Canard à l'auvergnate
On pourrait presque le croire normand, à cause des pommes, du cidre et de la crème, mais ces ingrédients font bien partie de la tradition culinaire du centre de la France.
La recette pourra être utilisée indifféremment avec un canard
sauvage ou un canard d'élevage.
Dans les verres,
un côtes d’auvergne blanc
Ingrédients pour 5 convives
1 Canard de ± 1,5 kg
800 g de pommes de reinette
50 g de beurre
2 cuillères à soupe d'eau-de-vie d’Auvergne
10 cl de cidre ou de vin blanc
10 cl de crème fraîche épaisse
Sel & poivre blanc
Indications de préparation
Peler et hacher finement 1 pomme en très petits morceaux.
Hacher également le foie, le cœur et le gésier du canard.
Fondre 1 noix de beurre dans une sauteuse, ajouter les ingrédients précédents, saler, poivrer, remuer pendant quelques instants sur feu vit, puis arroser d'eau-de-vie, laisser chauffer et flamber.
Retirer la sauteuse du feu et farcir le canard avec la préparation.
Le recoudre et le brider puis le placer dans un plat à four et le faire rôtir à 220°c pendant ± 45 min.
Pendant ce temps, peler les pommes et les
couper en quartiers, retirer le cœur et les pépins…
Chauffer le reste du beurre dans une poêle et faire sauter les
pommes pendant 15 min en les retournant souvent.
L’on pourra
aussi faire cuire les pommes coupées en 2 dans le four, avec
chacune 1 petite noisette de beurre.
Lorsque le canard est cuit, le sortir du four et le retirer du plat, le tenir au chaud sur la planche à découper en le couvrant d'une feuille de papier d'aluminium.
Vider la plus grande partie de la graisse de cuisson, puis déglacer le plat avec le cidre ou le vin.
Laisser bouillir pendant 5 min, puis ajouter
la crème fraîche et mélanger sur le feu pendant quelques
instants.
Goûter & rectifier l'assaisonnement.
Découper le canard et
placer les morceaux sur un plat, les entourer de pommes en
quartiers et napper de sauce.
L’on pourra éventuellement servir la sauce dans une saucière.
Massif Central, cœur de la France...
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Nos pommes actuelles, ''Malus communis'', sont issues de pommiers sauvages originaires d’Asie centrale. Les espèces sauvages de pommes étaient déjà récoltées pendant la préhistoire. On a retrouvé des restes de pommes coupées dans les cités lacustres des vallées alpines.
Les pommes étaient aussi bien connues des Phéniciens. Caton n’en comptait que 6 variétés au IIe siècle av. J.-C. Mais lorsque Varron rédigea son ''Rerum rusticarum'', au Ier siècle av. J.-C., chaque région possédait ses pommiers. Un siècle après, Pline en connaissait déjà 32 variétés. Les Romains qui pratiquaient le greffage, importèrent la pomme en Gaule...
Le Moyen Âge apprécia beaucoup la pomme, on en
trouvait partout, elle était, en
général, peu chère et on la considérait comme un fruit pouvant
également servir de légume. Les Celtes appelaient le pommier ''avallo'',
un nom que l'on retrouve dans celui de la ville d'Avallon, île
légendaire et sacrée dont le nom signifie simplement ''pommeraie''.
D'ailleurs, dans la famille des langues indo-européennes, la pomme
était nommée ''abol'', qui a donné ''apple'' en anglais, ''apfel''
en allemand, et ''appel'' en néerlandais.
En latin, ''pommum'' désigne un fruit à pépin ou à noyau. Au Moyen
Âge, dans certaines langues comme le français et le catalan, le mot
''pommum'' a changé de sens pour désigner uniquement la pomme.
Dans d’autres langues comme le roumain, il signifie encore
aujourd’hui le fruit.
L'eau-de-vie de marc naît d'un procédé de
distillation du marc de raisin.
Le marc est fabriqué dans la plupart des régions viticoles de France
et d'Italie...
Le mélange obtenu est vieilli en fût de chêne, généralement de 2 à 5
ans, voire bien plus. Il obtient ainsi une personnalité plus
complexe, en lui conférant une série de parfums qui s'ajoutent aux
arômes originels, et en faisant changer sa couleur. Les fûts, de
différents types de bois et de différentes capacités, donnent à la
couleur des nuances qui varient entre le jaune paille, le doré et
l'ambré.
Une fois que le vieillissement désiré est obtenu, l'eau-de-vie est
mise en bouteille et pourra être stockée pendant plusieurs dizaines
d'années.
Le marc est souvent dégusté en digestif, grâce notamment à ses
grandes qualités gustatives et digestives. Un grand nombre de
recettes de cuisine traditionnelle, de desserts ou de plats
requièrent l'utilisation de marc. Notamment le Trou du cru qui est
un fromage.