Parmentier d'épinard
Une simplicité de façade pour une préparation classique...
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Ingrédients pour 6 convives
1 kg d’épinards
500 g de pommes de terre
100 g de beurre
25 cl de lait chaud
Indications de préparation
Peler et couper en gros morceaux les pommes de terre et les cuire dans une grande casserole d’eau salée pendant 20 min à partir de la reprise de l’ébullition.
Éplucher les épinards.
Les laver plusieurs fois.
Les égoutter et les éponger.
Verser juste assez d’eau dans une grande
sauteuse pour en couvrir le fond et ajouter 60 g de beurre.
Sur feu moyen, laisser fondre le beurre.
Aux premiers frémissements de l’eau, ajouter les épinards.
Saler et cuire 4 min en remuant afin qu’ils s’affaissent et que
l’eau de végétation s’évapore.
Lorsque les épinards sont bien enrobés de beurre, les verser dans
un plat de service et réserver.
Égoutter les pommes de terre et les
passer au moulin à légumes afin de les réduire en purée.
Ajouter 25 cl de lait chaud et 30 g de beurre.
Mélanger jusqu’à l’obtention d’une purée fluide.
Beurrer un plat allant au four.
Verser la moitié de la purée.
Disposer 1 couche épaisse d’épinards dessus.
Recouvrir du reste de purée.
CUISSON à four chaud, Th 7 - 200°c,
pendant ± 15 min.
Le "parmentier" sera doré.
Déguster chaud.
Antoine-Augustin Parmentier est l’inconnu
le plus célèbre de notre histoire.
C'est ce qu'en a retenu la légende populaire, alors qu'il fut - entres autres - l'un des plus grands agronomes et érudits de son temps. |
Cultivé en Chine et dans la Perse antique, il
gagna l’Europe au Moyen Âge, soit dans les bagages des croisés de
retour de Terre sainte, soit introduit par les Maures via l’Espagne
- ou des 2 façons à la fois.
Au XIIIe siècle, l’on disait ''espinarde'', d’après
espina issu de l’arabe d’Espagne: isbnâkh, ''épine''.
Au Moyen Âge on le consommait avec du sucre. On disposait d’une
dizaine de variétés dont les fameux ''monstrueux de Viroflay'' et
''merveille de Versailles''.
Catherine de Médicis était si friande de ce légume que, depuis la
Renaissance, l’expression ''À la florentine'' signifie
''avec garniture d’épinards''.
À en croire un proverbe du temps, ''par l’épinard et le poireau,
on obtient le lis de la peau''.
À la même époque, des jeunes filles allaient à dos d’âne vendre aux
étudiants de Paris et d'Orléans des boules d’épinards pressés.
Si le grand mythe ''popeyesque'' des épinards regorgeant de fer ne tenait, qu'à une erreur d'interprétation, de virgule dans un tableau, l'épinard est néanmoins riche en vitamine C et provitamine A ainsi qu'en calcium et acide oxalique.
La pomme de terre nous vient des Andes
péruviennes où les Incas la cultivaient il y a près de 3000 ans sous
le nom de ''papa'', elle remplace le maïs en altitude...
Les écoliers anglais apprennent que Sir Walter Raleigh l’a rapportée
d’Amérique latine en passant par la Virginie, puis l’Irlande -
version confirmée par Jefferson qui acquit les siennes auprès
d’immigrés venus d'Ulster.
Sur le continent, on raconte plutôt que ce sont les marins de
Pizarre qui en firent don, en 1534, à un couvent de Séville.
Les 2 récits sont sans doute authentiques. Raleigh en offrit
quelques plants a Élisabeth I, mais le cuisinier royal apprêta les
feuilles et jeta les tubercules... Plus tard, on la cultiva pour
nourrir les armées à bon compte.
Son succès fut très timide en Espagne, dans le sud de la France et
dans les états italiens, où elle fut longtemps utilisée pour nourrir
les animaux.
C’est alors que Antoine-Augustin Parmentier agronome et pharmacien
militaire, vit en elle une parade contre la famine, pendant sa
captivité en Prusse... Louis XVI soutint sa campagne en portant à la
boutonnière une fleur de pomme de terre. En 1780, dans la plaine des
sablons, Louis XVI, fait céder à Parmentier 57 arpents de terre afin
de cultiver expérimentalement la pomme de terre. Faisant
ostensiblement garder tout le jour ce champ de pommes de terre,
laissé par ailleurs, sans surveillance la nuit... afin d’encourager
le chapardage. La stratégie porta ses fruits, la pomme de terre
devint une denrée de base en France. Une réussite ! Parmentier n’en
tira pas profit. Napoléon, lui, fût plus généreux: Légion d’honneur,
un titre de Baron et une charge d'Inspecteur général de la santé.
À la fin du XVIIIe siècle, elle
constitue la principale production agricole de l’Allemagne, où elle
fait son apparition pendant la guerre de 30 ans. En Irlande elle a
été introduite vers 1565 et massivement consommée, jusqu’à
l’apparition du mildiou qui détruisit les récoltes entraînant la
famine et le départ vers l’Amérique d’1 million d’irlandais entre
1845 et 1850.
Aujourd’hui, c’est surtout la 4e grande culture mondiale, après le blé, le riz et le maïs.