Gras-double albigeois
au safran
Le safran ayant été l'une des cultures réputées
de l'Albigeois, il figure traditionnellement dans nombre de recettes, dont
ce gras-double renforcé d'un hachis, un classique réputé pour une
grande tablée affamée.
Ingrédients pour 8 convives
1,5 Kg de gras-double (tripes) nettoyé et blanchi
2 ou 3 Os de veau
300 G de carottes
150 G d’oignons
3 Clous de girofle
1 Tête d’ail
Poivre en grains
1 Litre de vin blanc sec
1 Petit verre d’Armagnac
2 Cuillères à soupe de
câpres
Le hachis
250 G de jambon cru (avec le gras)
30 G de saindoux
Farine
1 Oignon
2 Gousses d’ail
Persil plat
4 G de safran – 2 doses
Indications de préparation
Couper le gras-double blanchi en gros dés de 4 à 5 cm.
Les mettre dans la
terrine avec les os de veau, les carottes en rondelles, les oignons en
quartiers dont l’un piqué de clous de girofle, la tête d'ail entière,
les gousses étant seulement débarrassées de leur première peau, le
thym, le laurier, le sel et une douzaine de grains de poivre.
Mouiller
avec le vin blanc. Compléter avec de l'eau, les ingrédients devant
être largement recouverts.
Luter la
terrine avec une pâte de farine et d'eau, afin de fermer hermétiquement
son couvercle. Enfourner.
CUISSON
à
four chaud, Th 2/3, 120°c, et laisser cuire 6 heures ..!
À la fin de la cuisson, préparer le hachis : Détailler le jambon en petits dés.
Le faire revenir au saindoux, dans la sauteuse, avec oignon, gousses
d'ail et persil hachés.
Poudrer d'un
peu de farine. Mélanger.
Mouiller
avec 1 bon verre de bouillon de cuisson
des tripes.
Laisser
mijoter quelques minutes puis ajouter le safran et délayer.
Mettre alors les tripes dans la sauteuse, en éliminant os et bouquet garni.
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Le crocus qui produit le safran, est originaire d’Asie Mineure. Il fut introduit en Europe par les Phocéens, puis à nouveau par les Arabes comme l’atteste son nom ''d’assfar'', devenu ''sahafaran'' puis safran.
Il s’implanta en Espagne et en Avignon, pour gagner le Quercy, le Vaucluse, l’Angoumois, l’Albigeois, le Gâtinais et même les Pays-Bas. Aujourd’hui, en France, les safranières ont pratiquement disparu, alors qu’elles s’étendaient autrefois sur 12 000 ha. Le safran est désormais importé du bassin méditerranéen (celui de la Mancha, en Espagne, est le plus prisé), et d’Amérique du Sud.
Petit arbuste épineux, vivace de 1 m de hauteur, le câprier croit à l’état sauvage sur les zones rocheuses méditerranéennes. Les boutons floraux et les fruits sont désignés sous le nom de câpres en cuisine.
Ils sont conservés dans le vinaigre – pickles – ou en saumure, dans des récipients hermétiques. Les câpres entrent dans la recette de la tapenade provençale ... c'est un ingrédient privilégié de la cuisine méditerranéenne. Ils ont une flaveur aigrelette, fruitée et piquante.
À cheval sur 3 départements, le Gers, les Landes
et le Lot-et-Garonne, l'appellation Armagnac se divise en 3 régions
distinctes avec lesquelles on ne plaisante pas. Le Bas-Armagnac, la
Ténaréze et le Haut-Armagnac se disputent, les experts et les
connaisseurs afin d’imposer leur suprématie et gagner ainsi les
faveurs des amateurs français et surtout étrangers.
Sorti de ces
querelles de clocher dignes du célèbre d’Artagnan, il fait bon
découvrir en pays de Gascogne
cette eau-de-vie aux multiples facettes.
Il est malheureusement très
difficile pour un néophyte de comprendre toutes les subtilités de
l'étiquetage des armagnacs. En effet, le millésime n'a que peu
d'importance si l'eau-de-vie n’a pas vieilli
un nombre d'années suffisantes avant d’être mise en bouteille. Même
si les grands connaisseurs s'accordent pour dire que certains
millésimes sont exceptionnels, tous donnent au terroir une grande
importance. Les armagnacs issus du secteur
des ''Grands-bas'', sont les plus prisés. Ceux vieillis 5
ans et + peuvent porter les dénominations suivantes : Extra, Hors
d’Âge, Napoléon, Vieille Réserve, X.O. (Extra Old).
Une bouteille portant une petite étiquette avec le millésime 1985, la mention Vieille Réserve, 25 ans d’âge et ayant pour provenance un des villages situés dans le secteur des ''Grands-Bas'', est l'assurance quasi certaine de posséder une petite merveille. Attention, seule l’étiquette est importante, poussière, cachet de cire rouge et toiles d'araignée n'ont jamais donné, à eux seuls, de bons armagnacs !