Glace au melon
Choisir des melons bien mûrs et parfumés pour cette recette.
Ingrédients pour 6 convives
2 Beaux melons
1 Citron
100 G de sucre glace
25 Cl de crème fraîche liquide
Indications de préparation
Couper
les melons en 2, retirer les graines et prélever la chair avec
une cuillère.
Mixer
finement les melons dans le bol d’un robot.
Battre la crème fraîche en chantilly.
Ajouter
le sucre glace, le jus de citron et la chantilly
Mélanger
bien et verser en sorbetière.
Faire
prendre la glace au congélateur pendant 2 h.
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Grâce à une tradition très ancienne, au XIe siècle, les siciliens furent les premiers européens à faire des glaces.
Pendant ce temps, au Moyen Âge, en Andalousie les
Arabes améliorent la recette, connue depuis l’Antiquité par les
Romains, en remplaçant le miel par le sucre. À l’instar de certaines
villes de Sicile, à Grenade et Séville une corporation a pour tâche
de conserver et de vendre de la glace pilée descendue à dos de mule
depuis la Sierra Nevada. Sirops et sorbets se préparent à base de
fruits, d'herbes, d'épices et de fleurs...
Introduites en France par le florentin Francesco
Procopio en 1660, qui en fit goûter aux sujets de Louis XIV, les
glaces connurent aussitôt un grand succès.
Au fil des ans, elles
s’enrichirent de lait, de crème, d’œufs, et se diversifièrent,
depuis les ''fromages glacés'' qui firent fureur à la fin du XVIIIe
siècle, jusqu’aux ''bombes glacées'' et aux ''biscuits glacés'' que
le Tout-Paris venait déguster au café Tortini, boulevard des
Italiens, sous le Second Empire...
Le melon appartient à la vaste famille des
Cucurbitacées qui sont des plantes sarmenteuses, rampantes ou
grimpantes, annuelles et délicates, comme le concombre, la pastèque,
la courgette et le potiron. Ses feuilles sont grandes et ses tiges
légèrement pubescentes. Ses petites fleurs jaunes évoluent en fruits
de tailles et de formes variables.
L’origine du melon est
controversée. Certains la voit en Inde, d’autres en Afrique
australe. Cinq siècles avant notre ère les égyptiens
cultivaient déjà un fruit similaire mais qui avait peut-être
davantage le goût de concombre. Les Romains l’ont aussi goûté.
Pline, au Ier siècle ap. J.-C., faisait allusion à un fruit qui,
mûr, se détache, ce qui est typique du melon. Galen,
le philosophe physicien, écrivait, au IIe siècle ap. J.-C. ''Les
fruits (mûrs) d’automne ne rendent pas malade comme ceux encore
verts''. Au IIIe siècle, les melons étaient devenus assez sucrés et
parfumés pour être mangés avec des épices.
Jusqu’au Moyen Age, le melon n’était cultivé en Europe qu’en Espagne
et en Italie. Charles VIII l’aurait rapporté de Naples en France en
1495 pendant les guerres d’Italie. Planté avec succès vers Narbonne,
il s’étendit peu à peu jusqu’en
Anjou. Les premiers melons réellement délicieux résultent
d’hybridations entre différentes souches, au XVIe siècle. Les hommes
ont disséminé des graines de melon un peu partout. En retournant
dans le Nouveau Monde, Christophe Colomb découvrit
des melons poussant en abondance sur les lieux de ses précédents
séjours. De même, délibérément ou par inadvertance, les melons
atteignirent la plupart des régions chaudes du monde et devinrent
des fruits potagers très populaires dans de
nombreux pays. Des variétés fiables furent créées au XIXe siècle et
cultivées avec succès toute l’année en serre.
De nos jours,
beaucoup de melons vendus en Europe du Nord poussent en plein air
dans des pays chauds.