Salade réunionnaise
d'ananas victoria
Une belle salade "complète" à qui plaira aux jeunes et moins
jeunes...
Ingrédients pour 6 convives
3 Ananas
100 G de surimi
1 Petite boîte de maïs
300 G de crevettes - décortiquées
2 Tomates
3 Cuillères à soupe de mayonnaise
1 Cuillère à café de sel
1 Pincée de poivre moulu
1 Petit bouquet de persil
Indications de préparation
Couper en 2 les 3 ananas et les évider.
Hacher la pulpe d’ananas grossièrement ou détailler en tous petits dés.
Coupés en petits dés les 2 tomates.
Hacher le persil au ciseau.
Placer les crevettes dans un bol avec le surimi détaillé en petites morceaux et le maïs.
Ajouter les dés d’ananas, puis les dés de tomates.
Ajouter la mayonnaise. Saler, poivrer. Mélanger.
Servir la préparation dans les moitiés d’ananas évidées.
Décorer de quelques feuilles prélevées sur les ananas.
|
Les Indiens Tupis l’appelaient ''nanae'' qui
signifie parfum. Cultivés et sélectionnés dans la nature par les
Indiens d’Amérique centrale depuis des millénaires, ces fruits
firent sensation parmi l’équipage de Christophe Colomb, en 1493.
Des motifs en ananas furent repris par les artistes européens,
parfois déformés, sur des pommeaux et des poignées... En 1550,
des ananas conservés dans du sucre étaient expédiés en Europe
comme une friandise luxueuse, exotique et lucrative.
Fin XVIe, l’ananas s’était répandu jusqu’en Chine, aux
Philippines et acclimaté à Java. Il colonisa peu après la côte
ouest de l’Afrique. En 1686, un Hollandais du nom de Le Cour
parvint à le cultiver sous serre et, en 1690, il approvisionnait
les horticulteurs anglais.
L’engouement pour les ananas fut tel que les jardiniers les
cultivèrent jusqu’en Écosse, sous serre, sur couches chaudes et
profondes, fertilisées au fumier de cheval. En 1702, Louis XIV
put goûter un ananas mûri dans les serres du château de
Choisy-le-Roi !
3 principales variétés :
''Cayenne lisse'', le plus courant. En dépit de son nom, il vient de Côte d’ivoire et du Cameroun.
''Gros fruit'' — il peut peser plus de 3 kg — à chair ferme et jaunâtre, juteux et sucré, importé de Martinique et d’Afrique du Sud, aux feuilles épineuses, à chair jaune plus pâle, mais ferme, sa saveur est plus douce que le Cayenne.
''Red spanish'' originaire du Cameroun, généralement rond à chair blanche et peau légèrement rougeâtre, particulièrement savoureux.
En japonais 擂り身, surimi se traduit par "poisson
haché". Il est réalisé à base de chair de poisson blanc,
traditionnellement le colin d'Alaska ou le merlan bleu, mais
désormais d'espèces moins nobles...
Le surimi fut créé au Japon par les femmes de pêcheurs, pendant le
XVIIe siècle, où il portait le nom de kamaboko "chair de
poisson".
Le procédé de fabrication permettait alors de conserver le poisson
par salage afin de pouvoir le consommer hors des périodes de pêche.
Dans les années 1970, la pénurie de chair de crabe dans l’archipel
nippon entraîne les cuisiniers japonais à puiser dans leurs
traditions culinaires afin de créer le Kani-Kamaboko -
littéralement "chair de poisson au crabe". Son succès est rapidement
dépassé par la mode des sushis, si bien qu'on lui trouve un autre
débouché : l'exportation vers les pays occidentaux.
Au Japon, le surimi désigne une espèce de boulette de chair de
poisson frais et pas l'imitation de crabe tel que le surimi exporté.
En 1985, les premiers "bâtonnets de crabe" font leur apparition sur
le marché français.
Le surimi pourra se présenter sous diverses formes tels que :
bâtonnet, dé, médaillon, émietté, découpé en tranches ou en forme de
corps de crustacé.
Finalement, en France, la norme AFNOR impose que le surimi base doit
être constitué d'un minimum de 85 % de chair de poissons et que les
miettes, bâtonnets, dés, médaillons de surimi doivent comporter au
moins 35 % de surimi base. Ouf!