Andouillettes au chablis
Spécialité de Troyes à accompagner éventuellement d’épinards...
Troyes, capitale historique de la Champagne, carrefour des grands mouvements de population, ville des fameuses Foires de Champagne du Moyen Âge, - dont le millénaire a été commémoré du 30 Mai au 9 Juin 1997 avec un éclat particulier puisque 15 nations européennes étaient présentes -, vit passer marchands, guerriers, pèlerins, qui diffusèrent jadis cette renommée bien au-delà des frontières. |
Dans
les verres un vin blanc sec de l’Yonne : un
Chablis.
Ingrédients pour 4 convives
4 andouillettes
80 g d’échalotes
20 g de beurre
1 cuillère à soupe d’huile
25 cl de vin blanc sec : Chablis
1 cuillère à soupe de moutarde forte de Dijon
2 cuillères à soupe de crème fraîche
Sel & Poivre
Indications de préparation
Peler les échalotes, les couper en fines lamelles.
Piquer plusieurs fois chaque andouillette avec la pointe d’un couteau.
Mettre la
poêle sur feu moyen et chauffer le beurre avec l’huile.
Une fois le beurre fondu, déposer les 4 andouillettes et
les cuire pendant 10 min en les retournant plusieurs
fois afin que la coloration soit uniforme.
Les retirer, réserver sur une assiette puis jeter la
graisse.
Laisser la
poêle sur feu très doux, ajouter les échalotes et les
laisser cuire 4 min en remuant, juste pour les colorer.
Verser le vin blanc et porter à ébullition sur feu très
vif. Laisser bouillir 2 min.
Baisser le feu et remettre les andouillettes dans la
poêle.
Saler, poivrer.
Couvrir et laisser cuire doucement pendant 20 min.
Mettre le
plat de service au chaud.
Sortir délicatement les andouillettes et les poser sur
le plat chaud.
Maintenir au chaud dans le four entre-ouvert.
Laisser la
poêle sur feu moyen.
Ajouter la moutarde et la crème fraîche en fouettant.
Laisser mijoter quelques instants afin que la sauce
épaississe un peu.
Verser la sauce sur les andouillettes.
Servir chaud.
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L'Association Amicale des
Amateurs d'Andouillette Authentique
(AAAAA), dite aussi 5 A, regroupe en son sein des
professionnels des métiers de bouche et de l'univers de la
table (fabricants, restaurateurs, mais surtout critiques et
chroniqueurs gastronomiques, en activité ou retraités).
Quelle bouteille ouvrir? Rouges Champagne, crémants |
Les
andouillettes sont des saucisses faites d’intestins et d’estomac de porc, auquel on ajoute souvent de la fraise de veau, l’ensemble cuit dans du bouillon ou du lait aromatisé avant d’être embossé dans un boyau.
L’andouillette de Troyes contient seulement du porc, celle de Cambrai ne comprend que des tripes de veau…
L’andouillette se fait poêler ou griller doucement après
avoir été percée.
Née sans doute du croisement de l’ail et de l’oignon, de saveur moins âcre que le premier et plus subtile que le second, l'échalote fut ramenée du Proche-Orient par les croisés.
Au XIIe siècle on parlait ''d’escaluigne'', altération du latin ascolonia cepa, ail d’Ascalon, d’après le nom d’une vielle ville de Palestine, dont l’échalote est originaire. Elle était bien connue des Carolingiens.
Rose ou grise, elle reste un condiment traditionnel de la cuisine française, accompagnant salades et viandes grillées, relevant sauces et marinades.
Dès l’antiquité, le goût piquant et parfumé de la
moutarde fut prisé. Le + souvent, les graines étaient concassées et
mélangées à du moût de raisin pour donner du ''mustums ardens''
(moût à la saveur ardente), terme à l’origine du mot ''moutarde''.
Au Moyen Âge, en Europe, on en faisait une forte consommation, son
prix étant peu élevé. Son usage était surtout réservé à
l’accompagnement des venaisons et de la charcuterie. Au XIIIe
siècle la ville de Dijon devient une référence pour son
savoir-faire. La ''moutarde de Dijon'' était d’abord sèche, se
présentant sous forme de tablettes à délayer dans du vinaigre. On
trouvait également des moutardes de pâte, mélange de sénevé,
cannelle, miel et vinaigre.
En 1390, la fabrication de la moutarde fut règlementée : elle devait
être faite de "bonne graine et compétent vinaigre", sans autre
"liant".
Louis XI aimait tellement la moutarde de Dijon qu’il avait découvert
à la Cour des grands Ducs de Bourgogne, qu’il ne se déplaçait jamais
sans un pot de ce précieux condiment.
Au XVe siècle, de petites fabriques s’implantent dans la région
dijonnaise et inventent de nouvelles saveurs.
La corporation des vinaigriers-moutardiers naquit à la fin du XVIe
siècle à Orléans.
Le XVIIIe siècle voit apparaître des moutardes aux
câpres, aux anchois ou au champagne, tandis que naissent de plus
grandes entreprises. Après avoir été commercialisée dans des
tonneaux par des marchands ambulants, la moutarde est dorénavant
vendue en pots.
Aujourd’hui, il existe une infinie variété de
goûts: moutarde de Meaux au broyage grossier qui laisse apparaître
les graines, moutarde à l’estragon, au miel, aux fines herbes, au
vin, sucrée...
La moutarde est assez facile à préparer chez soi, il suffit
d’écraser les graines de sénevé dans un mortier et de les mélanger
avec du vinaigre et du sel. Le reste n'est que question de dosage...