Fricadelles aux cerises du Nord
Il n’y a pas si longtemps, avant l’ère du repas light et de la lutte contre le % de cholestérol trop élevé, nos copieux repas de fête commençaient à midi pour se terminer tard dans la soirée...
Le dîner de 4 à 5 plats était
suivi d’une pause, offrant aux convives le loisir de se promener dans le
jardin.
Puis on passait à nouveau à table pour un souper léger qui se
terminait par une tarte et du café.
Les fricadelles aux cerises
constituaient alors le plat idéal dont
chacun pouvait se servir à volonté.
Ingrédients pour 5 convives
800 g de viande hachée : porc et veau
3 Œufs
3 cuillères à soupe de chapelure ou 3 biscottes écrasées
1 oignon moyen ou quelques échalotes
Noix de muscade
Sel & Poivre
Beurre
1 Kg de cerises du Nord ou 1 litre de cerises en bocal
250 g de sucre cristallisé
1 citron et/ou 1 petit verre de genièvre : 5 cl
Indications de préparation
Mélanger
les viandes hachées avec les 3 œufs entiers, la chapelure, l’oignon
ou les échalotes finement émincées.
Assaisonner selon le goût avec la noix de muscade, le sel et le
poivre.
Façonner ensuite des fricadelles c’est-à-dire des boulettes de 3 à 4 cm de Ø.
Préparer d’abord le sirop de
sucre.
Mélanger le sucre avec 75 cl d’eau et amener à ébullition en
remuant avec une cuillère en bois.
Éviter les éclaboussures qui peuvent provoquer de graves
brûlures.
L’on pourra également se procurer ce sirop en bouteille dans le
commerce.
Déposer les cerises dans une
casserole à fond épais et les mouiller avec le sirop.
Ajouter de l'eau éventuellement, jusqu'à ce qu’elles soient
cuites et que les noyaux s’enlèvent facilement.
Veiller à ne pas les cuire trop longtemps.
En fin de cuisson, ajouter le jus de citron et ou 1 verre de
genièvre.
Remuer une dernière fois délicatement et laisser refroidir dans
le plat de service.
Fondre 50 g de beurre dans une
poêle assez grande pour contenir les fricadelles suffisamment
espacées.
Les faire revenir sur feu vif et diminuer ensuite la source de
chaleur afin de permettre la cuisson.
Ne pas oublier de les retourner et de les changer de place de
temps en temps car la poêle ne diffuse pas la chaleur de façon
régulière.
Compter entre 25 et 30 min.
Les fricadelles vont rejeter leur graisse.
Si le hachis contient trop de graisse, en éliminer une partie...
Retirer les fricadelles de la poêle et les laisser s'égoutter sur du papier absorbant.
Les dresser sur le plat de
service.
Les présenter tièdes accompagnées des cerises à la même
température.
Les fricadelles peuvent également être consommées froides, à
température de la pièce.
Ce plat s’accompagne le plus souvent de pain blanc et de beurre.
Le cerisier est un grand arbre pouvant atteindre
plus de 9 m de haut. Au printemps, il se couvre d’une multitude de
fleurs blanches, parfois roses. Ses feuilles effilées et finement
crénelées rappellent celles du prunier. Ses fruits, presque ronds,
suspendus par paires à de longs pédoncules, pendent en bouquets sur
les rameaux fruitiers. Leur chair, crème ou rose, tendre ou ferme,
est rarement acide. On connaît aujourd’hui quelque 600 variétés de
cerises.
Les cerisiers cultivés ont 2 origines botaniques Prunus avium,
le merisier, et Prunus cerasus, le griottier.
Le merisier, connu aussi sous le nom de cerisier sauvage ou
guignier, est originaire d’Europe. Il produit des ''merises'',
petits fruits noirs et peu charnus. Elles sont surtout appréciées en
Europe centrale où elles servent à la préparation de liqueurs et
d’eau-de-vie.
Les merises ont donné naissance aux guignes et aux
bigarreaux. Les ''guignes'', légèrement plus grosses, sont noires,
leur chair molle est richement parfumée. Le guignier fait un bon
porte-greffe pour une autre variété. En forme libre, il peut
atteindre plus de 20 m de haut. Les ''bigarreaux'', sont fermes et
croquants. Des années de sélections ont aboutit à la création de
variétés très sucrées. Les cerises acides ont été sélectionnées à
partir du ''Prunus cerasus'', qui poussait à l’état sauvage
autour de la mer Caspienne et de la mer Noire. Elles étaient connues
du grec Théophraste, environ 300 ans avant J.-C.. Les Romains les
appréciaient tant qu’ils en développèrent une demi-douzaine de
variétés, et du temps de Pline, au Ier siècle ap. J.-C., elles
étaient déjà répandues en Europe. Durant le Moyen Age, les cerisiers
se sont surtout développés en Allemagne et en Angleterre. Parmi les
cerises acides cultivées on trouve des ''griottes'' et des
''amarelles''.