Clafoutis aux 5 fruits rouges
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Ingrédients pour 6 convives
Pour le moule
30 g de beurre
50 g de sucre semoule
Pour le clafoutis
2 Œufs entiers + 2 jaunes
25 cl de lait
25 cl de crème fraîche liquide
60 g de Maïzena
2 sachets de sucre vanillé
120 g de sucre semoule
1 pincée de sel fin
70 g de myrtilles
70 g de mûres
70 g de framboises
70 g de groseilles
70 g de fraises
Indications de préparation
Taille du moule : 25 cm de Ø - ou rectangulaire : 26 x 18 x 5 cm – ou encore 4 à 6 moules individuels selon leur taille.
Préchauffer le four à 200°c - Th 6/7.
Beurrer et sucrer le plat, puis y ranger tous les fruits.
Dans un saladier, verser la Maïzena, les sucres (semoule et vanillé) et le sel.
Ajouter les 2 œufs entiers battus et les 2 jaunes. Mélanger peu à peu.
Mettre ensuite la crème fraîche. Pour obtenir une pâte fluide, incorporer le lait, puis mixer le tout pendant 10 secondes.
Verser cette pâte dans le moule sur les fruits bien étalés.
Cuire au four pendant environ 35 à 40 min. Servir tiède ou froid.
L'airelle, myrtille, ou ''brimbelle noire''
s'appelle aussi Abrêtier, bluet, embrume, lucet ou ''raisin des
bois'' selon les terroirs...
La myrtille pousse spontanément en
Europe, surtout en montagne, dans les sous-bois siliceux et les
landes.
Il fallut attendre les années 1780 pour qu'enfin on se risque à
affronter les sommets des montagnes en occident sans trop de
superstition. La myrtille s'était montrée plus audacieuse. Elle
peuplait les hauteurs et aussi les massifs plus modestes,
tel le Massif central. On la connaissait en Auvergne, on la
méprisait aussi un peu. Un dicton du cru, au XIXe siècle, affirmait
: ''Je ne serai jamais assez pauvre pour aller ramasser les
myrtilles''. Formule conjuratoire, car pauvreté et Auvergne
sont de vieux synonymes. Par un de ces goûteux paradoxes dont le XXe
siècle est coutumier, le ramassage des myrtilles sauvages est devenu
de nos jours un revenu d'appoint non négligeable. En bref, retenir
surtout que la myrtille fut longtemps un
des privilèges du déshérité. Au début des années 1960, encore, le
sketch du cantonnier, de Fernand Raynaud, s'en faisait l'écho...
Très parfumées, de saveur acidulée, ses petites baies d’un noir bleuâtre sont recherchées pour la confection de tartes, de sorbets, de confitures et de sirops. .
La mûre sauvage ''Rubus fructicosus'' s'est répandue depuis la nuit des temps sur tout le continent eurasiatique. Elle est le fruit du roncier des haies; arbuste vivace résistant au froid et capable de grimper jusqu'à 700 m d'altitude.
En effet la ronce des haies ou ronce bleue, qui fleurit les chemins
au printemps, sœur du framboisier de nos potagers, donne les mûres,
fruits pulpeux, qui virent du rouge au noir brillant à maturité,
mais ses épines et les tâches tenaces que
ses fruits laissent sur les doigts et les vêtements découragent
parfois sa cueillette. Soucieux de poétiser chacune des expressions
de la nature, les anciens Grecs avaient conclu que la mûre était née
du sang versé par les Titans lors de leur vaine
tentative de conquête de l'Olympe! Un tel sens de la défensive
devait se transmettre à celui qui déguste ses fruits, ainsi Pline,
au Ier siècle, nous assure que la mûre ''combat le venin des
serpents les plus dangereux''...
Aujourd'hui, des mûres améliorées, cultivées, plus grosses mais un
peu moins parfumées que les sauvages, sont maintenant vendues sur
les marchés.
Naturellement sans gluten, elle allège et évite les grumeaux.
Pâtisserie et sauces lui doivent beaucoup...