Clafoutis à la rhubarbe
Les
pétioles de rhubarbe doivent être charnus et fermes. À maturité, les
tiges sont d’un rouge soutenu nuancé de vert (une goutte de leur suc
doit perler à la cassure).
Elles sont plus juteuses et plus parfumées
que la rhubarbe primeur. Plus la rhubarbe est mure, plus elle est acide.
La rhubarbe nécessite un épluchage, facile si les pétioles sont fermes,
ce qui veut dire qu’elle est bien fraîche.
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Ingrédients pour 4 convives
500 G de rhubarbe
3 Cuillères à soupe de sucre semoule afin de faire dégorger la rhubarbe
50 G de beurre (pour le moule)
6 Cuillères à soupe de sucre
Pour la pâte
40 G de farine
1Pincée de sel
15 G de sucre semoule + sucre pour le moule
1 Œuf
5 Cl de lait
1 Cuillères à café de kirsch - Eau de vie de cerises
Indications de préparation
Éplucher les pétioles de rhubarbe, les couper en bâtonnets de 4 cm puis les mettre à dégorger avec 3 cuillères à soupe de sucre pendant 3 h.
Pendant
ce temps, préparer la pâte. Pour cela, mélanger à la farine tous
les ingrédients et obtenir une pâte à crêpes un peu épaisse.
Égoutter
et sécher les bâtonnets de rhubarbe.
Beurrer
le moule, et le saupoudrer de sucre. Verser 1/4 de la pâte au fond du
moule.
Disposer les bâtonnets de rhubarbe sur le dessus, ajouter le restant de pâte et mettre à cuire pendant 20 min au four préchauffé à 180°c - Th. 6.
À mi-cuisson, poudrer de sucre afin d’obtenir une légère caramélisation.
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Diverses espèces du genre Rheum étaient cultivées en Chine voilà +
de 4000 ans à des fins médicinales, la racine étant un puissant
laxatif.
Pline l’Ancien, de son côté, mentionne cette grande vivace cultivée par des Barbares sur les rives du fleuve Rha - autrement dit par des Tartares sur les bords de la Volga. Il semble que ce soit Marco Polo qui l’ait apportée à l’Occident, et pendant des siècles la rhubarbe a été importée de Chine via la Russie et la Turquie, ou par Shanghai et Singapour. Les marchands du XVIe siècle faisaient grand cas de ses vertus contre les maladies vénériennes.
C’est seulement vers 1800 que l’on mit en vente
sur les marchés anglais des tiges de rhubarbe. À l’époque, en
Pennsylvanie, la communauté
hollandaise savait déjà en faire des tartes et des beignets.
De nos jours, on ne consomme que le pétiole des feuilles, car le limbe, dans diverses conditions, peut se révéler toxique. Vivace vigoureuse et virtuellement indestructible, multipliée de préférence par division, la rhubarbe se plaît en climat frais; où ses tiges se récoltent de mai aux premières gelées.
Bien qu’elle habite le potager et soit
techniquement un légume, elle est souvent servie en dessert, son
acidité appelant le
sucre. Son port élégant en fait aujourd’hui une plante d'ornement...
Le kirsch, de l'allemand
Kirsche: cerise, est une eau-de-vie obtenue par
double distillation de jus fermentés de merises ou cerises sauvages.
Les cerises cultivées donnent une bonne eau-de-vie, mais
moins parfumée, évidemment.
Les alcools blancs obtenus par
distillation de fruits sont très populaires en Alsace,
Franche-Comté, Lorraine, Allemagne, Autriche et Suisse.
Les merises sont cueillies lorsqu'elles sont parfaitement mûres.
Cette opération se fait à la main. Les merises sont ensuite versées
dans des cuves placées dans un hangar
ou un local sec. La fermentation se manifeste dans ces cuves le
3ème ou 4ième jour et dure ± 1 mois. Celle-ci achevée, on soutire le
vin puis on le distille après ± 15 j.
de repos. Pendant ce laps
de temps, la fermentation s'achève.
La distillation se fait avec
des
alambics ordinaires. Le marc et le jus soutiré sont introduits dans
la cucurbite et l'on commence à chauffer. Cette opération est
conduite avec le plus grand soin afin d'éviter les "coups de feu". Les
premières gouttes du liquide distillé, qui titrent de 55 à 60°, sont
mises à part, les secondes sont destinées à enrichir le marc dans une seconde opération.
Le kirsch est conservé en bonbonne, dans
un lieu sec. On évite le tonneau, afin qu'il ne se colore pas à
l'instar du cognac par ex.
L’appellation de "kirsch suisse" est protégée par la loi.
Attention, le kirsch du commerce comme celui utilisé en pâtisserie
est un mélange contenant 10 à 70 % de kirsch pur et d'alcool neutre.
Éviter l'ersatz dénommé "kirsch fantaisie", c'est un alcool neutre,
aromatisé au kirsch et à l'essence d'amande ou encore mieux, réalisé
à partir d'alcool neutre auquel ont été ajouté une petite quantité de
kirsch pur et de l'extrait de noyau...