Morteruelo de cuenca
Le morteruelo est une préparation castillane très ancienne. Les historiens ont retrouvé des documents datés du XIe siècle, où figurait déjà cette combinaison de gibiers et d’abats.
Extrêmement rustique, le nom de ce mets fait référence
au mortier. L’usage de ce récipient, arrondi de grandeur variable, dans
lequel on écrase à l’aide d’un pilon les divers ingrédients,
remonte à l’Antiquité.
Riche en gibiers, le morteruelo est un
plat d’automne par excellence.
Cette spécialité, qui peut
s’apparenter à un pâté, se déguste habituellement chaude. Pour
confectionner cette recette, on utilise toujours du foie de porc que
l’on mélange au lièvre, perdrix, jambon et lard.
Si le peuple espagnol est réputé
pour son amour du football et de la corrida, il ne faut pas oublier sa
passion ancestrale pour la chasse.
Dans l’arrière-pays, où le gibier
abonde, les hommes se transmettent les fusils de père en fils. Les
femmes, quant à elles, apprennent dès leur plus jeune âge à
confectionner des mets à base de gibiers.
Le morteruelo est un
condensé de saveurs. Chaque viande apporte à ce plat son goût spécifique.
Pour aromatiser cette spécialité, les Castillans utilisent du carvi.
Cultivée pour ses graines oblongues et brunes, cette épice possède une
saveur acre et piquante, moins forte que le cumin et plus prononcé que
l’aneth.
Quant à l’origan, il
s’agit d’une variété sauvage de la marjolaine, originaire d’Asie.
Aromate quasi-indispensable de la gastronomie méditerranéenne, il dévoile
dans cette préparation sa saveur particulière.
Extrêmement convivial, le morteruelo se déguste dans certaines familles, accompagné de pignons de pin qui offrent leur texture croquante à ce "pâté de chasseurs" !
Ingrédients pour 6convives
500 g de foie de porc
1 pigeon
1/4 de poule
1/2 poulet
2 cailles
1/4 de lapin sauvage
1/4 de lièvre
1 kg de carré de porc
4 gousses d’ail
1 kg de pain rassis
1 cuillère à café de carvi
1 cuillère à café d’origan séché
1 cuillère à café de pimienton
10 cl d’huile d’olive
Sel & Poivre blanc
Décoration
Tranches de pain
Persil
Indications de préparation
Dans une marmite remplie d’eau, disposer le
foie et le carré de porc, le pigeon, la poule, le poulet, les
cailles, le lapin sauvage et le lièvre.
Laisser cuire, à couvert,
environ 3 h...
Désosser toutes les viandes cuites puis
émietter la chair.
Filtrer le bouillon puis le réserver.
Dans un poêlon, faire frire dans l’huile
d’olive les 4 gousses d’ail.
Retirer ces dernières.
Disposer les morceaux des différentes viandes
et les faire revenir ± 5 min.
Ajouter le pimienton.
Dans la casserole contenant le bouillon
filtré, déposer les dés de pain grillé.
Faire chauffer.
À
ébullition, le verser dans la préparation des viandes.
Assaisonner avec le carvi, la cannelle en poudre, l’origan, le poivre blanc et le sel.
Remuer.
Laisser cuire ± 40 min.
Dresser le morteruelo dans un plat.
Décorer
avec les tranches de pain grillées et du persil...
Morteruelo de cuenca Une a utre composition plus contemporaine: |
Plante herbacée annuelle ou bisannuelle de 30 à
60 cm de h. originaire des prairies calcaires d’Europe centrale et du
Nord.
Toute la plante a une flaveur musquée et anisée chaude et âcre.
Les
jeunes feuilles fraîches et les pousses sont utilisées comme
condiment, hachées dans des salades. Elles servent également
d'éléments de décoration.
Les racines sont consommées, comme légume,
en soupe, en purée, sautées ou frites, comme les pommes chips.
Les fruits constituent l'épice ou condiment.
Ils sont utilisés,
entiers ou moulus, comme ceux du cumin, pour aromatiser des viandes
(mouton, porc), des volailles (oie, canard), des poissons, des
crustacés, des légumes (choux, pommes de terre), des salades,
certains fromages (Gouda, Munster).
Le croquant de cette "graine"
contraste avec le moelleux du fromage et le goût, piquant et fort du
munster, est adouci par cette épice.
Dans l'Europe de l'Est et en
Alsace, on trouve souvent des pains au carvi. Il parfume également
les pâtisseries et le thé.
Une poudre orangée encore préparée artisanalement
à la Vera, dans le nord de l'Estramadure - Espagne.
Un espagnol vous interdira de le comparer au paprika...
Réputé à travers toute la péninsule ibérique, les piments rouge et
ronds ramenés par Christophe Colomb, lors de sa 2e
expédition en Amérique, sont cultivés dans ce village. Leur culture
fut l'œuvre de moines jardiniers qui surent greffer cette nouvelle
variété et surtout, les conserver dans cette région humide.
Séchés au bois de chêne, les piments sont disposés sur une grille à
2,50 m de hauteur, à laquelle l'on met le feu ensuite... Aujourd'hui
encore les paysans brassent 1 fois par jour les piments entassés sur
80 cm de hauteur. Ces derniers sont ensuite réduit en poudre, une
fois acheminés au moulin.
Il est conseillé afin d'éviter l'amertume d'éviter de le faire
brûler !