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 Compote de quetsches

 

 

 

 

 

 

 

 

Spécialité lorraine. Toutes les prunes, qu'elles soient du Tarn, de l’Ardèche ou de Moselle, peuvent être ainsi préparées.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une anecdote conte qu'un jeune homme qui avait porté la main sur les prunes de la reine Claude, fut surpris en flagrant délit et promptement pendu.
À quelque temps de là, un bandit, qui avait tenté de s'approprier les diamants de ladite reine, fut condamné à la même peine.
Arrivé au pied du gibet, le voleur aurait eu le mot de sa fin :
Au moins, si je meurs, ce n'est pas pour des prunes ! ”.









Ingrédients

  • 1 Kg de quetsches mûres

  • 10 cuillères à soupe de sucre en poudre

  • 1 gousse de vanille

  • 1 Pincée de sel

Indications de préparation

  • Laver et équeuter les prunes, les couper en 2 et retirer le noyau.

 

  • Verser les fruits dans un grand saladier, saupoudrer de sucre, ajouter la pincée de sel et enfoncer la gousse de vanille coupée en 2 dans le sens de la longueur.

  • Remuer, laisser reposer 10 min à température ambiante.

  • Placer les quetsches dans une grande casserole à fond épais et laisser cuire 30 min à découvert et sur feu doux.
    Surveiller que les fruits n'accrochent pas.

  • Servir la compote tiède ou fraîche, accompagnée de fromage blanc ou de biscuits.

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Lorraine est une région du Nord-Est de la France dont le nom est hérité du duché éponyme. Seule région française à partager ses frontières avec 3 autres pays : la Belgique, le Luxembourg et l'Allemagne.
La Lorraine est formée de plusieurs entités géologiques: Le massif des Vosges et le plateau lorrain qui constitue pratiquement le reste de la région.
Les premières traces de civilisation remontent au Ve siècle avant Jésus-Christ. La Lorraine n'est alors qu'une zone peu habitable, occupée par 4 tribus gauloises, les Trévires au nord, les Médiomatriques dans la Basse-Moselle, les Leuques dans la Haute-Moselle et les Verdunois dans la région de la Meuse. Lors de la conquête romaine de la Gaule, la Lorraine est incluse dans la province appelée Gaule belgique.
Comme dans beaucoup de régions de France, la gastronomie tient une place importante. Réputée pour sa Quiche, la fameuse quiche lorraine, la Lorraine a également une cuisine riche en plats traditionnels.
Elle propose des spécialités culinaires de haute réputation. La Moselle, le Bayonnais et le Xaintois sont connus pour leurs recettes à base de mirabelle (tarte, eau de vie...). Nancy est réputée pour ses macarons et ses bergamotes, le Lunévillois pour le pâté lorrain, Boulay (Moselle), également pour ses macarons, Verdun pour ses dragées, Commercy pour ses madeleines, Rambervillers pour sa tête de veau, et Vittel (normal pour une ville d'eau...) pour ses grenouilles ! La Potée lorraine est un plat paysan à base de pommes de terre, de chou et de viande de porc (cochonailles) provenant des milieux agricoles de la région....

 

Apparition des dictons culinaires



Les dictons naissent-ils lorsque les recettes sont difficiles à mettre en œuvre et risquent de rater ?

Pourquoi dit-on encore aujourd’hui, au moment où l’humanité envoie des sondes vers Mars que les jours de pleine lune font rater les mayonnaises ?
Ou encore que les blancs en neige montent mieux lorsqu’on les bat toujours dans le même sens ?
Sans doute parce que la cuisine s’est développée empiriquement.
Une étude des dictons, proverbes, pratiques culinaires semble révéler que les recettes qui risquent de rater sont les plus abondamment décrites.
Peut-on tester cette hypothèse ?
Les millions de français qui cuisinent perpétuent des gestes anciens, exécutent des recettes séculaires, propagent des croyances médiévales…
Rien d’étonnant : la cuisine est la mise en œuvre de transformations physiques et chimiques, et l’art est difficile.
Dès 1742, le cuisinier Marin écrit "La science du cuisinier consiste à décomposer, à faire digérer et à quintessencier les viandes, à tirer les sucs nourrissants et légers. Cette espèce d’analyse chimique est en effet tout l’objet de notre art".
Certes, mais comment pratiquer à bon escient cette "espèce d’analyse" ?
On sait aussi que les réactions chimiques engendrent parfois des composés dangereux.
D’où la question : si la cuisine met en œuvre de la chimie, et si la chimie présente des dangers, à qui faut-il confier la confection des aliments ?
Aux chimistes, qui connaissent les dangers de leur science, mais pas notre culture alimentaire ?
Aux cuisiniers, qui ne maîtrise pas la science des réactions ?
L’histoire a tranché: la cuisine cherche à éviter les dangers de la chimie en répétant des recettes qui ont été éprouvées.
Voilà pourquoi les livres de recettes évoluent peu.
Voilà pourquoi, alors qu’un livre de chimie de + de 10 ans est dépassé, les cuisiniers d’aujourd’hui reprennent encore des formulations qui datent de la Renaissance, voire de leurs ancêtres romains.

Recettes fragiles, accumulation empirique ?
Ce conservatisme explique que les dictons, proverbes, tours de main… se soient perpétués, même lorsqu’ils semblent faux.
Il n’explique toutefois pas pourquoi ces dictons sont nés.
Examinons une recette de compote de poires, prise dans un livre de 1905 :
"Prenez une dizaine de poires de moyenne grosseur, pelez-les et mettez-les au fur et à mesure dans l’eau froide. Faites fondre ensuite à feu doux dans un poêlon 125 g de sucre en morceaux avec un peu d’eau : dès que le sucre est fondu, placez-y les poires, arrosez-les de jus de citron si vous désirez que les poires restent blanches ; si vous les préférez rouges, il ne faut pas ajouter de jus de citron, et il est indispensable de les cuire dans une casserole de cuivre étamé."
Dans ce texte, des mots sont en gras : ce sont les définitions (environ 8%).
D’autres sont soulignés : ils sont techniquement inutiles.
Le reste est constitué de "précisions", justes ou fausses, catégorie dans laquelle figurent les tours de main, dictons et autres proverbes…

Hypothèse réfutée
On pourrait supposer que ces précisions naissent en proportion inverse de la "robustesse" des recettes, c’est dire en fonction inverse de la difficulté de réalisation.
Ce serait une affirmation plausible, comme celles dont sont constitués les livres de cuisine.
Pour la vérifier, mesurons cette robustesse.
Par ex., pour un rôti de bœuf de 1 kg, la cuisson à 180°C devra durer entre 20 et 60 min.
L’intervalle admissible, pour la durée est ainsi de 40 min.
S’il était plus court que les possibilités d’intervention ne le permettent, la recette risquerait de rater. En l’occurrence, le cuisinier est ici à l’aise, puisque sortir un rôti du four prend moins de 1 min.
Ce sont ces 2 valeurs dont il faut tenir compte pour évaluer la robustesse : on obtient un nombre sans dimension (comparable à des robustesse relatives mesurées éventuellement avec d’autres paramètres), en disant l’intervalle admissible pour 1 paramètre (ici le temps de cuisson) par la plus petite action possible (ici la durée d’intervention).
Pour le rôti de bœuf, la robustesse relative au temps de cuisson sera finalement de (60-20)/1, soit 40.

 

La figure montre les précisions recueillies dans 348 livres de cuisine français, publiés entre 1310 et aujourd’hui, en fonction de la robustesse ainsi calculée de différentes recettes.
Le nombre de précisions varie, comme prévu, à peu près à l’inverse de la robustesse… sauf pour le bouillon !
Le bouillon se singularise, parce que, "Âme des ménages", il entre dans la confection des consommés, des soupes, des fonds des sauces, que l’on y cuit les légumes afin de leur donner du goût… Il faisait l’introduction de tous les livres de cuisine (et on pouvait aussi l’acheter tout prêt).
Pas étonnant qu’il ait suscité tant de précisions.
Dictons ou autres moyens mnémotechniques, naissent dans 2 cas : Lorsque les recettes peuvent rater ou quand elles sont vitales.

 

 

 

Accès au site Original - ex - cuisine-collection.com , devenu :  ja6.free.fr

 




 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La prune

 

 

D’origine chinoise, la prune fut d’abord importée en Grèce, avant de conquérir la plupart des zones tempérées. Pline décrivait des variétés cultivées en Syrie, en Italie et en Grèce. Il est probable qu’elles furent disséminées en Europe du Nord par les Romains qui connaissaient déjà les quetsches puisque des noyaux caractéristiques, allongés et légèrement pointus, datant de cette époque, ont été retrouvés. Rapportée de Damas par les Croisés, le prunier de Damas vient de la région du même nom.
Il fut probablement rapporté en Europe par le duc d’Anjou, au XIIe siècle. L’expression ''pour des prunes'', remonterait d’ailleurs à cette époque. En effet, en 1148, les croisés restèrent bloqués devant les portes de Damas. Ils ne rapportèrent de l’expédition que des prunes... Fort appréciée des princes de la Renaissance, la prune a donné au XVIe siècle de nombreuses variétés, dont certaines sont restées célèbres : la reine-claude, délicieuse comme fruit de table, a prune d’Ente, destinée à la fabrication des pruneaux, la mirabelle et son eau-de-vie blanche, la quetsche, dont on fait des tartes et des confitures...
 Le nom ''Reine Claude'' fut donné par le botaniste Pierre Belon à une prune qu’il rapporta d’un voyage en Orient en l’honneur de la reine Claude de France, fille de Louis XII, épouse de François Ier, qui était, paraît-il, douce et bonne.



La vanille

 

 

 

La vanille, sorte d’orchidée tropicale très peu odorante à la fleur blanche et au fruit vert.
Il faut la cueillir à peine mûre, la plonger dans l’eau bouillante ou l’exposer au soleil.
Cela lui donnera une couleur marron très foncé.

Cette ''épice'' nous vient des Aztèques. C’est après la conquête de Mexique par les espagnols au XVIe siècle, que l’Occident découvre la vanille. Les Aztèques l’utilisaient déjà pour parfumer le chocolat.
Les premiers plants de vanille furent introduits à Tahiti en 1848 par l'amiral Hamelin, capitaine de la frégate La Virginie.
Ce n'est qu'en 1880 que la production s'intensifia, devenant l'une des activités principales des îles polynésiennes...