La piperade - Phiperrada
Sans doute le plus célèbre des plats basques, la piperade doit son nom au piment, puisque "piper" veut dire piment en gascon, qui s’associe aujourd'hui à l’oignon et à la tomate.
Il existe plusieurs
versions plus ou moins approchantes de ce plat, classique au
Pays Basque mais aussi en Béarn tout proche.
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Ici, une piperade contemporaine, mais classique.
Ingrédients pour 5 convives
4 Poivrons verts
2 Piments doux ou 1 d'espelette par ex.
3 Oignons
4 Grosses tomates bien mûres
2 Gousses d’ail
3 Cuillères à soupe d’huile d’olive
Sucre en poudre
Piment rouge en poudre
Sel & poivre
Indications de préparation
Couper en 2 les poivrons et les piments, retirer les graines et tailler la pulpe en lanières. Peler les oignons et les émincer.
Ébouillanter les tomates, les égoutter, les peler, les couper en 2, retirer les graines et couper la pulpe en morceaux.
Peler les gousses d’ail et les hacher.
Chauffer 2 cuillères à soupe d’huile d’olive dans un poêlon ou une cocotte. Ajouter les oignons et les faire revenir doucement pendant 5 min.
Ajouter ensuite les poivrons et les piments, mélanger et poursuivre la cuisson à couvert pendant 8 min en remuant.
Ajouter enfin les tomates et l’ail, le reste d’huile, 1 brin de thym, 1 feuille de laurier et 1 cuillère à café de sucre.
Mélanger, saler, poivrer et ajouter 1 pincée
de piment.
Couvrir et laisser mijoter en remuant de temps en temps pendant
± 20 min.
5 min avant la fin de la cuisson, l’on peut incorporer 3 ou 4 œufs battus en omelette : remuer alors sans arrêt jusqu’à ce qu’ils soient pris.
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Le piment d'Espelette (ou Ezpeletako biperra en
basque) est un piment cultivé au Pays basque dans le département des
Pyrénées-Atlantiques. Il tire son nom de la commune d'Espelette.
Introduit au Pays basque au XVIe ou au XVIIe siècle. La plante est
d'abord utilisée en médecine puis très vite comme condiment et
conservateur des viandes et du jambon.
En 1650, on commence à planter des piments à Espelette. Des graines
sont sélectionnées donnant naissance à la variété Gorria, connue
aujourd'hui sous l'appellation "piment d'Espelette".
À l'échelle de Scoville, le piment d'Espelette a une valeur de 4,
il n'est donc pas plus fort que le poivre. En revanche, il est
beaucoup plus parfumé car il est resté longtemps à sécher au soleil.
Il est utilisé depuis 5 siècles à la place du poivre dans toute la
cuisine basque.
Avec son arôme fruité, tomate, poivron et foin sec, sa belle couleur
rouge brique, le piment tient la vedette, le dernier week-end
d’octobre à Espelette et ce depuis 1965.
L'on retrouvera ainsi la variété Gorria en corde fraîche ou corde
sèche, en poudre ou en purée, en gelée ou dans des chocolats...
Il
est dommage que son prix ne soit plus populaire.
Découverte au Mexique, poussant dans le maïs, de
la même famille que la mandragore, la tomate provient des montagnes
péruviennes où elle a longtemps été cultivée. Importée en Occident
par les Espagnols il y a 400 ans.
Autrefois la tomate était dorée, rarement rouge. Les premiers fruits
étaient profondément ridés et aplatis. La variété de ''Marmande''
est encore assez plate. La tomate était considérée comme vénéneuse
et fut longtemps cultivée comme une simple fleur pour la beauté de
ses fruits rouges. On l’appelait aussi, pomme du Pérou et pomme
d’acacia. Son nom vient de l’aztèque ''tomati''. Baptisée pomme
d’amour dans le Midi, et pomodoro : ''pomme d’or'' en Italie. Les
premières tomates furent observées dans le Nord en Italie en 1554
puis se développa ensuite dans le reste de l’Italie... Gêne, Nice,
puis le Sud de la France et la Corse.
Elle apparut dans le Nord de la France et à Paris après 1790. Elle
ne se répandit réellement au nord de la Loire qu’à la faveur de la
Révolution française.