La Mère Poulard
et le secret de sa fameuse omelette
Annette Boutiaut, est nivernaise et travaille comme servante dans
dans la famille de Monsieur Corroyer, architecte en chef des
Monuments Historiques.
Ce dernier, est alors chargé de restaurer
l'abbaye du Mont-Saint-Michel.
Il s'y installe, la restauration
devant être longue.
Lors de courses, Annette rencontre Victor Poulard, fils du boulanger
local.
Ils convolent en justes noces à Paris en janvier 1873 en l'église de
St Philippe du Roule...
De retour au pays, en 1888, ils reprennent le bail de l'auberge de Saint Michel Tête d'Or. Les pèlerins et touristes passent nombreux en ce lieu mythique.
Il faut nourrir à toute heure de la journée les troupes affamées, et seules 3 auberges se partagent alors la clientèle.
Annette Poulard à l'idée, commercialement géniale, d'une omelette vite prête, cuite au feu de bois, nourrissante et appétissante dont l'odeur allèche dans la ruelle qui grimpe le Mont.
Le succès est immédiat, les omelettes sont excellentes et bon marché ! En 1900 le repas ne coûte que 2,50 francs, cidre compris...
De nos jours, l'hôtellerie de la “Mére Poulard” est toujours renommée et les poêles de cuivre à long manches font toujours rissoler l'omelette sur un feu de bois...
La tarification hélas, force elle aussi l'admiration !
“Sur un feu de bois de chêne, des œufs à température, montés onctueux et mousseux avec du beurre salé, obtenir un beurre blanc, verser et cuire sur feu doux, bien détacher les bords, retirer de temps en temps de la flamme pour laisser souffler, plier dans un plat comme un chausson et servir chaud” Pourtant...
Robert Courtine, rapporte que Curnonsky, qui rencontra vers
1930 le fils de Madame Poulard, assurait que le secret de
“la Mère” tenait dans cette préparation des blancs et des
jaunes battus à part... |