Fakkas
Dans les familles marocaines, le thé à la menthe est souvent servi jusqu’à 3 fois par jour. Il est de tradition de proposer en accompagnement un bol contenant un assortiment de fakkas, amandes, cacahuètes, dattes, figues et raisins secs. Les Marocains du Centre les réalisent souvent de petite dimension, et les proposent à leurs invités à l’occasion de la fête de Achoura (Nouvel An).
Comme la plupart des pâtisseries marocaines, ces gâteaux sont marqués par la présence insistante des amandes.
L’amandier, qui appartient à la famille des rosacées produit des fruits de juin à fin septembre.
Ceux-ci sont récoltés par gaulage ou secouage, écalés pour retirer leur enveloppe verte et duveteuse, non comestible, puis mis à sécher. Ainsi, les amandes sèches sont facilement disponibles toute l’année, sous plusieurs formes en coque, décoquillées avec leur peau, entièrement pelées ou même déjà hachées.
Dans la pâte, l’on ajoute parfois de l’anis pilé, du sésame ou des noix à la place des amandes.
Lorsque l’on ne dispose pas de noix ou d’amandes, l’on prend alors soin d’enduire la pâte avec des graines de sésame.
Les raisins secs qui l’agrémentent font l’objet d’une production au Maroc, dans le Nord-Ouest, du côté de Khmissat et T’ifelt. Les marchés marocains proposent aussi bien les variétés rouges, blondes ou noires.
L’on modèle la pâte des fakkas en forme de petites “baguettes de pain”, que l’on fait dorer au four, puis que l’on recoupe ensuite en tranches fines, épaisses de 5 mm.
Ces rondelles devront être taillées régulièrement pour une belle présentation.
Pour une meilleure réussite, l’on peut badigeonner les bâtons de pâte au jaune d’œuf battu,
afin qu’ils acquièrent dans le four une appétissante couleur dorée.
Une fois cuits, les laisser ensuite durcir jusqu’au lendemain.
L’on peut également les placer au congélateur. Il sera alors facile de les découper en jolies tranches biseautées.
Ingrédients
8 Œufs
250 g de sucre semoule
200 g de beurre
200 g d’amandes - décortiquées
2 Sachets de levure chimique
1 Sachet de sucre vanillé
1 Kg de farine
200 g de raisins secs
1 Filet d’eau de fleur d’oranger
Huile de table
Indications de préparation
Verser le sucre et 7 œufs dans une terrine.
Les fouetter jusqu’à ce que le mélange blanchisse.
Ajouter le beurre ramolli, 1 filet d’huile, les amandes hachées, les raisins secs, le sucre vanillé et l’eau de fleur d’oranger.
Fouetter légèrement.
Transférer dans un grand plat.
Incorporer ensuite la levure et la farine tamisée.
Pétrir à la main jusqu’à l’obtention d’une pâte épaisse, ferme et homogène.
La séparer en plusieurs pâtons
Rouler chaque pâton en un long boudin d’environ 20 cm de long sur 3 cm de large.
Les badigeonner au jaune d’œuf battu.
Les déposer sur une plaque huilée et les faire dorer 15 min au four.
Laisser refroidir les fakkas obtenus.
Poser les fakkas sur une planche à découper.
Les trancher en biseau, en rondelles de ± 5 mm d’épaisseur.
Les refaire cuire 15 min au four, jusqu’à ce que les tranches soient dorées.
La cuisine marocaine est souvent
méconnue, voire sous-estimée. Elle se distingue pourtant par
une grande diversité de plats tels que : couscous, tajines,
pastilla , méchoui, pour les plus connus, mais aussi
d'autres plats souvent connus des seuls Marocains, mais tout
aussi succulents : le tajine mrouzia, la tangia merrakchie,
la harira (soupe de rupture du jeûne du ramadan), le baddaz,
la seffa...
L'originalité et la richesse de la cuisine marocaine
tiennent à la multitude d'influences qu'elle a assimilée :
la cuisine arabe, berbère pour le couscous notamment, la
cuisine mauresque pour les ragouts et autres tajines.
On note également une influence des cuisines d'Afrique
subsaharienne, juive et de quelques autres...
Toutes ces influences en ont fait une cuisine riche et
variée, aux gouts très divers.
Originaire du Moyen-Orient, l’amandier était
connu des Hébreux et des Phéniciens. Il fut acclimaté dès le Ve
siècle dans le midi de la France. Il est à présent largement cultivé
en Californie, en Afrique et en Australie du Sud. L‘amandier
ressemble au pêcher, son proche parent botanique. Ses fleurs rose
pâle sont plus grosses et s’épanouissent avant ses longues feuilles
étroites. Il fleurit une quinzaine de jours avant le pêcher et subit
souvent les dégâts du gel.
Les espèces sauvages ont parfois les branches épineuses. Les fruits
possèdent une enveloppe duveteuse coriace, immangeable, brun
verdâtre, mais qui s’ouvre facilement. À l’intérieur se trouve un
noyau dur, lisse, et criblé de petits trous qui ne transpercent pas
la coque. Celle-ci renferme une graine unique, plate, ovale et
pointue.
Le sirop d’orgeat, fait autrefois avec une décoction d'orge, est
aujourd’hui fabriqué avec une émulsion d'amandes.
La fleur d'oranger (ou d'oranger amer) pousse sur
le bigaradier (Citrus aurantium L.) un arbuste aux feuilles ovales
et luisantes. Le bigaradier, épineux, à fleurs blanches, à l’odeur
agréable, plus grandes que celle de l’oranger doux (Citrus sinensis).
À l'époque de la floraison, le faîte des rameaux d'oranger se couvre
de fleurs blanches disposées en bouquets.
Dès qu'apparaissent les petits fruits, les pétales tombent au sol et
sont ramassées le plus rapidement possible afin qu'ils ne perdent
pas de leur blancheur.
Ils sont immédiatement distillées pour obtenir cette merveilleuse
eau de fleur d'oranger qui parfume les desserts méditerranéens et la
confiserie moyen-orientale.
Dans l'Antiquité, la fleur d'oranger, très parfumée, symbolisait la
pureté et servait à la fabrication des couronnes pour les jeunes
mariées.
Depuis toujours, la fleur d'oranger est utilisée pour favoriser la
détente et soulager la fatigue.
Les Arabes ont été les premiers à découvrir ses qualités car elle
pousse sur le bigaradier, très répandu en Afrique du Nord, un
arbuste épineux dont les fleurs blanches ont un parfum très doux et
agréable.
Lors du fameux banquet du faisan donné à Lille en 1454 par le duc de
Bourgogne Philippe le Bon, "l'eau d'orange", comme on l'appelait
alors, a jailli, non pas d'une fontaine, mais d'une réplique géante
du Château de mélusine...
On dit qu'en Provence, l'eau de fleur d'oranger est aussi
indispensable que "la salière dans les ménages. Elle parfume les
navettes de Saint-Victor, les oreillettes, etc. À Noël, il est
coutume de distribuer, au sortir de la Messe de Minuit, des "fougassettes"
niçoises (éviter de confondre avec la fougasse) - un pain brioché
tressé, parfumé à la fleur d'oranger et au safran, parfois farci de
cédrat confit.
Diluée dans de l'eau chaude, elle apaise, délasse et favorise le
sommeil. Grâce à ses vertus sédatives.
En cuisine ou en pâtisserie,
elle parfume délicatement certains mets tels que poulet, poissons...
Elle relève également le goût et l'arôme de nombreuses pâtisseries.