Saint-Jacques et langoustines
au gros sel
Ce plat d’une extrême simplicité nous renvoie directement aux régions des côtes bretonnes ou normandes.
Là-bas, les pêcheurs cuisinent en effet sans fioritures les produits de la mer, de façon à leur préserver fraîcheur et saveur.
Ingrédients pour 3 convives
9 Noix de Saint-Jacques
9 Langoustines
1 Cuillère à soupe de gros sel de mer
1 Cuillère à café de poivre mignonnette
2 Cuillères à soupe d’huile d’olive
Indications de préparation
Décortiquer les langoustines en enlevant le boyau noir. Rincer les noix de Saint-Jacques puis les éponger.
Badigeonner les langoustines et les noix de Saint-Jacques avec 1 cuillère à soupe d’huile d’olive, au pinceau.
Chauffer légèrement le poivre dans une sauteuse sur feu doux; verser le reste d’huile.
Ajouter les noix de Saint-Jacques et les langoustines dans la sauteuse puis les laisser cuire de chaque côté 40 secondes, sur feu vif.
Les parsemer de gros sel puis les retourner dans la sauteuse.
Répartir les fruits de mer dans 3 assiettes et les arroser du jus contenu dans la sauteuse.
Servir aussitôt, avec une salade de mâche.
|
Encore appelé "pèlerine" ou "peigne", ce gros
coquillage bivalve, la coquille St Jacques servait dès le Moyen Âge
d’emblème aux pèlerins allant à Saint-Jacques-de-Compostelle, qui la
fixaient à leur manteau et à leur chapeau.
C'est au début du IXe siècle qu'un ermite guidé par une étrange
étoile, découvrit dans cette cité de Galice - terre celte - les
reliques de l'apôtre Jacques. D’où ses différents noms.
Elle vit de façon sédentaire sur les fonds sableux et herbeux, à une
profondeur moyenne de 70 m, se déplace par petits bonds et peut
vivre une bonne vingtaine d'années.
En Europe elle vit dans le nord de l'Atlantique et la Méditerranée.
On la trouve dans le Pas de Calais, en Normandie, en Bretagne, en
Écosse, en Irlande, en Italie ou en Angleterre.
Très appréciée pour sa chair, très riche en fer. Les Français
mangent aussi sa glande génitale, appelée corail en gastronomie.
Elle est tellement appréciée qu'elle se raréfie, et sa pêche est de
plus en plus réglementée. En France, elle n'est autorisée, que du
1er octobre au 15 mai par arrêté ministériel.
Dans l'industrie alimentaire, les termes Saint-Jacques et noix de
Saint-Jacques peuvent être utilisés pour désigner les noix d'autres
pectinidés : pétoncles pêchés au Canada et en Nouvelle-Angleterre (Placopecten
magellanicus ou Chlamys islandica), en Australie, au Chili (Pétoncle
chilien), au Pérou, pétoncles pêchés ou élevés en Asie (Chine/Japon)
(Patinopecten Yessoensis), de la région d'Hokkaido,...
Ceci est
tout-à-fait légal, les besoins de l'industrie, en particulier en
petites noix, dépassant de loin les apports français voire même
européens. Le nom latin et l'origine sont obligatoirement indiqués
dans la liste d'ingrédients. Il convient de bien vérifier la mention
"Pecten maximus".'
Petit crustacé à la carapace blanche et rosée vit
sur les fonds de vase molle mélangée de sable gris. Au début du
siècle dernier, les pêcheurs partis au large des Îles de Glénan et
de Belle-Île évoquaient l'abondance de l'espèce ainsi que des prises
miraculeuses...
Au fil des ans, le ratissage des fonds et l'utilisation de filets
aux mailles de plus en plus serrées obligent certains pêcheurs à
sortit des eaux territoriales. Des petits chaluts perpétuent une
pêche quotidienne au large et approvisionnent la criée de
langoustines vivantes.