Gougnettes du Lot
De sympathiques beignets qui saupoudrent de leur sucre, dans le Lot, toutes les fêtes de village.
On peut aussi en acheter tout brûlants, le samedi et le dimanche surtout, sur nombre de marchés de plein air.
Ingrédients pour 8 convives
500 G de farine
10 G de levure de boulanger
5 Œufs
75 G de sucre
1 Pincée de sel
Huile de friture
Sucre glace
Indications de préparation
Délayer
la levure dans 3 cuillères à soupe d’eau tiède. L’incorporer
aux œufs battus.
Mélanger
la farine, le sucre, le sel, pétrir avec le mélange levure/œufs
battus pour obtenir une pâte élastique, pouvant alors être roulée en
boule.
Étirer
cette pâte au rouleau, en longueur, sur une épaisseur d’environ 3
cm, afin de former comme un boudin. Le découper en tronçons d’environ
3 cm de long, et les modeler en petites boules.
Quand le bain de friture est bouillant (attention, il ne doit pas fumer), plonger les “gougnettes” par 5 ou 6.
Les retourner à l’écumoire
afin qu’elles dorent sur les 2 faces.
Égoutter
sur du papier absorbant.
Saupoudrer généreusement de sucre glace.
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La
coutume des beignets trouve son origine dans les fêtes romaines des
calendes de mars. Celles-ci célébraient le réveil de la nature par
des rites agraires. À cette occasion, les interdits étaient
transgressés et les déguisements autorisés.
La première recette d'une pâte à beignet, "l'aliter dulcia", est
donnée par Apicius dans son ouvrage De re coquinaria.
Le terme "beignet" est un mot obscur attesté au
début du XIVème siècle.
Il semble dérivé de "bignet", pâte frite enveloppant quelques
substance alimentaire. Le terme de bugne constitue la forme
provençale du beignet, lequel est enregistré sous sa graphie
actuelle par le dictionnaire de l’académie en 1798. Les mots bugne
et beignet sont contemporains, puisque bugne, au sens de beignet,
est attesté à Lyon au début du XIXe siècle ou bien...
les noms de beigne et beignet désigneraient pour le premier une
bosse suite à un coup (buyne d'origine vraisemblablement préromane),
c'est encore un terme employé de nos jours - on dit aussi une
"bigne" -. Son dérivé, le beignet, serait ainsi dénommé parce qu'il
est enflé, bosselé...
Quoiqu'il en soit, les formes étranges, grotesques des beignets
rappellent le carnaval, la fête après le jeûne...
À l'origine, ce n'étaient que des morceaux de pâte qu'on faisait
tomber dans le bac à friture.
Il
revint en force au moment des croisades grâce aux Sarrasins.
L'histoire nous rappelle que les Croisades furent + qu'une guerre
chrétienne mais une imprégnation culturelle. C'est ainsi que les
Croisés rapportèrent en France cette gourmandise au XIIIe s. On les
déguste les jours de fête, dans un cornet de papier qu'on achète aux
frituriers ambulants. Mais il faudra attendre le XVIIIe s. pour
retrouver le goût du beignet tel qu'on le connaît aujourd'hui avec
l'importation du sucre.
Dans la tradition culinaire, on retrouve de nombreuses recettes de
beignets salés. On préconisait à une certaine époque les abats en
beignet pour accompagner les viandes blanches rôties. Puis vinrent
les fleurs, grappes d'acacia, fleurons de courgette (tradition qui
se perpétue encore en Italie), cymes de sureau dans leur cocon
croustillant.
Sucré, le beignet porte des noms savoureux avec sa personnalité, sa
distinction régionale: bugnes de Lyon, roussette de Strasbourg,
merveille de Gascogne, bottereau de Charente, oreillette de
Provence, etc...