L'Elzekaria
Une soupe rustique à base
d’oignons, de chou blanc et de haricots blancs, parfois enrichie de
lard, qui se sert avec un filet de vinaigre.
On peut remplacer les haricots
par des fèves. Si l’on prend des haricots secs, les laisser tremper
dans l’eau froide de 6 à 12 heures.
C’est en réalité le vinaigre
qui apporte la touche finale à cette soupe. Qu’il soit de vin blanc ou
rouge, le choisir de bonne qualité et de préférence pas trop âpre !
Ingrédients pour 6 convives
1 Cœur de chou blanc
3 Oignons
2 Gousses d’ail
2 Cuillères à soupe de saindoux
400 G de haricots blancs frais
1 Bouquet garni
Vinaigre de vin
Sel & poivre
Indications de préparation
Émincer le chou en fines lanières. Peler et émincer les oignons, ainsi que les gousses d’ail.
Faire chauffer le saindoux dans
une marmite.
Ajouter les oignons et les faire juste blondir en
les remuant.
Ajouter le chou et l’ail, mélanger,
puis verser 2 litres d’eau chaude.
Ajouter ensuite les haricots
et le bouquet garni. Saler, poivrer et ajouter 1/2 cuillère à
café de piment.
Attendre l’apparition de frémissements réguliers, couvrir et laisser mijoter pendant 2 petites heures.
Goûter et rectifier l’assaisonnement.
Servir dans des assiettes bien chaudes.
Arroser d’un filet de vinaigre et mélanger avant de déguster.
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Le haricot nous vient d’Amérique du Sud. Christophe Colomb le découvrit à Cuba, Jacques Cartier au Canada un demi-siècle plus tard.
Son nom semble bien dériver de l’aztèque ''ayacotl''. Le XVIe siècle le vit conquérir l’Europe, avec tant de succès que les Toscans furent surnommés ''mangafugioli'', mangeurs de haricots. Le Soissons français apparut au XVIIIe siècle et le premier flageolet en 1878, introduit par Chevrier, près d’Arpajon. L’Anglais William Robinson, chroniqueur horticole, observe en 1869 qu’en France on sert des haricots ''tous les jours en hiver, sous une forme ou une autre, dans tous les restaurants parisiens, du plus modeste au plus réputé''.
De coloris variés par la cosse et le grain, les haricots à écosser en demi sec peuvent se consommer frais, mi-secs ou secs.
Le piment d'Espelette (ou Ezpeletako biperra en
basque) est un piment cultivé au Pays basque dans le département des
Pyrénées-Atlantiques. Il tire son nom de la commune d'Espelette.
Introduit au Pays basque au XVIe ou au XVIIe siècle. La plante est
d'abord utilisée en médecine puis très vite comme condiment et
conservateur des viandes et du jambon.
En 1650, on commence à planter des piments à Espelette. Des graines
sont sélectionnées donnant naissance à la variété Gorria, connue
aujourd'hui sous l'appellation "piment d'Espelette".
À l'échelle de Scoville, le piment d'Espelette a une valeur de 4,
il n'est donc pas plus fort que le poivre. En revanche, il est
beaucoup plus parfumé car il est resté longtemps à sécher au soleil.
Il est utilisé depuis 5 siècles à la place du poivre dans toute la
cuisine basque.
Avec son arôme fruité, tomate, poivron et foin sec, sa belle couleur
rouge brique, le piment tient la vedette, le dernier week-end
d’octobre à Espelette et ce depuis 1965.
L'on retrouvera ainsi la variété Gorria en corde fraîche ou corde
sèche, en poudre ou en purée, en gelée ou dans des chocolats...
Il
est dommage que son prix ne soit plus populaire.