"Kir" ou Blanc-cassis
“Ne
pourrait-on pas faire quelque chose pour le vin blanc, par exemple,
par de jolies pancartes coloriées avec dessins, suspendues aux murs
de tous les lieux publics et sur lesquelles on pourrait lire: si
vous voulez un bon apéritif utile à votre santé, buvez un vin
blanc-cassis de Bourgogne !”
(Le cri des Terriens - Journal des intérêts agricoles, 1925)
Ce cri fut entendu par le
chanoine Kir qui immortalisa, 20 ans plus tard, ce mélange de 4/5 de vin
blanc sec (aligoté par exemple) et de 1/5 de crème.
Le blanc-cassis
est ainsi devenu à la fin du XXe, le deuxième apéritif de France derrière le pastis de
Marseille.
Kir normand Kir à la
pêche Kir bleu
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Facile à réaliser, très
économique, toujours disponible - On a tous une bouteille de vin blanc
à la maison... - il régale encore des millions de personnes chaque année…
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Ingrédients
1/5 de crème de cassis
4/5 bourgogne blanc aligoté - vin idéal pour le Kir
Indications de préparation
Créée
en 1904 avec comme proportion de la crème :
1/3 de crème de
cassis, 2/3 de bourgogne aligoté, la recette est souvent maltraitée.
Éviter d'utiliser le sirop de cassis, afin de remplacer la crème, et la
mettre en quantité suffisante mais sans excès.
Pour nous la
proportion d'1/5 est idéale afin d’obtenir
un savoureux et aromatique apéritif.
Félix Adrien Kir (1876-1968),
ordonné prêtre en 1901, s'intéresse à la politique dès 1924 et
s'initie à la contradiction oratoire, dans laquelle il excellera...
Devenu maire de Dijon après la seconde guerre mondiale, il sera
député de la Côte-d'Or de 1945 à 1967.
C’est vers 1950 que la presse commencera à utiliser le nom du
chanoine pour dénommer un vin blanc-cassis. Qui le premier en eut
l’idée? Sans doute des journalistes parisiens qui avaient remarqué
l’habitude du député maire de Dijon de réclamer sa boisson favorite
au bar de l’Assemblée nationale. Le chanoine a laissé faire et
l’usage s’est répandu.
En 1951, le 20 novembre, le chanoine écrit : “je déclare donner en
exclusivité à la maison LejayLagoute le droit d’utiliser mon nom
pour une réclame de cassis dans la forme qui lui plaît, et notamment
pour désigner un vin blanc-cassis.”, 4 mois plus tard, cette maison
dépose la marque “Un Kir” au Tribunal de commerce
de Dijon.
En mars 1960, suite à la rencontre entre Nikita Khrouchtchev et le
chanoine Kir à Dijon, les cafés dijonnais proposent un “double K”
(vin blanc-cassis-vodka) !
Pendant plus de 20 ans, le chanoine, ecclésiastique pittoresque,
homme politique truculent et rabelaisien consacré, va faire
connaître le blanc-cassis au monde entier, finissant même par lui
donner son nom !e
saveur particulière...