Crémets aux fraises
Le crémet d'Anjou est une spécialité laitière subtile et raffinée de crème légère utilisée pour le dessert.
En 1921, le "Prince des Gastronomes" (Curnonsky) rendit hommage aux crémets
d'Anjou dans le guide gastronomique de l'Anjou :
"Le crémet angevin est un régal
des dieux. On trouve le crémet d'Anjou à Saumur et à Angers. Aucune crème
chantilly n'égale ce petit mulon mousseux parfumé, onctueux et léger".
Le crémet d'Angers diffère du crémet d'Anjou
par l'ajout en élément de base de fromage blanc lisse fermier. Le crémet
d'Angers se rapproche en cela du crémet nantais. On peut y ajouter un demi
citron et quelques feuilles de menthe, ou bien en faire un crémet aux fines
herbes.
Les fraises de Plougastel Daoulas sont très réputées et permettent la fabrication de ce délicieux dessert dont la crème fraîche fermière met en valeur le goût. Cette recette se prépare de la Bretagne au Val de Loire, où les produits laitiers sont d’excellente qualité.
Ingrédients pour 6 convives
300 G de crème fraîche
300 G de fromage blanc en faisselle
3 Blancs d’œufs
1 Kg de fraises
100 G de sucre glace
Sel
Indications de préparation
À l’avance, battre la crème fraîche très froide avec le sucre glace.
L’incorporer délicatement au fromage blanc bien égoutté.
Ajouter enfin les blancs d'œuf montés en neige ferme avec 1 pincée de sel.
Placer au frais pendant 4 h dans une passoire fine posée sur un plat en terre.
Présenter ce “crèmet” démoulé, entouré de fraises. Ajouter du sucre selon le goût de chacun.
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Si la fraise sauvage ''Fragaria vesca'', qui pousse dans nos bois existe depuis toujours, la fraise que nous consommons aujourd’hui est récente.
La fraise des bois d’Europe, ''Fragaria vesca'',
ressemble à une fraise pour jardin miniature.
À l’origine, c’était une plante sauvage qui donnait de nombreux
stolons et peu de fruits. Dès le Moyen Age, on commença à la
cultiver en repiquant des stolons dans les jardins. Ses petits
fruits parfumés étaient très appréciés. Cétait encore une plante
sauvage qui donnait de nombreux stolons et peu de fruits.
Au XVIe siècle, en Europe continentale surtout, on appréciait une autre espèce de fraise, ''Fragaria elatior'', très parfumée, qui produisait peu de stolons. Au XVIIe siècle, on utilisa la fraise des bois pour ses vertus médicinales. Linné, le père de la nomenclature botanique moderne, affirmait avoir guéri sa goutte par une cure de petites fraises... À Versailles, La Quintinie en cultiva en abondance dans des serres et sous châssis, pour Louis XIV qui en raffolait.
L’espèce ''F.semperflorens'', que l’on appelle aussi fraise des 4 saisons ou fraise des Alpes, fut découverte vers 1760 dans les Alpes. Elle se distingue des autres fraisiers sauvages par l’absence de stolons. Elle donne des petits fruits jaunes ou rouges à la chair extrêmement savoureuse.
On doit l’amélioration du fraisier à petits fruits aux Anglais, qui le connaissent depuis le XIIIe siècle et qui eurent l’idée de le pailler pour augmenter sa production. Ils donnèrent d’ailleurs aux fraises le nom de ''strawberry'' : baie de paille.
En 1714, Amédée-François Frézier - Officier - rapporte à Plougastel du Chili, 5 pieds d’un fruit ''Fragaria chiloensis'', lui rappelant le goût de nos fraises, mais plus gros et de couleur plus pâle. L’idée de marier les 2 variétés réussies.
Couleur, saveur et belle taille enfin réunies.
L'hybridation avec le ''Fragaria virginia'' (cité pour la première
fois dans le Massachusetts en 1621) revient au naturaliste français
Antoine-Nicolas Duchesnes.
La culture de la fraise s'est surtout développée à partir du XIXe
siècle.