Cocktail au yaourt aux fruits
Ingrédients pour 4 convives
4 Yaourts nature
4 Fraises
2 Pêches au sirop
2 tranches d’ananas au sirop
1 Pomme
1 citron
100 g de sucre
1 cuillère à café d’extrait de vanille
Indications de préparation
Verser les yaourts dans un saladier.
Ajouter le sucre et l’extrait de vanille et fouetter bien.
Couvrir de film alimentaire et placer au frais.
Couper les pèches, les fraises et l’ananas en petits morceaux.
Peler la pomme, la citronner, puis la couper en lamelles fines.
Réserver les fruits au frais, couverts de film alimentaire.
Au moment de servir, verser un fond de yaourt dans 4 verres hauts.
Répartir les fruits dans chaque verre en les mélangeant ou non, selon le goût du jour.
Verser le reste de yaourt par-dessus.
Décorer de gousses de vanille, de céréales type : maïs soufflé au miel, ou de fruits secs…
"If the Dude wanted a shake, he’d totally abide by this one". - Lebowski
Il existe paraît-il, au Nord de l'Inde, dans la
ville sainte de Bénarès, une caste privilégiés de laitiers, les ''Yadav''.
Grands, forts, se nourrissant presque exclusivement des produits
qu'ils commercialisent, ces gardiens d'un savoir ancestral portent
l'un des noms du huitième avatar de Vishnu, Krishna. Dans
l'imaginaire indien, le lait et ses dérivés, le yaourt en
particulier, sont des nourritures divines et dotées d'un grand
prestige, car génératrices de santé, de force et de jouvence. De
fait, les ''Yadav'' sont des lutteurs rituels redoutables...
La croyance dans les vertus du lait fermenté est aussi partagée
depuis des temps immémoriaux par tous les peuples de l'Asie
centrale. Dieu lui-même aurait fait porter par un ange à Abraham le
secret du lait fermenté ! Selon la Genèse, c'est à ce breuvage
magique que le patriarche dut sa fécondité et sa longévité... plus
de 175 ans !
Si l'origine du mot lui-même reste mystérieuse, sa présence dans
toute l'aire turco-mongole est attestée depuis fort longtemps. Dès
1071, le dictionnaire arabo-turc de Mahmoud al Kachgari, publié au
Sin-Kiang, en fait une mention écrite.
Le yoghourt suit la progression irrésistible des cavaliers mongols
comme des troupes turques et, présent dans tous les Balkans,
s'immobilise sous les murs de Vienne, jamais conquise. À
Constantinople, des Turcomans offrent en 1432 au voyageur français
Bertrandon de la Broquière ''un grand bol de lait caillé qu'ils
appellent yaourt''.
Le yoghourt s'est sédentarisé. Tout amateur de cuisine turque ou
visiteur de la Turquie sait la place qu'il y occupe. Le yaourt fait
même en 1542 une percée imprévue à la cour de France où le roi
François Ier, souffrant d'une maladie intestinale, éprouve langueur
et neurasthénie... François Ier fit alors mander le médecin juif qui
préparait le précieux breuvage et qui traversa l'Europe à pied,
suivi de son troupeau !
Le roi guérit au bout de quelques semaines, ce qui provoqua un
véritable engouement à la Cour. Les membres de la Faculté de
Médecine se penchèrent également sur le produit miraculeux. Las, les
brebis moururent, frappées par le froid parisien. Le médecin
repartit à Constantinople, emportant avec lui le secret de sa
fabrication...
Le yaourt tombe dans l'oubli pendant plusieurs siècles. En tant que produit laitier, il connaît le même discrédit qui frappe laits et laitages, aliments par excellence des pauvres et des paysans. Il faut attendre la révolution du goût des XVIIIe et XIXe siècles, qui touche d'abord les matières grasses du lait, crème et beurre, pour voir les produits laitiers devenir peu à peu synonymes de santé et de bien-être.