Soupe de campagne
périgourdine
Pour la "tremper", un bon pain de seigle s'impose.
Ingrédients pour 6, 8... convives
250 G de haricots blancs secs
250 G de pommes de terre
125 G de carottes
125 G de poireaux
Graisse d'oie
Pain de seigle légèrement rassis - taillé en fines tranches
Sel & poivre noir au moulin
Indications de préparation
La veille de la cuisson, laisser tremper les haricots à l'eau froide dans un grand récipient.
Au moins 3 h avant de servir, peler et tailler les pommes de terre et les carottes en fines rondelles.
Laver et émincer les poireaux.
Égoutter les haricots.
Faire chauffer 2,5 litres d'eau dans une marmite. Lorsqu’elle se met à bouillir, ajouter tous les légumes et 1 cuillère à soupe de graisse d'oie, saler et poivrer.
Porter à nouveau à ébullition, couvrir et réduire le feu.
Laisser mijoter doucement, pendant 3 heures.
Dans une grande soupière bien chaude, Placer
au moins 1 tranche de pain de seigle par personne.
Verser la soupe dessus en la laissant imbiber le pain.
Donner 1 ou 2 tours de moulin à poivre et servir très chaud.
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Le haricot nous vient d’Amérique du Sud. Christophe Colomb le découvrit à Cuba, Jacques Cartier au Canada un demi-siècle plus tard.
Son nom semble bien dériver de l’aztèque ''ayacotl''. Le XVIe siècle le vit conquérir l’Europe, avec tant de succès que les Toscans furent surnommés ''mangafugioli'', mangeurs de haricots. Le Soissons français apparut au XVIIIe siècle et le premier flageolet en 1878, introduit par Chevrier, près d’Arpajon. L’Anglais William Robinson, chroniqueur horticole, observe en 1869 qu’en France on sert des haricots ''tous les jours en hiver, sous une forme ou une autre, dans tous les restaurants parisiens, du plus modeste au plus réputé''.
De coloris variés par la cosse et le grain, les haricots à écosser en demi sec peuvent se consommer frais, mi-secs ou secs.
Légume accommodant, le poireau tolère toutes
sortes de climats, se prête à quantité d’usages en cuisine, mais
possède une saveur bien a lui. Très apprécié en France, il n’a pas
encore vraiment conquis l’Amérique. Il n’en mérite pas moins le nom
de ''Conqueror'', car il a toujours su s’allier aux puissants de ce
monde, ce qui lui vaut de sérieuses références historiques — telles
ces 100 bottes de poireaux attribués par le pharaon Chéops à son
magicien de cour en sus de 1000 poires, 100 pichets de bière et 1 bœuf.
Mais le poireau était aussi un aliment pour ouvriers - à commencer
par ceux qui bâtirent les pyramides d'Égypte. Juvénal voyait en lui
''l’asperge du savetier''. Vers 640, les guerriers gallois en
ornèrent leur casque pour combattre les Saxons et firent de lui un
emblème national... Chez les mineurs du Northumberland, c’est à qui
cultivera le plus gros, nourri de vin ou de sucre brun. Pour
Rabelais comme
pour Ronsard, sa tête blanche et sa tige verte symbolisaient la
virilité de l’homme mûr...
Aliment de santé, le poireau partage les vertus de ses cousins, l’ail et l’oignon. Un traité d’herboristerie assyrien le recommande contre le grisonnement des cheveux, Démocrite contre les saignements de nez, et le médecin de François I : ''aux mugueteurs de dames pour leur donner plaisante haleine''.
Différents
petits poireaux verts croissent à l’état sauvage sous
divers climats. La variété à bulbilles, légume ancien tombé dans
l’oubli, connaît un regain de faveur Mais le poireau commun cultivé
en annuel est apprécié pour son long pied blanc.