiver, sous une forme ou une autre, dans tous les restaurants parisiens, du plus modeste au plus réputé''.
De coloris variés par la cosse et le grain, les haricots à écosser en demi sec peuvent se consommer frais, mi-secs ou secs.
Fort ancienne, la préparation du boudin, nous vient sans doute d'un cuisinier de la Grèce antique. Autrefois les agapes de fin d'année comportaient toujours du boudin noir et le sacrifice du “Monsieur”, en décembre, s'accompagnait d'une boudinée conviviale....