La Soul Food, cuisine noire est à 100% une cuisine
américaine.
Ses origines se situent dans les
quartiers d'esclaves du Sud profond.
À cette époque, les Noirs devaient composer avec ce que
leurs maîtres leur fournissaient ou qu'ils pouvaient retirer
eux-mêmes de la culture, de la cueillette ou du piégeage...
En général, cela était peu de chose en comparaison de ce que
les Blancs mangeaient dans le confort de leurs demeures.
Mais nécessité est mère d’invention.
C'est en combinant des coutumes et des aliments originaires
de la mère patrie africaine tels que : l'okra - ou gombo -,
les pois aux yeux noirs - ou cornilles - et les pastèques,
et des ingrédients et d'autres particularités propres à
l'Amérique, que les Noirs donnèrent naissance à un nouveau
et merveilleux type de cuisine.
À la longue, les Blancs se mirent à leur tour à déguster
cette cuisine, après l'avoir, bien entendu, fait adapter à
leur palais, car c'était celle qui leur était généralement
préparée par leurs esclaves puis plus tard, leurs
domestiques noirs.
Plus que quiconque, ils ont fait d'une alimentation
rudimentaire, propre à une culture de pionniers, ces plats
raffinés et ces fêtes somptueuses qui incarnent aujourd'hui
l'hospitalité du Sud.
De nombreuses recettes de la cuisine noire tournent autour
du maïs et du porc, ingrédients qui étaient ceux que les
maîtres fournissaient le plus souvent à leurs esclaves. Les
Noirs compensèrent la faible quantité et la médiocre qualité
des rations - viande et autres aliments - par un surcroît
d'assaisonnement.
Ceci explique la propension à faire un
usage vraiment immodéré du sel et du poivre (noir, Cayenne,
Tabasco, sauce piquante) dans l’alimentation.
C'est aussi pour cette raison qu’ils utilisaient pour frire
les aliments, faire du pain de maïs ou préparer des légumes
une belle quantité de graisse de porc : graisse de lard,
saindoux, lard maigre, porc salé.
L’on sait aujourd’hui les dangers que ces assaisonnements et
les aliments frits font courir à la santé.
Donc plus le plat est “à se lécher les doigts”, moins
l’on devra en abuser… !
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