"Oublies"
Les gaufres autrefois appelées “oublies” ou “métiers”, prirent le nom de “plaisir”.
Sèches ou moelleuse elles empruntent la forme d’un
moule, ancien ou moderne !
Ingrédients pour 6 convives
250 g de farine
150 g de sucre en poudre
2 Œufs
1 Cuillère à soupe d‘eau de fleurs d‘oranger
80 g de beurre fondu
40 Cl de lait
La pointe d‘un couteau de sel
Indications de préparation
Dans un saladier, mettre la farine, le sucre, le sel.
Faire
un creux au centre duquel l’on cassera les 2 œufs.
Commencer
à délayer en ajoutant peu à peu le beurre fondu, puis l’eau
de fleurs d‘oranger et le lait, de façon à obtenir une pâte
onctueuse un peu plus épaisse qu‘une pâte à crêpes.
Chauffer
le gaufrier, le graisser, verser une petite louche de pâte, le
retourner et laisser cuire 1 ou 2 min de chaque côté.
Selon Athénée de Naucrate qui, en Egypte,
l'écrivit en l'an 200 de notre ère, ce sont les anciens
grecs qui ont perfectionné la technique de cuisson des
"oublies". Ils étaient déjà, fort habiles dans la
fabrication de certains petits gâteaux cuits dans des moules
composés de 2 plaques de fer et appelés "obelias"
ou "obelios".
Mais c'est au XIIIe siècle que les
gaufres proprement dites font leur apparition. On les doit
au forgeron qui imagina le premier de fabriquer des moules
ou plutôt des fers à oublies en copiant le dessin alvéolé
des rayons de miel qu'élaborent les abeilles. Le nom des
oublies fabriquées avec ce type de fers était tout trouvé :
gaufre, du latin "gafrum" ou du vieux français "wafla"
ou "wafel" qui désigne ces fameux rayons de miel
extraits des ruches.
Ces oublayeurs les vendaient dans les
rues en semaine, et sur le parvis des églises le dimanche.
Dans les rues, elles étaient vendues à la criée... |
La fleur d'oranger (ou d'oranger amer) pousse sur
le bigaradier (Citrus aurantium L.) un arbuste aux feuilles ovales
et luisantes. Le bigaradier, épineux, à fleurs blanches, à l’odeur
agréable, plus grandes que celle de l’oranger doux (Citrus sinensis).
À l'époque de la floraison, le faîte des rameaux d'oranger se couvre
de fleurs blanches disposées en bouquets.
Dès qu'apparaissent les petits fruits, les pétales tombent au sol et
sont ramassées le plus rapidement possible afin qu'ils ne perdent
pas de leur blancheur.
Ils sont immédiatement distillées pour obtenir cette merveilleuse
eau de fleur d'oranger qui parfume les desserts méditerranéens et la
confiserie moyen-orientale.
Dans l'Antiquité, la fleur d'oranger, très parfumée, symbolisait la
pureté et servait à la fabrication des couronnes pour les jeunes
mariées.
Depuis toujours, la fleur d'oranger est utilisée pour favoriser la
détente et soulager la fatigue.
Les Arabes ont été les premiers à découvrir ses qualités car elle
pousse sur le bigaradier, très répandu en Afrique du Nord, un
arbuste épineux dont les fleurs blanches ont un parfum très doux et
agréable.
Lors du fameux banquet du faisan donné à Lille en 1454 par le duc de
Bourgogne Philippe le Bon, "l'eau d'orange", comme on l'appelait
alors, a jailli, non pas d'une fontaine, mais d'une réplique géante
du Château de mélusine...
On dit qu'en Provence, l'eau de fleur d'oranger est aussi
indispensable que "la salière dans les ménages. Elle parfume les
navettes de Saint-Victor, les oreillettes, etc. À Noël, il est
coutume de distribuer, au sortir de la Messe de Minuit, des "fougassettes"
niçoises (éviter de confondre avec la fougasse) - un pain brioché
tressé, parfumé à la fleur d'oranger et au safran, parfois farci de
cédrat confit.
Diluée dans de l'eau chaude, elle apaise, délasse et favorise le
sommeil. Grâce à ses vertus sédatives.
En cuisine ou en pâtisserie,
elle parfume délicatement certains mets tels que poulet, poissons...
Elle relève également le goût et l'arôme de nombreuses pâtisseries.