Tian de pêches provençal
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Abricots, nectarines, brugnons et prunes pourront être accommodés de même manière.
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Ingrédients pour 6 convives
6 pêches
100 g de beurre
50 cl de lait
3 Œufs
6 tranches de pain rassis - écroûté
1 poignée de raisins secs
1 verre de Cognac
100 g de sucre
2 cuillères à soupe de confiture d’abricots
Indications de préparation
Mettre les raisins secs à macérer dans le cognac.
Dans une casserole,
faire bouillir de l'eau, plonger les pêches quelques secondes afin
de les peler + facilement.
Les couper en 2 puis retirer le noyau.
Dans une sauteuse,
faire rissoler dans le beurre les tranches de pain des 2 côtés.
Les étaler côte à côte dans un plat à gratin ou “tian”.
Égoutter les raisins
secs en récupérant le liquide de macération.
Répartir sur les tranches de pain.
Poser dessus les ½ pêches.
Dans un saladier,
battre les 3 œufs avec le sucre, ajouter le lait petit à petit,
puis le liquide de macération des raisins secs.
Verser ce mélange sur les fruits.
Mettre au four.
CUISSON à four chaud, Th 6 - 180°c, et laisser cuire de 30 à 35
min : la crème doit être prise.
Laisser tiédir, badigeonner chaque pêche de confiture d'abricots légèrement fondue et servir.
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300 ans avant J.-C., le philosophe grec
Théophraste connaissait la pêche et la nomma ainsi pensant qu’elle
venait de Perse. Les premiers écrits hébreux n’y font pas allusion
et elle n’a pas de nom sanskrit, aussi est-il probable que les
pêchers n’atteignirent l’Europe que peu avant l’ère chrétienne.
Au Ier siècle, Dioscoride y faisait allusion, et Pline,
qui connaissait plusieurs variétés de pêches, affirmait que les
Romains ne les avaient importées de Perse que récemment. Il raconte
comment la transplantation des pêchers envoyés d’ Égypte sur l’île
de Rhodes échoua et comment les arbres furent ensuite expédiés en
Italie.
En réalité, les pêches sont d’origine chinoise.
Les Chinois, la cultivent depuis des temps immémoriaux. Confucius
les cite dans l’un de ses livres au Ier siècle av. J.-C.,
et on les retrouve sur des gravures jusqu’au Xe siècle
av. J.-C. Les Chinois en possèdent encore une grande diversité et,
lui prêtent le pouvoir d’apporter "mille printemps"...
Autrefois, on les propageait à partir de noyaux. Ceux-ci produisent
facilement des arbres mais ne sont pas fiables, cette variabilité
peut avoir fait obstacle à l’expansion des pêchers en Europe.
Toutefois, il est probable que plantés d’abord dans des pays chauds,
à trop basse altitude et privés de leur dormance hivernale, ils
aient eu du mal à fructifier. Jusqu’à la Renaissance, les pêchers
cultivés en France étaient en plein vent.
En 1695, Girardot initia la culture sur espaliers devant un mur
blanc servant de réflecteur de chaleur.
La Quintinie, directeur des Jardins fruitiers et potagers du Roi,
fit une grande place aux pêchers en espalier dans le Potager de
Louis XIV. À cette époque on connaissait une quarantaine de
variétés. Les pêchers furent ainsi cultivés en abondance en
Île-de-France, comme à Montreuil où l’on construisit des kilomètres
de murs, afin de les abriter les pêchers du froid.
Après l’avènement du chemin de fer, la capitale fut alimentée avec
des fruits en provenance du Midi de la France, d’Espagne et
d’Italie.
Les pêchers d’Île-de-France et leurs murs tombèrent alors en
désuétude.
La pèche est restée associée à des desserts raffinés: pêche cardinal, pêche Condé ou encore pêche Melba...
Au XVIe siècle, les bateaux hollandais
venaient chercher sur la côte charentaise du sel ainsi que du vin
destiné à être distillé à leur retour.
Les négociants hollandais estimèrent logique de le faire distiller
dans la région de production afin de gagner de la place sur leurs
bateaux.
Ils introduisirent l’alambic en Charente où l’on
commença à distiller de l’eau-de-vie vers 1530.
C’est là, l’origine de ce qui allait devenir, plus tard, le Cognac
...
Bien sur, Brandy vient du néerlandais brandewijn
signifiant "vin brûlé"...