Gâteau au yaourt
et aux 2 raisins
Ingrédients pour 8 convives
300 G de farine
180 G de sucre en poudre
1 Pincée de sel
1 Sachet de levure chimique
4 Œufs
2 Yaourts natures
1 Cuillère à soupe d’huile
20 G de beurre pour le moule
250 G de raisin blanc
250 G de raisin noir
Indications de préparation
Dans un saladier, mélanger la farine, le sucre, le sel et la levure.
Creuser un puits. Casser les 4 œufs dans un petit saladier et les battre en omelette avec les 2 yaourts. Verser dans le puits et travailler peu à peu au batteur électrique.
Incorporer l’huile pour donner de l’onctuosité.
Beurrer un moule à manqué de 26 cm de Ø,
puis verser la préparation.
Égrener et laver les grains de raisin.
Les essuyer sur du papier absorbant, puis les enfoncer dans la pâte en alternant les couleurs.
Enfourner à mi-hauteur.
CUISSON à four chaud, Th 5
- 160°c, laisser cuire 45 min.
Au bout de ce temps, vérifier la cuisson à l’aide d’une lame de couteau qui doit ressortir bien sèche. Sinon, prolonger légèrement la cuisson.
Au sortir du four, laisser tiédir avant de démouler sur un plat de service et de déguster...
CURES UVALES
Les cures uvales romaines consistaient à ne
consommer pendant quelques jours que du raisin et à ne boire
que du jus de raisin.
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Il existe paraît-il, au Nord de l'Inde, dans la
ville sainte de Bénarès, une caste privilégiés de laitiers, les ''Yadav''.
Grands, forts, se nourrissant presque exclusivement des produits
qu'ils commercialisent, ces gardiens d'un savoir ancestral portent
l'un des noms du huitième avatar de Vishnu, Krishna. Dans
l'imaginaire indien, le lait et ses dérivés, le yaourt en
particulier, sont des nourritures divines et dotées d'un grand
prestige, car génératrices de santé, de force et de jouvence. De
fait, les ''Yadav'' sont des lutteurs rituels redoutables...
La croyance dans les vertus du lait fermenté est aussi partagée
depuis des temps immémoriaux par tous les peuples de l'Asie
centrale. Dieu lui-même aurait fait porter par un ange à Abraham le
secret du lait fermenté ! Selon la Genèse, c'est à ce breuvage
magique que le patriarche dut sa fécondité et sa longévité... plus
de 175 ans !
Si l'origine du mot lui-même reste mystérieuse, sa présence dans
toute l'aire turco-mongole est attestée depuis fort longtemps. Dès
1071, le dictionnaire arabo-turc de Mahmoud al Kachgari, publié au
Sin-Kiang, en fait une mention écrite.
Le yoghourt suit la progression irrésistible des cavaliers mongols
comme des troupes turques et, présent dans tous les Balkans,
s'immobilise sous les murs de Vienne, jamais conquise. À
Constantinople, des Turcomans offrent en 1432 au voyageur français
Bertrandon de la Broquière ''un grand bol de lait caillé qu'ils
appellent yaourt''.
Le yoghourt s'est sédentarisé. Tout amateur de cuisine turque ou
visiteur de la Turquie sait la place qu'il y occupe. Le yaourt fait
même en 1542 une percée imprévue à la cour de France où le roi
François Ier, souffrant d'une maladie intestinale, éprouve langueur
et neurasthénie... François Ier fit alors mander le médecin juif qui
préparait le précieux breuvage et qui traversa l'Europe à pied,
suivi de son troupeau ! Le roi guérit au bout de quelques semaines,
ce qui provoqua un véritable engouement à la Cour. Les membres de la
Faculté de Médecine se penchèrent également sur le produit
miraculeux. Las, les brebis moururent, frappées par le froid
parisien. Le médecin repartit à Constantinople, emportant avec lui
le secret de sa fabrication...
Le yaourt tombe dans l'oubli pendant plusieurs siècles. En tant que produit laitier, il connaît le même discrédit qui frappe laits et laitages, aliments par excellence des pauvres et des paysans. Il faut attendre la révolution du goût des XVIIIe et XIXe siècles, qui touche d'abord les matières grasses du lait, crème et beurre, pour voir les produits laitiers devenir peu à peu synonymes de santé et de bien-être.