Tripes à la normande
Si les
tripes désignent globalement des mets faits à partir de l’estomac des
ruminants, toutes espèces confondues, le gras-double, lui, est prélevé
dans la panse de bœuf (voir
de veau quelquefois, en Italie surtout) et dans ses parties les
plus grasses.
Débité en très fines lanières, on le fait, le plus
souvent, rissoler
sur feu vif, dans un mélange de beurre et de saindoux ...
Ingrédients pour 4/5 convives
800 g de gras-double cuit - par le boucher ou le tripier
2 pommes acides
4 Échalotes
100 g de beurre
10 cl de cidre brut
1 cuillère à soupe de vinaigre de cidre
1 cuillère à soupe bombée de farine
Sel & Poivre moulu
Indications de préparation
Peler les 4 échalotes, les
émincer.
Placer 30 g de beurre à chauffer dans une cocotte en fonte,
puis faire fondre les échalotes.
Les saupoudrer de farine
lorsqu'elles sont dorées, mélanger, verser le vinaigre et le
cidre.
Amener à ébullition, puis ajouter le gras-double, saler,
poivrer, couvrir et laisser cuire tout doucement pendant une
30 min.
Peler les pommes, éliminer les cœurs et les pépins, les découper en petits cubes.
Faire chauffer le beurre restant
dans une grande poêle.
Lorsqu'il mousse, ajouter les dés de pommes et les faire dorer
en mélangeant souvent.
Ajouter les pommes aux tripes, dans la cocotte, 5 min avant la
fin de la cuisson.
Accompagner de petites pommes de
terre cuites à la vapeur.
Au moment de servir, l’on pourra saupoudrer d'un mélange
d'herbes fraîches ciselées : persil, estragon, cerfeuil,
ciboulette.
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Nos pommes actuelles, Malus communis, sont issues de pommiers sauvages originaires d’Asie centrale. Les espèces sauvages de pommes étaient déjà récoltées pendant la préhistoire. On a retrouvé des restes de pommes coupées dans les cités lacustres des vallées alpines.
Les pommes étaient aussi bien connues des Phéniciens. Caton n’en comptait que 6 variétés au IIe siècle av. J.-C. Mais lorsque Varron rédigea son Rerum rusticarum, au Ier siècle av. J.-C., chaque région possédait ses pommiers. Un siècle après, Pline en connaissait déjà 32 variétés. Les Romains qui pratiquaient le greffage, importèrent la pomme en Gaule...
Le Moyen Âge apprécia beaucoup la pomme, on en
trouvait partout, elle était, en
général, peu chère et on la considérait comme un fruit pouvant
également servir de légume. Les Celtes appelaient le pommier
avallo, un nom que l'on retrouve dans celui de la ville
d'Avallon, île légendaire et sacrée dont le nom signifie simplement
''pommeraie''. D'ailleurs, dans la famille des langues
indo-européennes, la pomme était nommée abol, qui a donné
apple en anglais, apfel en allemand, et appel
en néerlandais.
En latin, pommum désigne un fruit à pépin ou à noyau. Au
Moyen Âge, dans certaines langues comme le français et le catalan,
le mot pommum a changé de sens pour désigner uniquement la
pomme.
Dans d’autres langues comme le roumain, il signifie encore
aujourd’hui le fruit.
Lorsque Varron rédigea son Rerum rusticarum,
au 1er siècle av. J.-C., chaque région latines,
possédaient ses pommiers. Les romains pratiquaient le greffage. Ils
importèrent la pomme en Gaule.
Au XIe siècle, le cidre coulait dans les bolées
''normandes''...
Tout l’art du cidrier tient dans l’assemblage des diverses variétés
de pommes qui donneront le cidre : 2/3 de pommes acides,
douces-amères et aigres, 1/3 de pommes douces, récoltées à maturité,
triées, broyées, puis portées au pressoir. Ce moût fermentera ± 1
mois, période au cours de laquelle il sera, comme le vin, clarifié à
plusieurs reprises.
Parmi les meilleurs, ceux de Valognes et surtout de Cambremer en
pays d’Auge, légèrement troubles certes, mais d’une saveur
incomparable!