Rognon de veau
de Haute-Bretagne
Selon les variantes locales, on cuisine cette recette avec du cidre ou... du muscadet, mais les aromates de la cuisson restent les mêmes : lardons, échalotes, petits oignons.
Dans
les verres,
un Groslot rouge du pays de Retz ou un bon cidre brut
!
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Ingrédients pour 4 chanceux
250 g de lard de poitrine maigre ½ sel
200 g de petits oignons
4 gousses d’ail
20 cl de cidre
1 cuillère à soupe de Calvados
100 g de beurre
Sel & Poivre
Panne de porc ou saindoux
Indications de préparation
Ouvrir les rognons en 2.
Enlever toutes les masses blanches intérieures et couper en gros
morceaux.
Couper le lard en dés puis le faire revenir à la poêle 5 min.
Dans une sauteuse,
fondre le saindoux ou panne de porc.
Monter le feu à vif et faire revenir les rognons sur toutes les
faces, pour les raidir.
Baisser le feu à doux et laisser cuire 7 min.
Les rognons devront être rosés.
Égoutter et réserver au chaud.
Dans une sauteuse placée sur feu doux, remettre quelques morceaux de panne ou du saindoux, les dés de lard, les oignons pelés et les gousses d’ail en chemise – avec leur peau – faire revenir 6 min en secouant le récipient.
Mouiller avec le
cidre et le calvados.
Laisser mijoter tout doucement pendant ± 10 min en remuant de
temps à autres, jusqu’à un léger épaississement sirupeux.
Saler, poivrer.
Hors du feu,
incorporer à ce fond de cuisson le beurre en morceaux.
Rectifier l’assaisonnement, verser les rognons en laissant les
gousses d’ail.
Déguster chaud.
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La petite histoire veut que Calvados provienne du
nom de rochers au large d’Arromanches où se serait échoué, un fier
bateau de l’Invincible Armada, le ''Salvador'' devenu Calvados au
fil de déformations linguistiques. Qui parle de la Normandie pense immédiatement à
son paysage riche en pommiers. Mais personne ne sait véritablement
pourquoi il y en a tant en Normandie... Le pommier aurait existé dans la région à l’état
sauvage sous le nom de doucin. On sème des pépins, on améliore le
greffage puis les pommiers sont plantés par champs entiers. Si
quelques textes attestent de présence de pommiers, fabrication et
consommation de cidre en Normandie au XIIe siècle,
d’autres attribuent l’introduction du ''sydre'' à des navigateurs
d’origine espagnole, dès le VIe siècle. Néanmoins l’invention de la
presse au XIIIe siècle est à l’origine de l’essor de la
production cidrière Normande. Les mentions normandes les plus
anciennes d’élaboration de Calvados semblent, se trouver dans le
journal du sire Gilles de Gouberville, agronome et gastronome
résidant à Mesnil-au-Val, dans la Manche, lequel en présence de son
hôte François le Tourangeau, fit fabriquer en 1553 des alambics en
verre et des ''trillys'' de fer pour les supporter, des pots et des
fourneaux afin de distiller les ''eauez''. Obtenu à partir de la distillation d'un cidre de
qualité, l'eau-de-vie de pomme vieillit dans des fûts de chêne très
secs dont l'intérieur a été brûlé qui lui donnent sa saveur
particulière et sa coloration ambrée. Cette distillation, sujette à
l'impôt ''banal'' en son temps, est réalisée par le bouilleur de
cru. La première mention de Calvados date du XVIe siècle.
La mention d'âge d'un Calvados n'est pas
obligatoire. S'il est mentionné, il doit respecter certaines
conditions.
Cidre et Calvados
Plus probable, le nom proviendrait plutôt des 2 dos (dorsa
en latin, élévation), qui au large des côtes, apparaissaient chauves
(calva, en latin) du fait de la faible végétation, servant
ainsi de repère aux marin...
Les Gaulois disent que la belle Thétis, (Friga), jalouse de ce que
lors de ses noces Vénus (Siofne), eût remporté la pomme qui était le
prix de la beauté, sans qu'on l'ait mise seulement dans la
concurrence des 3 déesses, résolut de se venger. Un jour que Vénus,
descendue sur cette partie du rivage des Gaules, cherchait des
perles pour se parer, et des coquillages appelés manches de couteau
pour son fils Sifionne, un Triton lui déroba sa pomme, qu'elle avait
mise sur un rocher, et la porta à la déesse des mers. Aussitôt
Thétis sema les pépins dans les campagnes voisines, afin de
perpétuer le souvenir de sa vengeance et de son triomphe. Voilà,
disent les Gaulois-Celtiques, la cause du grand nombre de pommiers
qui croissent dans leur pays, et de la beauté singulière de leurs
filles...
Le cidre se substitut à la cervoise en Normandie et prend son plein
essor au XVIe alors que Guillaume Dursus venu d’Espagne
introduit en vallée d'Auge de nouvelles variétés de pommes et
contribue à l'amélioration des techniques de fermentation. Le cidre
alors à la mode devient une boisson appréciée des souverains
français. François 1er le goûte et l’apprécie. En 1588, Julien Le
Paulmier, médecin de Charles IX et Henri III publie un premier
traité ''De vino et Pomaceo'' dans lequel il place cette
boisson au-dessus du vin et lui prête des vertus médicatives.
Plus tard au XVIIIe, Louis XVI sera très grand amateur de
cidre du Pays d'Auge.
La corporation des distillateurs d’eau-de-vie de cidre voit le jour
en 1600.
Il existe 3 appellations (AOC): ''Calvados Domfrontais'' de
1942, ''Calvados'' et ''Calvados Pays d'Auge'',
respectant chacune strictement des zones géographiques et un
processus de fabrication caractérisé par l’1 des 2 types d’alambics
utilisés.
L’alambic de premier jet ou l’alambic à colonne, exigé dans
l’élaboration du Donfromtais adopté pour les eaux de vie
d'appellation contrôlée Calvados.
L’alambic à repasse qui est l’alambic traditionnel exigé dans
l’élaboration du ''Calvados Pays d'Auge'', et qui assure
une double distillation en 2 chauffes successives.
La bonne ''chauffe'', résultat de la seconde, fournit ce Calvados
dont l'appellation d'origine contrôlée est exclusivement consentie
dans la région du Pays d'Auge.
Les 3 étoiles ou les 3 pommes correspondent à un vieillissement sous
bois de 2 ans minimum, pour le ''vieux'' ou réserve, il faut 3 ans.
Le VO, Vieille réserve ou VSOP exige vieillissement de 4 ans.
L'EXTRA, le Napoléon hors d'âge ou d'Âge inconnu, ont un
vieillissement de 6 ans minimum...