Steaks d'autruche
et mousseline de poireau
Autre oiseau d'élevage, apparu depuis
quelques années: l'autruche.
Elle donne une viande rouge, culinairement beaucoup plus proche du
bœuf que celle des volailles traditionnelles.
Déguster avec un madiran
Ingrédients pour 4 convives
4 Steaks d’autruche (ou de bœuf) de 120 g chacun
3 Poireaux : ± 600 g
1 Kg de pommes de terre farineuses
120 g de beurre
40 cl de crème fraîche fluide
10 cl de vin blanc sec
1 Cuillère à soupe d’huile d’arachide pour le gril
2 Cuillère à soupe d’huile d’olive
1 Boîte de 12,5 g de truffes en morceaux
Sel & Poivre moulu
Indications de préparation
Nettoyer
les poireaux, les rincer, les éponger puis les émincer très
finement.
Les placer dans une casserole à fond épais avec 40 g
de beurre, le vin blanc et 1 pincée de sel.
Couvrir et laisser
cuire doucement pendant 30 min.
Les poireaux ne devront pas
colorer.
Verser
la crème fluide, laisser bouillir pour donner de l’onctuosité.
Mixer afin d’obtenir une préparation d’aspect velouté. Pour
une présentation plus raffinée, l’on peut passer cette sauce
au chinois – fine passoire.
Verser dans une casserole et
maintenir au chaud sur feu très doux.
Émincer
les morceaux de truffes et les mettre dans un bol d’huile
d’olive avec du poivre moulu. Réserver.
Peler les pommes de terre, les rincer, les faire cuire à l’eau bouillante salée 30 min (ou 10 min à l’autocuiseur).
Les
passer au presse-purée.
Les arroser de beurre fondu et de jus
de truffes.
Réserver cette purée au chaud, au bain-marie.
Huiler un gril en fonte et faire griller les steaks 3 min par face sur feu vif.
Servir avec la sauce et la purée saupoudrée de petits
morceaux de truffes.
Le plus grand des oiseaux, l’autruche (Struthio
camelus), appartient à la même famille que l’émeu et le nandou.
Originaire des plaines africaines, elle peut atteindre 2,50 m de
haut et peser jusqu’à 172 kg. On élève des autruches depuis près
d’un siècle pour leurs plumes, non pour leur viande jugée trop
ferme.
Mais, maintenant l’autruche mange moins d’herbe et plus de
grain, elle se déplace moins et sa chair devient plus tendre. Bien
que la viande d’autruche ait été présentée à grands renforts de
publicité comme un plat d’avenir, elle demeure rare car les éleveurs
préfèrent attendre. Sa viande rouge a un goût excellent.
Certains
trouvent qu’un steak d’autruche ressemble à s’y méprendre à un
morceau de filet de bœuf. Les halles aux viandes des grandes villes
comme Kansas City et Omaha proposent de la viande d’autruche au même
prix que le filet de bœuf.
D’autre part, la chair de l’autruche est
moins grasse que le blanc de poulet et devrait donc être bénéfique.
Ces animaux peuvent courir à la vitesse de 64 km/h et décocher des
coups violents lorsqu’ils sont attaqués, ce qui les rend difficile à
rassembler. Chaque mâle creuse un nid collectif dans le sol où 3 à 5
femelles laissent leurs œufs. Les femelles pondent jusqu’à 10 œufs à
la fois qui éclosent au bout de 5 à 6 semaines. Le mâle couve
pendant la nuit.
Ces oiseaux peuvent vivre 70 ans, l’éleveur ne doit
donc pas s’engager à la légère.
Les bouchers doivent, quant à eux,
apprendre à couper comme il le faut la viande des autruches et des
émeus, en la comparant à celle du bœuf plutôt qu’à celle de la
volaille.
Légume accommodant, le poireau tolère toutes
sortes de climats, se prête à quantité d’usages en cuisine, mais
possède une saveur bien a lui. Très apprécié en France, il n’a pas
encore vraiment conquis l’Amérique. Il n’en mérite pas moins le nom
de ''Conqueror'', car il a toujours su s’allier aux puissants de ce
monde, ce qui lui vaut de sérieuses références historiques — telles
ces 100 bottes de poireaux attribués par le pharaon Chéops à son
magicien de cour en sus de 1000 poires, 100 pichets de bière et 1 bœuf.
Mais le poireau était aussi un aliment pour ouvriers - à commencer
par ceux qui bâtirent les pyramides d'Égypte. Juvénal voyait en lui
''l’asperge du savetier''. Vers 640, les guerriers gallois en
ornèrent leur casque pour combattre les Saxons et firent de lui un
emblème national... Chez les mineurs du Northumberland, c’est à qui
cultivera le plus gros, nourri de vin ou de sucre brun. Pour
Rabelais comme pour Ronsard, sa tête blanche et sa tige verte
symbolisaient la virilité de l’homme mûr...
Aliment de santé, le poireau partage les vertus de ses cousins, l’ail et l’oignon. Un traité d’herboristerie assyrien le recommande contre le grisonnement des cheveux, Démocrite contre les saignements de nez, et le médecin de François I : ''aux mugueteurs de dames pour leur donner plaisante haleine''.
Différents petits poireaux verts croissent à
l’état sauvage sous
divers climats. La variété à bulbilles, légume ancien tombé dans
l’oubli, connaît un regain de faveur Mais le poireau commun cultivé
en annuel est apprécié pour son long pied blanc.