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 Légendaire "Bœuf carottes" 

 

 

 

 

 

 

 

Dans les milieux où l’on ne pouvait se payer les ingrédients de la "Grande cuisine classique" des plus fortunés, on consommait majoritairement des bas morceaux, et encore le dimanche seulement…

Sur les plus humbles fourneaux, des préparations longuement mijotées permettaient d’accommoder les morceaux "à braiser" de manière délicieuse.

Les possibilités de choix des morceaux sont nombreuses.
· Si l'on aime le côté gélatineux, s'orienter vers le paleron, le gîte, la joue, les "carottes" (Le nerveux de gîte à la noix, encore appelé gousse d'ail, est un morceau maigre traversé par un morceau gélatineux, appelé "carotte" ou "souri").
· Si l'on préfère un caractère plutôt "maigre", choisir la boîte à moelle, la basse-côte, la macreuse, le jumeau, le collier voire le plat de côtes découvert désossé.

Le bœuf aux carottes, est l’excellent exemple de la perfection que peut atteindre ce type de cuisson lente.
L’on imagine au début du siècle dernier, les succulentes effluves qui envahissaient volontiers les cages d’escalier des immeubles populaires parisiens !

 

 

 

 

 

 

 

 

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Ingrédients pour 6 convives

  • 1,5 kg de bœuf à braiser : gîte-gîte, macreuse, paleron

  • 1,5 kg de carottes

  • 150 g de couenne fraîche dégraissée

  • 10 jeunes feuilles de céleri

  • 5 cl de cognac

  • 4 pincées de noix muscade - râpée

  • 2 gousses d’ail

  • 1 brin de thym

  • 2 clous de girofle

  • 1,5 cuillères à soupe de Jus de citron

  • 3 cuillères à soupe d’huile d’arachide

  • Sel & Poivre

Indications de préparation

  • Demander au boucher de ficeler la viande sans toutefois la larder, ni la barder.

gîte-macreuse-paleron 

  • Peler les carottes.
    Les lave puis les couper en rondelles de 1/2 cm d’ép.

  • Couper la couenne en rectangles de 1,5x3 cm.
    Les plonger 2 min dans l’eau bouillante puis les égoutter.
    Tapisser des 2/3 de la couenne une cocotte en fonte de ± 4 litres.

  • Peler les gousses d’ail et les couper en 4, en éliminant le germe.

  • Chauffer l’huile dans une sauteuse anti adhésive de 28 cm de Ø.

  • Ajouter rondelles de carotte, ail, thym. laurier et girofle.

  • Faire dorer les carottes sur feu plutôt vif de 7 à 8 min, jusqu’à ce qu’elles caramélisent.
    Les poudrer de sel et de noix de muscade.
    Les retirer à l’aide d’une passoire et réserver dans un saladier avec les aromates de cuisson.

  • Dorer la viande sur toute ses faces pendant 5 min.
    Saler, poivrer puis arroser de Cognac et le laisser s’évaporer...

  • Mettre la viande dans la cocotte, l’entourer des carottes et glisser les feuilles de céleri sous les carottes.
    Couvrir la viande du reste de couennes.
    Couvrir la cocotte d’un papier sulfurisé huilé et poser le couvercle dessus.

  • Mettre la cocotte au four.  

  • CUISSON à four chaud, Th 4 - 150°c et laisser cuire ± 4 heures.

  • Au bout de ce temps, la viande est tendre - la pointe d’un couteau la transperce facilement - si tel n’est pas le cas, prolonger la cuisson de 30 min à 1 h.

  • Servir la viande en tranches, entourée des carottes confites et de petits morceaux de couenne qui ont donné un jus court et sirupeux… 

  • Arroser les carottes de jus de citron et poivrer au moment de déguster !

 

 




 

 

 

 

 

 

 

 

 

Idiotisme gastronomique : "Les bœuf-carottes"

Aujourd'hui, la carotte est un légume ordinaire mais jusqu'à la fin du XIXe siècle, une forte connotation négative lui était associée : c'était le légume économique des pauvres...
Au XVIIIe siècle déjà, "ne vivre que de carottes", signifiait "vivre dans le besoin".
Au XIXe siècle, l'on disait familièrement d'un mourant qu'il était en train d'avoir "ses carottes cuites".
"Les carottes sont cuites, je répète, les carottes sont cuites", cette phrase servait de code à Radio-Londres pour déclencher des actions de résistance en France pendant la seconde guerre mondiale.
Aujourd'hui, l'expression signifie que tout est perdu, qu'on ne peut définitivement rien faire pour sauver une situation, et comme disait Pierre Dac : "C'est quand les carottes sont cuites que c'est la fin des haricots!".
Cette permanente image négative véhiculée par la carotte renforce l'idiotisme "Bœuf-carottes", apparue dans les années 1950.
Jean Rochefort, Philippe Caroit dans les Boeufs-carottes (1995 - 2001)Plus tard, André Larue dans "Les flics" paru en 1969, explique qu'un policier démis de ses fonctions suite à une enquête de l'I.G.S sera dès lors "sans revenu" et devra  se satisfaire de plats pour déshérité tel l'emblématique bœuf-carottes, d'où ce surnom donné à l'I.G.S.
En 1984 dans le film "Les Ripoux" de Claude Zidi, Philippe Noiret explique l'une des technique de l'I.G.S :
"... sans s'adresser à lui, en l'ignorant, pour qu'il puisse bien gamberger et soit mûr pour passer à table au moment de son interrogatoire, mais certainement pas pour y manger du bœuf aux carottes."
Laisser longuement mitonner, voire mijoter le présumé coupable à l'instar d'un bon bœuf aux carottes. Simple jeu de mot, en référence au surnom de l'I.G.S qui à l'époque était déjà en usage depuis plus de 30 ans.
Jeu de mot repris au pieds de la lettre dans la, par ailleurs excellente, série T.V des "Bœufs-carottes" (1995 - 2001)

 

 

Qualité des viandes


On détermine la maturation des viandes et leur tendreté en mesurant leurs propriétés électriques.

Comment être certain que la viande que l’on se prépare à cuire sera bonne ?
les cuisiniers ont leurs méthodes. Par ex., ils examinent le "persillé" : lorsqu’ils voient dans le morceau des infiltrations grasses, ils supposent que la viande aura du goût, en raison des molécules odorantes présentes dans les graisses et que cette viande aura une bonne texture, grâce au "fondant" apporté par le gras.

Pour voir si la viande est tendre, ils savent aussi la pincer entre les doigts : si la texture approche celle du beurre, la viande a des chances d’être tendre. D’autres font glisser le pouce dessus, afin de sentir le "grain" (la rugosité serait de mauvais aloi). Méthodes artisanales, subjectives, que l’on aimerait maîtriser.

Au Centre INRA de Clermont-Ferrand-Theix, Jacques Lepetit, Sylvie Clerjon et Jean-Louis Damez ont montré que les propriétés électriques des viandes fournissent des informations objectives sur l’état de maturation des viandes, élément essentiel de la résistance mécanique des viandes, dénommée tendreté.
Au cœur du travail, la notion d’impédance électrique : pour la viande comme pour n’importe quel matériau, l’impédance électrique décrit la façon dont un objet, placé entre 2 électrodes, permet le passage d’un courant électrique alternatif. Cette impédance se compose de 2 parties : d’une part, la résistance électrique, qui mesure la dissipation de l’énergie sous la forme de chaleur ; d’autre part, la capacité, qui mesure la quantité d’énergie stockée.
Dans la viande, cette composante capacitive est notable, parce que la viande se comporte comme un condensateur : les liquides intra et extracellulaire, qui contiennent des ions, sont conducteurs, mais les mouvements de ces charges électriques sont gênés par les membranes biologiques isolantes.
Les chercheurs de l’INRA ont tiré profit des variations de l’impédance selon la direction du courant (parallèle ou perpendiculaire aux fibres musculaires). On conçoit la cause de la différence : la viande est un matériau anisotrope, parce qu’elle est constituée de fibres musculaires, qui sont des cellules allongées contenant un réseau de protéines, de l’eau et tout ce qui fait vivre ces cellules. Ces fibres musculaires sont limitées par leur membrane et gainé par un tissus fibreux contenant du collagène (lequel donne la gélatine, après une longue cuisson dans l’eau). Elles sont réunies en faisceaux par d’autres tissus faits de collagène et des graisses et sont incluses dans la structure.

Tendreté et électricité
Comment évolue la tendreté de la viande de bœuf  ?
L’état de santé de l’animal est important, mais la maturation après l’abattage est crucial : c’est un processus lent et, surtout de durée très variable selon les animaux.
En France la viande bovine est généralement commercialisée après 1 à 2 semaines de stockage, alors que l’optimum de maturation n’est pas toujours atteint : le consommateur paye cher une viande qui n’est pas toujours tendre.
Comment le satisfaire tout en minimisant les frais de stockage ?
Des méthodes de laboratoire, physique ou biochimique, permettent déjà de connaître cet état de maturation, mais ces méthodes ne sont pas exploitables en site industriel.
Les chercheurs ont donc mis au point des méthodes de mesure rapides et non destructives, adaptées aux contraintes industrielles.
Ils ont découvert une relation entre les propriétés électriques et mécaniques de la viande en cours de maturation : pendant la maturation, l’impédance diminue proportionnellement à la résistance mécanique.
Pourquoi ? Parce que le muscle évolue au cours de sa maturation : d’une part, les membranes cellulaires se détériorent progressivement, ce qui réduit leur capacité électrique ; d’autre part, l’espace extracellulaire évolue, ce qui change sa résistance électrique.
Toutefois, la relation découverte entre impédance électrique et résistance mécanique n’est pas exploitable pour le contrôle de l’état de maturation, car le rapport entre impédance électrique et résistance mécanique varie d’un muscle à l’autre.
Cul-de-sac technologique ?
Pas tout à fait : très récemment, les chercheurs de Theix ont montré, que l’anisotropie électrique, c’est-à-dire la différence entre les impédances électriques mesurées parallèlement et perpendiculairement aux fibres musculaires, est directement relié à la résistance mécanique, indépendamment du muscle et de l’animal.
Cette relation résulte d’un même mécanisme biochimique qui dégrade les membranes et le réseau des protéines dans les fibres musculaires.

Un bonheur ne vient jamais seul, et les chercheurs ont fait un nouveau pas avec le passage aux hyperfréquences : lorsque l’on envoie une onde électromagnétique de fréquence comprise entre 300 mégahertz et 20 gigahertz, polarisée linéairement (la direction du champ électrique est fixe), on peut également mesurer l’anisotropie diélectrique de la viande. Comme pour les fréquences comprises entre 1 et 10 kilohertz, l’anisotropie des réactions aux hyperfréquences diminue au cours de la maturation.
De surcroît, avec les  hyperfréquences, il n’est plus nécessaire de planter des électrodes dans la viande pour enregistrer son impédance (ce qui risque de propager des micro-organismes) : on mesure la maturation de la viande sans contact, à l’aide d’antennes.
Des capteurs hyperfréquences révèleront-ils bientôt la maturation des viandes ?
Quand cela sera , les bouchers sauront, mieux qu’au toucher, déterminer la tendreté de leur produit. - 2010 -

 

Accès au site Original - ex - cuisine-collection.com , devenu :  ja6.free.fr

 




 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La carotte

Longtemps considérée comme une plante médicinale, la carotte ne commence à apparaître qu'au XVIIIe siècle avec la "carotte orange de hollande"...

 


La noix de muscade
Myristicaceae

Originaire de l’île Banda – Archipel des Moluques. Graine d’un arbre odorant de 6 à 15 m de haut, avec une flaveur très épicée, résineuse, à odeur de noix fraîche, et une saveur brûlante et âcre.
Les noix de muscade toujours râpées sont employées pour relever des plats assez fades, comme les soufflés, la sauce béchamel et la purée de pommes de terre. Elles aromatisent des viandes blanches, des ragoûts, des fondues, des poissons sardines), des pâtés, boudins), des légumes, des potages (soupe à l'oignon) et des sauces destinées à accompagner les viandes et les omelettes. Elles sont incorporées également dans des gâteaux, des cakes, des biscuits, des tartes aux fruits, des gâteaux au miel et au citron, des soufflés sucrés, des compotes de fruits, des entremets à la vanille et des confiseries. Il convient de doser cette épice avec soin pour éviter de masquer les arômes assez subtils des fruits. La muscade donne son arôme au vin chaud sucré.
Elle entre dans la fabrication de certaines liqueurs (Chartreuse) et de certains apéritifs (Vermouth). La muscade est présente dans des mélanges d'épices. Elle s'associe en particulier, au poivre, au clou de girofle et à la vanille.



Le Cognac

 

 

Au XVIe siècle, les bateaux hollandais venaient chercher sur la côte charentaise du sel ainsi que du vin destiné à être distillé à leur retour.
Les négociants hollandais estimèrent logique de le faire distiller dans la région de production afin de gagner de la place sur leurs bateaux. Ils introduisirent l’alambic en Charente où l’on commença à distiller de l’eau-de-vie vers 1530.
C’est là, l’origine de ce qui allait devenir, plus tard, le Cognac ...