Tarte
normande aux pommes
À bien regarder, la France n ‘est pas hexagonale mais ronde comme
une tarte, et depuis le Moyen Âge on a connaissance des usages et
des ressources régionales par les tartes qu’on y donne.
L’Ouest de
la France est le domaine de la pomme et de la poire, et par
conséquent de la tarte aux pommes.
Traditionnellement faite de pâte à pain elle s'est raffinée au
cours des années, affinée, étirée aussi jusqu'à devenir quelquefois
une merveille de finesse...
Ingrédients pour 6 convives
250 g de pâte brisée
1 Kg de pommes : boskoops, cox ou reinette
50 g de beurre
100 g de sucre en poudre
1 Pincée de cannelle
50 g de Sucre glace
Indications de préparation
Un cercle a tarte de Ø 26 cm, étaler la pâte en laissant un bord de 2 à 3 mm.
Éplucher les pommes et réserver 500 g.
Avec le reste préparer une petite compote avec 2 cuillères à soupe d’eau, le sucre en poudre et la cannelle.
Couper les 500 g de pommes en lamelles fines de 2 à 3 mm d’épaisseur.
Mettre la compote dans le fond de la tarte.
Répartir dessus les lamelles de pommes concentriquement.
Fondre le beurre puis en arroser la tarte.
Saupoudrer avec 50 g du sucre glace.
CUISSON à four chaud Th 6/7 - 200°c, pendant 55 min.
Saupoudrer du reste de sucre glace 5 min avant la fin de la cuisson. Servir tiède !
La vraie recette ? Authentique, rustique ... Ici, l’on caramélise les pommes dans du
beurre, du sucre et quelques gouttes de Calvados, au lieu de
confectionner une compote. |
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Verser 2 cuillères à soupe de Calvados
dans la poêle au moment de la cuisson. Flamber l’alcool et
laisser refroidir. |
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Nos pommes actuelles, ''Malus communis'', sont issues de pommiers sauvages originaires d’Asie centrale. Les espèces sauvages de pommes étaient déjà récoltées pendant la préhistoire. On a retrouvé des restes de pommes coupées dans les cités lacustres des vallées alpines.
Les pommes étaient aussi bien connues des Phéniciens. Caton n’en comptait que 6 variétés au IIe siècle av. J.-C. Mais lorsque Varron rédigea son ''Rerum rusticarum'', au Ier siècle av. J.-C., chaque région possédait ses pommiers. Un siècle après, Pline en connaissait déjà 32 variétés. Les Romains qui pratiquaient le greffage, importèrent la pomme en Gaule...
Le Moyen Âge apprécia beaucoup la pomme, on en
trouvait partout, elle était, en
général, peu chère et on la considérait comme un fruit pouvant
également servir de légume. Les Celtes appelaient le pommier ''avallo'',
un nom que l'on retrouve dans celui de la ville d'Avallon, île
légendaire et sacrée dont le nom signifie simplement ''pommeraie''.
D'ailleurs, dans la famille des langues indo-européennes, la pomme
était nommée ''abol'', qui a donné ''apple'' en anglais, ''apfel''
en allemand, et ''appel'' en néerlandais.
En latin, ''pommum'' désigne un fruit à pépin ou à noyau. Au Moyen
Âge, dans certaines langues comme le français et le catalan, le mot
''pommum'' a changé de sens pour désigner uniquement la pomme.
Dans d’autres langues comme le roumain, il signifie encore
aujourd’hui le fruit.