Flamiche
aux poireaux
À l'origine, la flamique ou flamniche était une galette de
pâte à pain que l'on arrosait de beurre fondu à la sortie de
four.
L’on pris l'habitude de la garnir d'un mélange d'œufs, et de
légumes ou de fromage.
La pâte à pain a laissé la place à la
pâte brisée, voire à de la pâte feuilletée.
La flamiche est une
spécialité de Flandre. |
Dans les verres,
un rouge des côtes du Roussillon
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Advanced |
Ingrédients pour 7 convives
Pâte brisée
300 g de farine
150 g de beurre
Sel & poivre
1 petit verre d'eau
1 Jaune d'œuf pour la dorure
Garniture
1 Kg de poireaux
30 g de beurre
1 Œuf entier et 1 jaune
20 cl de crème fraîche épaisse
Sel & poivre
Indications de préparation
Préparer la pâte brisée. Dans une terrine, mélanger la farine, le sel et le beurre ramolli.
Pétrir rapidement du bout des doigts, incorporer peu à peu l'eau et travailler la pâte de façon à former une boule.
Laisser reposer au moins 1 h.
Nettoyer les poireaux, les couper en rondelles - en gardant surtout le blanc...
Fondre le beurre dans une cocotte, ajouter les poireaux et les laisser cuire doucement pendant au moins 40 min avec sel et poivre.
Battre les œufs avec la crème et incorporer ce mélange aux poireaux, hors du feu.
Diviser la pâte brisée en 2 masses inégales : 2/3 & 1/3.
Les abaisser au rouleau et garnir un moule à tourtière beurré
avec la plus grande.
Verser la garniture, recouvrir du second disque de pâte en
pinçant les 2 bords ensemble pour les souder.
Tracer des croisillons sur le dessus avec la pointe d'un
couteau.
Faire une cheminée au milieu afin de laisser s'échapper l'humidité.
Dorer la surface à l'œuf battu et mettre à cuire à four chaud :
230°c - Th 7/8, pendant 35 à 40 min.
Servir très chaud.
Légume accommodant, le poireau tolère toutes
sortes de climats, se prête à quantité d’usages en cuisine, mais
possède une saveur bien a lui. Très apprécié en France, il n’a pas
encore vraiment conquis l’Amérique. Il n’en mérite pas moins le nom
de ''Conqueror'', car il a toujours su s’allier aux puissants de ce
monde, ce qui lui vaut de sérieuses références historiques — telles
ces 100 bottes de poireaux attribués par le pharaon Chéops à son
magicien de cour en sus de 1000 poires, 100 pichets de bière et 1 bœuf.
Mais le poireau était aussi un aliment pour ouvriers - à commencer
par ceux qui bâtirent les pyramides d'Égypte. Juvénal voyait en lui
''l’asperge du savetier''. Vers 640, les guerriers gallois en
ornèrent leur casque pour combattre les Saxons et firent de lui un
emblème national... Chez les mineurs du Northumberland, c’est à qui
cultivera le plus gros, nourri de vin ou de sucre brun. Pour
Rabelais comme
pour Ronsard, sa tête blanche et sa tige verte symbolisaient la
virilité de l’homme mûr...
Aliment de santé, le poireau partage les
vertus de ses cousins, l’ail et l’oignon. Un traité d’herboristerie
assyrien le recommande contre le grisonnement des cheveux, Démocrite
contre les saignements de nez, et le médecin de François I : ''aux mugueteurs de dames pour leur donner plaisante haleine''.
Différents
petits poireaux verts croissent à l’état sauvage sous
divers climats. La variété à bulbilles, légume ancien tombé dans
l’oubli, connaît un regain de faveur Mais le poireau commun cultivé
en annuel est apprécié pour son long pied blanc.