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 Tarte des Demoiselles Tatin

 

 

 

 

 

 

 

Au début du XXe, les bourgeois qui chassaient en Sologne ne manquaient pas d'effectuer un détour par la bourgade de Lamotte-Beuvron.
Ils se retrouvaient souvent attablés à l'hôtel "Tatin et Terminus", situé face à la gare, où l’on dégustait déjà une très bonne tarte aux pommes.

 

Spécialité solognote de Caroline et Stéphanie Tatin qui tenaient un petit hôtel vers les années 1900 à Lamotte-Beuvon, où les chasseurs faisaient fête à la cuisine terrienne. La recette ne fut jamais écrite...
Ce serait Fanny, la pauvre, qui fit choir un jour par maladresse sa tarte et dut l'enfourner à l'envers...
Ceci dit, les tarte renversées aux pommes ou poires existaient déjà dans tout l’orléanais depuis un bon bout de temps !

 

L'anecdote débute en 1926 lorsque Curnonsky, dit le Prince des Gastronomes, séduit par cette gourmandise la présente à Paris sous l'appellation de “Tarte des Demoiselles Tatin” - Dénomination qui passa à la postérité.

La tarte "Tatin" entrera à Paris par la grande porte... Chez Maxim’s !

  

Fondé le 7 avril 1893 par Maxime Gaillard , pendant la Belle Époque, Maxim's a eu de nombreux propriétaires, il est cédé en 1931 à Octave Vaudale. Sa famille le gérera durant 50 ans. Louis Vaudale le cédera à M. Pierre Cardin en 1980.
Il s'agit d'un lieu de fête où de nombreux spectacles sont présentés : Feydeau a écrit "la dame de chez Maxim's", "Cyrano de Bergerac" y a été présenté...
La Belle Époque est l'occasion de voir fleurir chez Maxim's de nombreuses courtisanes. Certains plats seront d’ailleurs baptisés en l'honneur de leurs charmes. C'est à elles que nous devons : les pommes "Cocottes", "Lorette", "Anna", la garniture "Belle Otéro"…
En 1899, Maxim's change de décor. La tonalité générale sera Art nouveau : acajou, miroirs biseautés, feuillages et ornements en cuivre, peintures murales marouflées de Mortens et Sonnier ! 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   Dans les verres, un bourgogne blanc, un chablis à 9°c ou alors un vin jaune du Jura à 15°c...


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Ingrédients pour 4/5 convives

  • 750 g de pommes acidulées : 4 ou 5 Reinettes, boskoop ou Golden

  • Jus d' 1/2 citron

  • 350 g de pâte brisée

  • 150 g de Beurre

  • 150 g de sucre semoule brun ou blanc

Indications de préparation

  • Laisser reposer la pâte brisée en boule pendant 2 h.

  • Éplucher, épépiner et couper en 8 gros quartiers réguliers les pommes. Les arroser de jus de citron.

  • Faire un disque de pâte de 26 cm de Ø et de 3 mm d’épaisseur minimum.

  • Beurrer généreusement le fond et les bords d’un moule à manqué en porcelaine à feu ou une tourtière en fonte émaillée, profonde de 5 cm et de 24 cm de Ø.
    Saupoudrer le fond de la moitié du sucre.

  • Poser le moule sur feu doux et laisser caraméliser, de 10 à 15 min environ, surveiller la caramélisation.
    Le caramel devra être juste pâle.
    Lorsque le caramel commence à brunir, enlever le moule du feu et le poser sur de l'eau froide afin d'arrêter la cuisson.

  • Disposer les quartiers de pommes en cercles concentriques, boucher les vides à l’aide de quartiers épais.
    Saupoudrer du reste de sucre, puis ajouter le restant du beurre coupé en parcelles.

Tatin - ja6

  • Faire cuire de nouveau juste un peu sur le feu (1 ou 2 min).
    L'idée est que le jus des pommes et le caramel se mélangent. C'est l'astuce qui permet d'obtenir un goût très particulier.

  • Le plus dur étant réalisé, poser le disque de pâte par-dessus les pommes et glisser le bord un peu à l'intérieur du moule ou de la tourtière, afin que les fruits soient pris sous ce “couvercle”.
    Bien adapter la pâte sur les fruits. La piquer à l'aide d'une fourchette.

  • CUISSON à four chaud, Th 7  220°c, pendant ± 30 min selon la qualité des pommes...

  • Retirer du four et laisser refroidir 10 min.
    Poser un plat rond sur le moule ou la tourtière.
    Retourner l’ensemble à l’endroit . 

  • Retirer la tourtière. Le dessus des pommes doit être caramélisé.

  • Déguster tiède.

 




 

 

 

 

 

Pommes - ja6 

 

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Curnonsky

 


L’angevin Maurice-Edmond Sailland (1876-1956), allias Curnonsky, s’installe à Paris a l’âge de 18 ans afin de préparer Normale Sup. Il préfère alors se tourner vers le journalisme.
Il rédigera + de 100 ouvrages, tout au long de sa vie et va défendre la cuisine de terroir en publiant en 28 opuscules, la France gastronomique, consacrés à la cuisine régionale et aux meilleures tables de France. C'est, notamment, dans le volume consacré à l'Orléanais qu'il diffuse, en 1926, la recette de la célèbre tarte Tatin.
Il ne cessera de faire connaître les merveilles culinaires de nos provinces. Grâce à lui, la cuisine bourgeoise et provinciale connue un net regain d’intérêt.
Curnonsky présidait moult repas où défilait le “Tout-Paris” gourmand. En 1927, il est élu prince des gastronomes et fonde l'année suivante l'Académie des gastronomes, réalisant ainsi le vœu de Brillat-Savarin…
le Prince des Gastronomes, séduit par cette gourmandise la présente à Paris sous l'appellation : “Tarte des Demoiselles Tatin” - Dénomination qui passa à la postérité.



La pomme


Nos pommes actuelles, Malus communis, sont issues de pommiers sauvages originaires d’Asie centrale. Les espèces sauvages de pommes étaient déjà récoltées pendant la préhistoire. On a retrouvé des restes de pommes coupées dans les cités lacustres des vallées alpines.

Les pommes étaient aussi bien connues des Phéniciens. Caton n’en comptait que 6 variétés au IIe siècle av. J.-C. Mais lorsque Varron rédigea son Rerum rusticarum, au Ier siècle av. J.-C., chaque région possédait ses pommiers. Un siècle après, Pline en connaissait déjà 32 variétés. Les Romains qui pratiquaient le greffage, importèrent la pomme en Gaule...

Le Moyen Âge apprécia beaucoup la pomme, on en trouvait partout, elle était, en
général, peu chère et on la considérait comme un fruit pouvant également servir de légume. Les Celtes appelaient le pommier avallo, un nom que l'on retrouve dans celui de la ville d'Avallon, île légendaire et sacrée dont le nom signifie simplement ''pommeraie''. D'ailleurs, dans la famille des langues indo-européennes, la pomme était nommée abol, qui a donné apple en anglais, apfel en allemand, et appel en néerlandais.
En latin, pommum désigne un fruit à pépin ou à noyau. Au Moyen Âge, dans certaines langues comme le français et le catalan, le mot pommum a changé de sens pour désigner uniquement la pomme.
Dans d’autres langues comme le roumain, il signifie encore aujourd’hui le fruit.