"Pommes d'amour"
Quand on fait la foire, on la fait jusqu’au bout !
Et comme il n’y pas de
foire sans pomme d’amour... croquons la pomme!
Il
fait si bon sous la tonnelle que l’on voudrait prolonger la fiesta
jusqu’à l’aurore!
Après plusieurs danses endiablées, on a
oublié qu’on s’était bien gobergé, et l’envie vient de grignoter
quelques sucreries qui remettent du baume aux cœurs essoufflés par la
mazurka et la polka.
Mignardise
de bon aloi et gourmandises de foires pour s’encanailler en sifflant le
dernier petit verre de gnôle, dans la langueur d’un soir d’été…
Ingrédients pour 6 convives
6 Petites pommes rouges
500 g de sucre en morceaux
100 g de beurre
1 Cuillère à café de jus de citron
Colorant rouge alimentaire
Indications de préparation
Laver
et essuyer les pommes.
Les équeuter, puis les embrocher sur un bâtonnet
assez long.
Mettre
dans une casserole à bord assez haut le sucre, le jus de citron, le
beurre et 15 cl d’eau.
Faire fondre sur feu moyen.
Mélanger
et laisser cuire jusqu’à ce que le sirop commence à blondir sur
les bords.
Verser
le colorant goutte à goutte, jusqu’à obtention de la bonne
couleur.
Tremper
chaque pomme dans le sirop en la roulant pour l’enrober entièrement.
La
plonger aussitôt dans un grand saladier d’eau froide en continuant
de tourner.
La
piquer sur un support.
Par exemple un saladier rempli de sucre en
poudre ou un gros fruit, afin de laisser sécher.
Nos pommes actuelles, ''Malus communis'', sont issues de pommiers sauvages originaires d’Asie centrale. Les espèces sauvages de pommes étaient déjà récoltées pendant la préhistoire. On a retrouvé des restes de pommes coupées dans les cités lacustres des vallées alpines.
Les pommes étaient aussi bien connues des Phéniciens. Caton n’en comptait que 6 variétés au IIe siècle av. J.-C. Mais lorsque Varron rédigea son ''Rerum rusticarum'', au Ier siècle av. J.-C., chaque région possédait ses pommiers. Un siècle après, Pline en connaissait déjà 32 variétés. Les Romains qui pratiquaient le greffage, importèrent la pomme en Gaule...
Le Moyen Âge apprécia beaucoup la pomme, on en
trouvait partout, elle était, en
général, peu chère et on la considérait comme un fruit pouvant
également servir de légume. Les Celtes appelaient le pommier ''avallo'',
un nom que l'on retrouve dans celui de la ville d'Avallon, île
légendaire et sacrée dont le nom signifie simplement ''pommeraie''.
D'ailleurs, dans la famille des langues indo-européennes, la pomme
était nommée ''abol'', qui a donné ''apple'' en anglais, ''apfel''
en allemand, et ''appel'' en néerlandais.
En latin, ''pommum'' désigne un fruit à pépin ou à noyau. Au Moyen
Âge, dans certaines langues comme le français et le catalan, le mot
''pommum'' a changé de sens pour désigner uniquement la pomme.
Dans d’autres langues comme le roumain, il signifie encore
aujourd’hui le fruit.