Golden au four au chabichou
Fromage insolite ou délicieux dessert ?
Ingrédients pour 4/8 convives
4 Belles pommes golden
2 Chabichous
8 Tranches de pain de campagne
80 G de beurre demi-sel
1 Jus de citron
Quelques brins de romarin
Sel & Poivre
Indications de préparation
Préchauffer le four Th 7, 210°c.
Écroûter les fromages et les couper. en 4 portions égales.
Couper les pommes en 2, enlever le cœur et les pépins, évider le centre à l’aide de la cuillère parisienne.
Les citronner afin d’éviter qu’elles ne noircissent et
mettre sur chacune une noisette de beurre.
Dans un plat beurré allant au four, placer les 8 tranches de pain, puis poser les pommes dessus.
Enfourner 15 min. Sortir ensuite le plat du four.
Disposer sur chaque pomme un morceau de fromage, donner un tour de moulin à poivre, mettre un peu de romarin et repasser au four 5 min, juste le temps que le fromage soit fondu.
Placer ensuite les croûtons de pommes au chabichou sur une assiette et servir tiède.
C’est aux Sarrasins que nous devons de produire
et de déguster tant de délicieux fromages de chèvre. Arrêtés à
Poitiers au VIIIe siècle puis chassés de France, ces fiers descendants des
Arabes nous ont laissés en repartant vers l’Espagne, leurs chèvres
et leurs recettes de fromage.
Les plaines des bords de la Loire en
sont devenues le berceau pour se répandre dans toute la France...
Ces animaux ont fait souche dans le Poitou, donnant un lait riche et
abondant. De ce lait, naquit le fromage de "chébli" nom arabe de la
chèvre, devenu au fil du temps "chabichou" en poitevin ! À noter
toutefois, que la domestication de la chèvre dans cette région est
supposée antérieure à la colonisation romaine...
Bref ! A.O.C depuis 1990, le chabichou du Haut Poitou est l'un des
plus vieux fromages de France. Il se fabrique dans une zone
géographique assez limitée, qui s'étend au-dessus des sols calcaires
au seuil du Poitou.
Fromage au lait cru de chèvre - 45% m.g, pesant
± 150 g, il a la forme d'un petit cône
de 5 à 7 cm de hauteur, également appelé "bonde". Le Chabichou du
Poitou a une pâte ivoire, toujours onctueuse en fond de bouche,
recouverte d'une croûte blanche fleurie naturelle qui se teinte de
gris-bleu suivant la saison.
Se dégustant, jeune dès 3 semaines, affiné à partir de 6 semaines ou
plus, sec : 2 mois, il attire à lui un large éventail d'amateurs...
Nos pommes actuelles, ''Malus communis'', sont issues de pommiers sauvages originaires d’Asie centrale. Les espèces sauvages de pommes étaient déjà récoltées pendant la préhistoire. On a retrouvé des restes de pommes coupées dans les cités lacustres des vallées alpines.
Les pommes étaient aussi bien connues des Phéniciens. Caton n’en comptait que 6 variétés au IIe siècle av. J.-C. Mais lorsque Varron rédigea son ''Rerum rusticarum'', au Ier siècle av. J.-C., chaque région possédait ses pommiers. Un siècle après, Pline en connaissait déjà 32 variétés. Les Romains qui pratiquaient le greffage, importèrent la pomme en Gaule...
Le Moyen Âge apprécia beaucoup la pomme, on en
trouvait partout, elle était, en
général, peu chère et on la considérait comme un fruit pouvant
également servir de légume. Les Celtes appelaient le pommier ''avallo'',
un nom que l'on retrouve dans celui de la ville d'Avallon, île
légendaire et sacrée dont le nom signifie simplement ''pommeraie''.
D'ailleurs, dans la famille des langues indo-européennes, la pomme
était nommée ''abol'', qui a donné ''apple'' en anglais, ''apfel''
en allemand, et ''appel'' en néerlandais.
En latin, ''pommum'' désigne un fruit à pépin ou à noyau. Au Moyen
Âge, dans certaines langues comme le français et le catalan, le mot
''pommum'' a changé de sens pour désigner uniquement la pomme.
Dans d’autres langues comme le roumain, il signifie encore
aujourd’hui le fruit.