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 Harengs saurs Lucifer
      XIIIe

 

 

 

 

 

 

À partir du XIIe siècle on pratique le "saurissage" du hareng.
Le hareng d'abord salé pendant 10 jours, est dessalé 1 ou 2 jours en eau douce, égoutté, séché puis enfin, enfilé sur des baguettes, et exposé à d'épaisse fumées de copeaux de hêtre. Il est peu à peu fumé.
À une t° de 24 à 28°c maximum, les harengs deviennent progressivement imputrescibles sans être cuits. Au bout de 8 h, le hareng est
bouffi, au bout de 12 à 18 h, il est franc saur. Conservé plus d'un an il est dit suranné.

 

Spécialité venant tout droit du XIIIe siècle! Un plat rustique au goût puissant...

 

 

 

 

 

 

 

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Ingrédients pour 4 convives

  • 8 gros harengs saurs salés (donc des harengs pec)

  • 50 cl de lait

  • 3 navets

  • 100 g de chapelure

  • Moutarde de Meaux à l’ancienne

  • Huile

  • Poivre

Indications de préparation

hareng saur salé (pec) - ja6

  • Enlever la peau des harengs saurs.
    Les dessaler dans du lait, 24 h.

Sablier - ja6

  • Lever les filets.

  • Frotter les filets à l’huile.
    Enduire de moutarde.
    Les passer à la chapelure.
    Ajouter du poivre et un filet de vinaigre.

  • Râper 3 navets.

  • Dans un plat étaler cette purée de navets.
    Placer les harengs dessus.

  • Passer rapidement au gril de 5 à 8 min.



 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Le Hareng

Poisson téléostéen clupéiforme, long de 20 à 30 cm, au dos bleu-vert et au ventre argenté, vivant par bancs, que l’on pêche sur toutes les côtes européennes de l’Atlantique. Microphage, il se nourrit de plancton. Pour frayer il se rapproche des côtes, et pénètre même dans les estuaires. C’est à ce moment-là, en automne, qu’il est le plus savoureux mais aussi le plus gras. Le hareng saur est un hareng salé, séché et fumé.

Pêché dès les temps préhistoriques, le hareng est conservé par ''saurissage''.
Salé (hareng pec), fumé (hareng saur) ou désormais en conserve, il se cuisine également frais en papillote ou au four, accompagné de sauces douces à base de crème ou de légumes comme les choux, les poireaux ou encore les pommes de terre.
Pour la cuisson en papillote le hareng ''vide'', c'est à dire pêché à la fin de l'hiver, après le frai est préférable. Dépourvu d'œufs ou de laitance, il a surtout une chair plus maigre.



Le navet

 

 

Une confusion s’établit parfois entre le navet et le chou-navet ou rutabaga (Brassica napus). Tous deux étaient connus du Grec Théophraste et du Romain Pline l’Ancien.
Bien qu’appartenant au genre Brassica, ce sont 2 espèces fort différentes. C’est le rutabaga que les Romains coloraient afin d'en faire de faux anchois!  Le vrai navet est autrement raffiné. D’ailleurs, dans la Delphes il était une offrande digne d’Apollon au même titre que le radis et la betterave.

Le canard aux navet figure déjà parmi les recettes du Romain Apicius. Plus tard, la Renaissance française sert le navet à la table des rois et, à l’orée du XVIe siècle, Olivier de Serres loue sans retenue les authentiques ''naveaux'' et leur ''commune bonté surpassant de beaucoup celle des raves''.

Le navet est en effet un légume a la saveur fine, surtout en variété précoce. C’est l’un des légumes que les Européens introduisirent en Amérique. Jacques Cartier le sema au Canada vers 1540 et les autochtones l’adoptèrent aussitôt...