Croustade flambée
Pastis gascon
La croustade
est savourée dans toute la Gascogne depuis le Moyen Âge.
Une réalisation
unique, à déconseiller au débutant… surtout pressé.
Ingrédients pour 8 convives
3 Œufs
2 Verres d’eau froide
1 Pincée de sel
1 kg de farine
250 g de beurre
150 g de sucre
1 gousse de vanille
Huile
1 verre d’Armagnac
Pommes ou pruneaux
Indications de préparation
Préparer
la pâte feuilletée en mélangeant les œufs, l’eau et le sel.
Battre avec une fourchette.
Incorporer à ce mélange la farine petit
à petit jusqu’à obtention d’une pâte homogène qui sera battue
et remodelée plusieurs fois – 6 fois au moins et laisser reposer 15
min entre chaque tour ! - pour lui faire acquérir cette
élasticité
caractéristique.
Lorsque
celle-ci se décolle des doigts, la rouler en boule une dernière
fois, puis la déposer dans une assiette creuse, dans un peu
d’huile.
La laisser reposer au réfrigérateur 5 à 6 h, voire une
nuit.
Étaler, alors, un grand drap sur une table de 2 m environ. La fariner, et poser la pâte que l’on commence déjà à étirer délicatement en la déposant sur la table.
Puis l’étirer doucement du bout des doigts de part et d’autre en la soulevant doucement pour arriver à recouvrir toute la surface de la table.
Eh ! oui… La difficulté
consiste à ne pas trouer la pâte.
Quand la table est entièrement
recouverte, découper les bords qui seraient un peu épais.
Arroser
toute la surface de la pâte d’un mélange de beurre fondu et de
sucre dosé selon son goût.
Réserver
un carré de pâte – 1/4
Plier
la pâte restante - 3/4 - en 3 dans le sens de la
longueur en s’aidant du tissu.
La badigeonner de nouveau du mélange
beurre/sucre et la plier dans le sens de la largeur.
Ajouter,
aussi, à sa convenance, des pommes coupées en lamelles ou des
pruneaux.
Arroser le tout d’armagnac assez vanillé.
Déposer
l’autre carré, réservé, dessus en intercalant les coins afin de
former une étoile.
Mettre dans un four chaud.
CUISSON à four chaud,
220°c,
± 10 min.
À
la sortie du four, découper des portions carrées ou rondes.
Au
moment de servir, arroser d’armagnac et faire flamber !
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La vanille, sorte d’orchidée tropicale très peu
odorante à la fleur blanche et au fruit vert.
Il faut la cueillir à peine mûre, la plonger dans l’eau bouillante
ou l’exposer au soleil.
Cela lui donnera une couleur marron très foncé.
Cette ''épice'' nous vient des Aztèques.
C’est après la conquête de Mexique par les espagnols au XVIe
siècle, que l’Occident découvre la vanille. Les Aztèques
l’utilisaient déjà pour parfumer le chocolat.
Les premiers plants de vanille furent introduits à Tahiti en 1848
par l'amiral Hamelin, capitaine de la frégate La Virginie.
Ce n'est qu'en 1880 que la production s'intensifia, devenant l'une
des activités principales des îles polynésiennes...
À cheval sur 3 départements, le Gers, les Landes
et le Lot-et-Garonne, l'appellation Armagnac se divise en 3 régions
distinctes avec lesquelles on ne plaisante pas. Le Bas-Armagnac, la
Ténaréze et le Haut-Armagnac se disputent, les experts et les
connaisseurs afin d’imposer leur suprématie et gagner ainsi les
faveurs des amateurs français et surtout étrangers.
Sorti de ces querelles de clocher dignes du célèbre d’Artagnan, il
fait bon découvrir en pays de Gascogne cette eau-de-vie aux
multiples facettes.
Il est malheureusement très difficile pour un néophyte de comprendre
toutes les subtilités de l'étiquetage des armagnacs. En effet, le
millésime n'a que peu d'importance si l'eau-de-vie n’a pas vieilli
un nombre d'années suffisantes avant d’être mise en bouteille. Même
si les grands connaisseurs s'accordent pour dire que certains
millésimes sont exceptionnels, tous donnent au terroir une grande
importance. Les armagnacs issus du secteur
des ''Grands-bas'', sont les plus prisés. Ceux vieillis 5 ans et +
peuvent porter les dénominations suivantes : Extra, Hors d’Âge,
Napoléon, Vieille Réserve, X.O. (Extra Old).
Une bouteille portant une petite étiquette avec
le millésime 1985, la mention Vieille Réserve, 25 ans d’âge et ayant
pour provenance un des villages situés dans le secteur des
''Grands-Bas'', est l'assurance quasi certaine de posséder une
petite merveille.
Attention, seule l’étiquette est importante, poussière, cachet de
cire rouge et toiles d'araignée n'ont jamais donné, à eux seuls, de
bons armagnacs!