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  Jambonneau en potée

 

 

 

 

À l’origine était le pot, contenant ancestral, fondement culinaire des civilisations humaines, dans lequel on cuit soupes, bouillies et potages parfois enrichis d’un mélange roboratif de viandes et de légumes.
Les plats en cocotte ou “potées”, relèvent de la cuisine traditionnelle, tout comme les daubes et les pot-au-feu, ils se présentent sous de multiples formes.
Leur composition dépend à la fois de la saison, du portefeuille, des états d’âme du cuisinier ou de la cuisinière et de l’occasion.
Le caractère hivernal qu’on leur attribue généralement est dû au long temps de préparation et de cuisson. Chose autrefois inconcevable en été.  

Dans la cuisine auvergnate, le jarret de porc frais peut se faire braiser avec lardons et légumes, tandis que le jambonneau ½ sel garnit volontiers les potées…

 

 

 

 

 

 

 

 

  Dans les verres, un côte-roannaise








Ingrédients pour 8 convives

  • 1 Jarret de porc demi-sel

  • 200 G de lard de poitrine demi-sel

  • 1 Oreille de porc salée

  • 1 Queue de porc fraîche

  • 1 Bouquet garni

  • 2 Gousses d'ail

  • 1 Gros oignon

  • 3 Clous de girofle

  • 5 Carottes

  • 2 Navets

  • 4 Gros poireaux

  • 2 Branches de céleri

  • 1 Petit chou vert frisé

  • 1 Saucisson - à cuire

  • Poivre

Indications de préparation

  • La veille du service, placer le jarret, le lard et l'oreille de porc dans une bassine.
    Couvrir largement d'eau froide et laisser tremper en renouvelant l'eau plusieurs fois.

  • Le lendemain, les égoutter et les placer dans une marmite.
    Couvrir d'eau froide et porter à ébullition, écumer soigneusement, puis retirer les viandes avec une écumoire et les rincer dans une passoire à l'eau tiède du robinet.

  • Les placer ensuite dans une grande cocotte avec la queue de porc et le bouquet garni, ajouter les gousses d'ail pelées et coupées en 2 ainsi que l'oignon piqué de 3 clous de girofle.

  • Verser suffisamment d'eau afin qu’elle arrive au niveau des ± 3/4 des viandes, puis couvrir.
    Laisser cuire doucement pendant ± 1 h 15.

  • Pendant ce temps, préparer les légumes.
    Peler et couper en tronçons les carottes et les navets.
    Laver, parer et tronçonner les poireaux et le céleri.
    Parer le chou, le couper en quartiers et le faire blanchir 5 min à l'eau bouillante.

  • Lorsque les viandes ont "mijoté" pendant ± 1 h 15, ajouter carottes, navets et quartiers de chou dans la cocotte.

  • Couvrir et laisser “mijoter” pendant ± 22 min.

  • Ajouter alors le saucisson à cuire, piqué, les poireaux et le céleri dans la cocotte. Poursuivre la cuisson à petits frémissements pendant 30 min.

  • Retirer alors les légumes et les disposer dans un plat creux, arrosés d'un peu de bouillon de cuisson bien chaud.

  • Retirer les viandes, le lard et le saucisson, les couper en morceaux et les répartir dans un 2ème plat chauffé.
    Poivrer et servir avec de la moutarde forte de Dijon.



 

 

 

 

Massif Central, cœur de la France...

Depuis les monts du Lyonnais jusqu'aux contreforts du Limousin, de la Creuse jusqu'à l'Aubrac en passant par le Rouergue et la Limagne, c'est bien le cœur de la France, débordant les limites proprement dites du Massif central. Le Limousin, qui sur les marches tient aussi du Périgord et du Quercy, du Poitou et du Bourbonnais et l'Auvergne, "réserve d'eaux vives, d'herbe douce, de forêts et de landes virginales…”
La cuisine traditionnelle de ces régions date du siècle dernier, époque qui voit se généraliser la consommation de la pomme de terre : la truffe, et l'engraissement du porc.
Avec des images de potée, charcuteries, farcis et estouffades, la gastronomie arverne donne une image de rusticité simpliste, solide et généreuse, avec des classiques qui progressivement se sont implantés sur la carte des bistrots les plus courus : tripous et chou farci, petit salé, truffade et aligot.
Pour mieux en saisir l'originalité, au-delà des richesses que son terroir propose : cochonnailles et fromages, lentilles du Puy, ail de Billom, pâtes de fruits et autres spécialités locales…  il est bon de préciser les véritables signes distinctifs de la cuisine auvergnate :
●  Rencontre du vin rouge, de l'oignon et du lard, avec la pomme de terre. Un quatuor aussi à l'aise pour accompagner viandes et volailles que poissons ou légumes secs.
●  Accord du lard et de la pomme de terre, avec pour témoins : ail, oignon, serpolet ou sauge.
●  Caractéristique importante, l'alliance particulière du sucré et du salé, avec l'apport des fruits secs : pruneaux, raisins secs, ou encore des châtaignes.
●  Quant au lait et produits laitiers, on les trouve sous toutes les formes, avec ces spécialités typiquement cantaliennes que sont les recettes à base de fromage et de pommes de terre.
●  On ne saurait oublier le chou, qui fait magnifiquement alliance avec le porc.
Auvergne et Limousin témoignent finalement d'une même robuste imagination culinaire. Cuisine de pays pauvre, mais débrouillarde, ingénieuse, utilisant au rythme des saisons ce que fournissent la ferme, le jardin, le saloir.

 

 

 

 

Accès au site Original - ex - cuisine-collection.com , devenu :  ja6.free.fr

 




 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le bouquet garni

Généralement, ce petit bouquet est destiné à imprégner plats & sauces dans de nombreuses recettes de cuisine d'une flaveurs + ou - douce ou corsée.

Il s'incorpore en début de cuisson d'une sauce, d'une viande en sauce, d'un bouillon, soupe et pot au feu, d'un fumet, d'une marinade, d'un court-bouillon ou d'un poisson, ragoûts, daubes...

Composé basiquement de thym, laurier et persil, le tout lié à l'aide d'une ficelle.


Selon le type de recette, on modulera en ajoutant par ex.:
1 gousse d'ail pelée et écrasée, 1 branche de céleri, la partie verte d'un poireau voire 1 tige d'origan...
On le retire systématiquement en fin de cuisson, avant de servir!.



L'ail

 

 

Depuis l’Égypte antique, l’ail est apprécié pour ses vertus médicinales : il entrait déjà dans la composition de 22 des 800 potions décrites dans le ''Codex Ebers'', un papyrus rédigé 1550 ans avant notre ère.
Remède universel à l'époque de Ramses II. Les bâtisseurs de pyramides recevaient 1 gousse d'ail par jour pour ses propriétés toniques...

Autrefois, à Draguignan, ses gousses étaient rôties sur les feux de la Saint-Jean allumés dans toute la ville, avant d’être ensuite partagées entre tous les habitants.



Le navet

 

 

Une confusion s’établit parfois entre le navet et le chou-navet ou rutabaga (Brassica napus). Tous deux étaient connus du Grec Théophraste et du Romain Pline l’Ancien.
Bien qu’appartenant au genre Brassica, ce sont 2 espèces fort différentes. C’est le rutabaga que les Romains coloraient afin d'en faire de faux anchois!  Le vrai navet est autrement raffiné. D’ailleurs, dans la Delphes il était une offrande digne d’Apollon au même titre que le radis la betterave.

Le canard aux navet figure déjà parmi les recettes du Romain Apicius. Plus tard, la Renaissance française sert le navet à la table des rois et, à l’orée du XVIe siècle, Olivier de Serres loue sans retenue les authentiques ''naveaux'' et leur ''commune bonté surpassant de beaucoup celle des raves''.

Le navet est en effet un légume a la saveur fine, surtout en variété précoce. C’est l’un des légumes que les Européens introduisirent en Amérique. Jacques Cartier le sema au Canada vers 1540 et les autochtones l’adoptèrent aussitôt.